Commentaire de l'excipit de Bel Ami de Maupassant
Commentaire de texte : Commentaire de l'excipit de Bel Ami de Maupassant. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lorrainedes • 21 Février 2017 • Commentaire de texte • 1 109 Mots (5 Pages) • 3 111 Vues
*Écrit en 1885 par Maupassant, Bel-Ami est un roman qui retrace l'ascension sociale d'un personnage ambitieux, Georges Duroy. Maupassant étudie ce personnage pour critiquer et se moquer de la société parisienne obnubilée par la réussite sociale et l'argent. L'extrait que nous étudions constitue la fin du roman et l'apogée de l'ascension sociale de Georges Duroy ou Bel -Ami anobli en Georges Du Roy de Cantel, personnage principal. Dans cet extrait Georges Duroy épouse Suzanne Walters, la fille du propriétaire du journal « A la vie Française » et notamment fille de son ancienne maîtresse. Nous assistons au mariage. Nous nous demandons comment Maupassant met en scène cette dernière page du roman : l'apothéose d'un héros arriviste et médiocre. Nous analyserons dans un premier temps comment Maupassant met en scène ce triomphe puis nous étudierons l'apothéose d'un véritable arriviste.
*La fin de Bel-Ami est le récit du triomphe de Georges Du Roy ; il se rapproche d'un spectacle ou d'une scène de théâtre.
L'élargissement des points de vue (commencement sur le plan de l'autel puis fin sur le palais Bourbon) permet au lecteur de visualiser et d'imaginer étape par étape l'ensemble de la scène du mariage. Les plans d'ensembles permettent au lecteur de se repérer dans la scène (l'église/Paris) et ils alternent avec des gros plans porteurs d'émotions (la main, doigts...).
Le point de vue externe met en scène le couple : il traduit le regard des témoins (perspective réaliste). Le point de vue interne fait partager au lecteur les sentiments et les pensées de Du Roy et ses pensées intérieures sont retranscrites au style direct (sorte de voix off) ce qui complètent le cadre cinématographique.
Le lecteur passe par plusieurs émotions mais il éprouve aussi plusieurs sens comme la vue par la prépondérance du champ lexical du regard (aperçut, les yeux fixés, contemplait...), l’ouïe, il s'imagine le fond sonore de la scène (une sorte de brouhaha) mais aussi les verbes de parole avec des nuances d'intensité et pour finir l'odorat. Le lecteur s'imagine sentir l'encens qui répend l'odeur de benjoin. Il se remémore l'odeur des églises.
L'opposition entre Bel-Ami et la foule est constamment soulignée ce qui met Bel-Ami en valeur. Georges Du Roy est le personnage central notamment par les verbes de mouvements qui retracent ses déplacements (et pas ceux de Suzanne) mais aussi car Du Roy est le plus souvent sujet des verbes actifs, c'est lui qui exécutent toutes les actions. Maupassant accentue le fait que la foule qui entoure G.D est nombreuse en la décrivant avec des mots collectifs : interminable défilé, peuple, monde... Mais aussi par la description de ses réactions : l'acclamer, le contemplait, l'enviait, et cela montre aussi que même lorsque G.D. n'est pas sujet des phrases il est le centre des regards. La présence d'une foule nombreuse est aussi accentuée par les pluriels multiplicateurs : assistants, autres personnes, spectateurs.
L’atmosphère religieuse d'un sacrifice est créée par les postures symboliques de Du Roy : à genou, baissé le front, par le champ lexical de la religion : encens, autel, sacrifice divin, croyait, reconnaissance, et l'attitude d'humilité et de reconnaissance envers la divinité (mot plus païen que Dieu) alors que G.D. n'a pas de valeurs morales ce qui est ironique. Le coté solennelle et majestueux est crée notamment par le rythme des phrases : coupes régulières, lenteur suggérée par l'imparfait.
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