Commentaire composé excipit : Bel-Ami, Guy de Maupassant 1885

        Le texte que nous allons étudier est un extrait de l’excipit (Chapitre X) de Bel-Ami écrit en 1885 par un réaliste-naturaliste : Guy de Maupassant. Dans cet extrait, il est question de Georges Duroy et de son mariage avec Suzanne Walter dans une église.

        Comment Maupassant décrit-il Duroy et son sacrement ?

                Pour répondre à cette question, nous parlerons dans un premier temps du personnage principal : Georges Duroy puis dans un second temps, de son sacrement religieux avec Suzanne Walter.

                Tout d’abord, Bel-Ami, le personnage éponyme, est le personnage principal « Georges Duroy ». Il est fait souvent mention de lui par le pronom personnel « Il » à plusieurs reprises, en COD « le » et en COI « lui ». On a l’impression qu’il est au centre de tout et qu’il est donc mis en valeur malgré qu’il soit issu de « deux pauvres paysans de Canteleu ».

                Ensuite, nous avons son portrait moral dépréciatif « ivre d’orgueil », son égoïsme « il ne voyait personne, il ne pensait qu’à lui ». Il a un excès de confiance en lui « il se croyait un roi qu’un peuple venait acclamer » ce qui souligne son égocentrisme. On note aussi qu’il est non-croyant par le substantif « athée », d’où sa vie immorale car il est adultère., ;

                Enfin, on voit son adultère à travers la focalisation interne, par la vue « il aperçut Mme de Marelle », par le toucher à travers les substantifs « tous les baisers… toutes leurs caresses… », par l’ouïe « le son de sa voix » qui montre que Mme de Marelle est unique et par le goût « le goût de ses lèvres » ce qui montre qu’ils ont fait beaucoup de choses ensemble « au sortir du lit ».

        Nous avons vu que Georges Duroy est un personnage mis en valeur malgré qu’il soit présenté péjorativement avec un mœurs immoral avec Mme de Marelle. Voyons maintenant son sacrement avec Suzanne Walter.

                Pour commencer, le narrateur omniscient nous livre des détails sur le lieu du mariage : « un prélat de l’Église », « l’évêque », « le prêtre », « les orgues » nous prouvent que cela se déroule à l’église. Nous avons aussi la mélodie du mariage : « leur bruit faisait frissonner la chair et les âmes » ce qui montre un ton grave qui va s’apaiser « notes fines, petits chants gracieux » mais « redevenant effrayante de force et d’ampleur » on pourrait alors supposer que cela rythme les évènements : on pourrait imaginer le divorce d’avec Suzanne pour Mme de Marelle.

                Par la suite, on note l’opposition entre Georges Duroy et la foule, « il » est seul tandis que « la foule » par comparaison est très nombreuse « la foule coulait devant lui comme un fleuve ». Il y a une invitée spéciale « la divinité » qui est remerciée par Georges Duroy pour son « succès ». On pourrait supposer que « la divinité » serait l’auteur et que Georges Duroy serait la personnification du roman d’où Bel-Ami en titre.

                Pour finir, son succès est explicite, il passe de quelqu’un d’ordinaire à « Baron », « un des maîtres du monde » sa richesse est aussi explicite et ascendante car avant il envoyait « cinq mille francs » alors que maintenant, il peut en envoyer dix fois plus, soit « cinquante mille » à ses parents. Son succès le rend paradoxal « affolé de joie » et qu’il passe en première position alors que la mariée devrait être plus mise en valeur.

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