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Excipit ,Bel-Ami, Maupassant, analyse linéaire

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Par   •  10 Mai 2020  •  Analyse sectorielle  •  1 112 Mots (5 Pages)  •  4 681 Vues

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Cet extrait reprend les toutes dernières lignes du roman Bel-Ami, datant de 1885 écrit par Guy de Maupassant. Il met en scène le mariage de Georges Duroy, plus communément appelé par le surnom de « Bel Ami » et de Suzanne Walters, la fille du très riche directeur du journal « La Vie Française », et patron de Duroy.

Cette scène achève donc le roman ainsi que l’ascension sociale du personnage principal, un fils d’aubergistes normands qui, grâce à ses talents de séducteurs, à sa jeunesse et à sa beauté qui séduiront de nombreuses femmes parviendra à rentrer dans la bourgeoisie parisienne, ce qui le fera grandir socialement. Ce mariage avec une femme si puissante et si riche, est donc l’apothéose de l’ascension de Duroy, qui lui apporte donc, gloire, richesse et célébrité.

Ce passage laisse donc transparaître le cynisme de Bel-Ami à son maximum.

La particularité de cette scène tient au fait que deux scènes se passent en une seule : ce que Bel-Ami laisse paraître en parfaite adéquation avec le rituel religieux du mariage et les conventions sociales, qui dissimule avec art ce que Bel-Ami ressent véritablement, c’est-à-dire un égoïsme amoral qui ne conçoit que son propre plaisir et ses possibilités d’ascension à venir (politique)


Comment Maupassant fait il le contraste dans cet extrait, entre les honneurs, le cynisme et l’égoïsme de Bel-Ami ?

I. (début-l.7)

Les honneurs de Bel-Ami, l’office religieux

Il faut noter que l’auteur a fait le choix d’un narrateur omniscient, qui permet au lecteur de mesurer le décalage entre l’attitude affichée de Georges Duroy et l’intimité de ses pensées.

On peut relever des modalisateurs, un peu ironiques comme :« se sentait »(l.1), « se croyait »(l.5), « presque »(l.1-2). Ces modalisateurs marquent l’illusion de Bel-Ami dont l’ego est augmenté par le caractère religieux de l’office.

Les images sont démesurées, Duroy se croit un « roi qu’un peuple venait acclamer »(l.5-6). Duroy est même « affolé de joie »(l.5) lorsque le défilé commence, ce qui lui donne un caractère de folie, il est ivre de pouvoir. Le champ lexical de la religion (« l’office »(l.4), « la sacristie »(l.4), divinité (l.2)) fait penser à une sorte de profanation de l’église, et accentue encore plus la démesure des images.

On voit également que Bel-Ami est très à l’aise avec cette situation, très complice avec la foule et Maupassant prend le temps de décrire tous les détails de cette grande cérémonie et nous montre que ce rituel conventionnel est vide de sens :  « il serrait des mains »(l.6), « balbutiait des mots qui ne signifiaient rien »(l.6), « Vous êtes bien aimable. »(l.7), ce qui veut tout et rien dire. On retrouve aussi cette impression que cette cérémonie est vide de sens avec tous les termes quantitatifs tels que« plein »(l.2), « interminable défilé »(l.5)

On peut également mentionner le fait que les personnes assistant à l’office ne sont que de simples figurants, ce qui accentue encore le fait que Bel-Ami est important, et qu’il se trouve lui-même important. Ces personnes ne sont représentées que par les paroles, ou des mains qui se tendent…

Bel-Ami est vraiment mis au centre de cette scène, son mariage le met son honneur au premier plan, bien qu’il est aussi un personnage cynique, amoral, qui désire secrètement de sa maîtresse pendant son mariage.

II. (l.8-l.18)

Le cynisme de Bel-Ami, désir pour Mme de Marelle

Le narrateur omniscient, permet également de prendre connaissance des pensées de GD au moment où sa maîtresse, Mme de Marelle arrive, on prend conscience d’une grande complicité entre les deux personnages, bien supérieure à celle que Bel-Ami à avec sa femme.

Cette complicité se manifeste grâce à une rupture temporelle soudaine, GD est renvoyé vers le passé, vers d’agréables souvenirs qu’il a partagé avec Clothilde de Marelle comme par exemple l’évocation de souvenirs sensuels qui forment un contraste avec le cadre de la cérémonie religieuse dans lequel les amants se trouvent.

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