Incipit de Bel-Ami, MAUPASSANT

Guy de Maupassant dit que « C’est toujours nous que nous montrons » et développe sa citation dans son livre réaliste Bel-Ami, paru en 1885. En effet, le début de ce roman nous montre déjà les différents aspects de la société du XIX° siècle, sans l’idéaliser. C’est pourquoi, après lecture nous pouvons nous poser la question suivante : Comment l’incipit de Bel-Ami s’inscrit-il dans le courant réaliste ? Afin de répondre à cette question, nous allons tout d’abord découvrir le portrait du personnage principal, Georges Duroy, puis aborder le contexte social et l’illusion du réel dans cet extrait.

Dans un premier temps, voyons le portrait de Georges Duroy, surnommé Bel-Ami. Nous allons découvrir que son apparence physique donne beaucoup d’indices sur sa mentalité et sur ses buts dans la vie.

Maupassant décrit Bel-Ami comme « bien fait » et dit qu’il « portait beau par nature ». Il a créé un personnage avec un physique avantageux qu’il caractérise comme « grand », « blond », « avec une moustache retroussée », « des yeux bleus clairs »… Il nous parle également de la tenue vestimentaire de Duroy : il est « habillé d’un complet de soixante francs », avec un « chapeau à haute forme ». Grâce à cette description assez détaillée, on peut dire que Bel-Ami correspond parfaitement aux dandys du XIX° siècle.

L’auteur utilise une expression particulière pour décrire l’allure de Georges Duroy : il dit qu’elle est « un peu commune, réelle cependant ». Cela signifie que notre homme semble à première vue banal, mais que c’est un être singulier qui va se distinguer par la suite.

Duroy possède, en plus de son « élégance tapageuse », une intelligence remarquable. C’est ce que Maupassant cherche à nous faire comprendre quand il nous parle de Bel-Ami essayant de gérer ses dépenses d’argent entre besoins et plaisirs. Nous pouvons par ailleurs en déduire que notre personnage principal n’a pas l’aisance financière lui permettant de vivre sans compter. Nous pouvons aussi affirmer que cette intelligence lui sera très utile pour parvenir à ses fins dans la suite du roman.

Nous apprenons que Georges Duroy a été militaire dans son passé quand l’auteur nous parle de lui en tant qu’ « ancien sous-officier » et dit qu’ « il portait l’uniforme des hussards ». On peut dire que cela lui a laissé une certaine prestance mais également que Bel-Ami est un homme fier et conscient de ses charmes grâce à ces expressions du texte : « il cambra la taille », « la poitrine bombée », « il avait l’air de toujours défier quelqu’un »…

Malgré cet air de petit bourgeois, notre personnage principal est pauvre. Cela se remarque à son chapeau « assez défraîchi » et nous savons que ses fins de mois sont difficiles. Duroy veut en fait se faire passer pour riche afin de pouvoir fréquenter les lieux bourgeois, dans le but de faire fortune plus tard.

Maupassant dit également de Bel-Ami qu’ « il ressemblait bien au mauvais sujet des romans populaires ». Cette expression dénonce les clichés du héros parfait qui est en réalité complètement plat. Nous comprenons donc que Georges Duroy n’est pas celui qu’il choisit de laisser paraître, ce qui nous rappelle qu’il ne faut pas se fier aux apparences.

Au final, Duroy se révèle être un imposteur, trompant les gens sur sa réelle personnalité et un arriviste, n’ayant aucun scrupule à user de son charisme pour obtenir ce qu’il veut.

Tous ces

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