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Victor Hugo, Vielle chanson du jeune temps : En quoi la tonalité en apparence légère de cette chanson révèle la profondeur du je poétique ?

Commentaire d'oeuvre : Victor Hugo, Vielle chanson du jeune temps : En quoi la tonalité en apparence légère de cette chanson révèle la profondeur du je poétique ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Juin 2023  •  Commentaire d'oeuvre  •  901 Mots (4 Pages)  •  371 Vues

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  1. Vielle chanson du jeune temps

INTRODUCTION

        Victor Hugo écrit au 19e siècle, siècle du romantisme, un recueil de poèmes intitulé Les Contemplations. Chaque poème évoque un souvenir de l’auteur. Son œuvre est divisée en deux parties, la première est « Autrefois » dans laquelle il évoque des souvenirs de jeunesse. La seconde s’intitule « Aujourd’hui », Victor Hugo y partage ses plus récents souvenirs. L’extrait étudié est le poème 19 du livre premier intitulé « Vielle chanson du jeune temps » dans lequel le poète raconte avec humour l’histoire d’une rencontre ratée.

Problématique : En quoi la tonalité en apparence légère de cette chanson révèle la profondeur du je poétique ?

  1. La légèreté apparente d’une chanson (vers 1 à 16)
  2. Nostalgie du poète (vers 17 à 32)
  3. Eloge de la femme (vers 33 jusqu’à la fin)

PREMIER MOUVEMENT

        Le premier mouvement est un dialogue entre les deux personnages dans un cadre frais et naïf. On observe dès le début un décalage entre eux. En effet, le verbe utilisé pour le poète est conjugué à l’imparfait : « je ne songeais pas à Rose » tandis que Rose « vint à lui », le verbe est conjugué au passé simple. Rose semble entreprenante tandis que le poète est indifférent. Victor Hugo ne semble pas envisager Rose d’un point de vue amoureux, il est caractérisé par les négations totales et partielles « ne…pas » et « ne…plus » qui prouvent à nouveau qu’il est troublé vis-à-vis de la jeune fille. Le discours narrativisé : « je parlais », « nous parlions », évoque le fait de parler sans intérêt. Ils sont tous deux dans un cadre bucolique définis par « le taillis », « la rosée », « les rossignols » mais le poète ne semble pas y faire attention. Dans le troisième quatrain, une opposition est faite entre le merle et le rossignol, le rossignol traduit une invitation à l’amour avec « les parasols » qui pourraient abriter les amants et « les perles » qui seraient un cadeau offert par la nature. Il y a donc un décalage entre ce qui est perçu et l’interprétation qui pourrait être faite. Le parallélisme : « Moi, seize ans » et « Elle, vingt », les oppose une nouvelle fois. La personnification du merle : « les merles me sifflaient » et du rossignol « les rossignols chantaient Rose » montre que Rose est en harmonie avec la nature tandis que Victor Hugo est totalement naïf.

SECOND MOUVEMENT

        Au vers 33, la négation restrictive « ne…que » prouve que le poète a compris les avances de Rose trop tard. Lorsque l’aveuglement disparait, une juxtaposition d’actions « je ne vis » et « qu’en sortant » montre que Victor Hugo s’en rend compte seulement après la sortie du bois, c’est-à-dire en dehors du cadre bucolique proposé par la nature. La phrase au discours direct de Rose « Soit n’y pensons plus » montre qu’elles étaient ses attentes. Elle est déçue et le poète n’a pas le droit a une seconde chance. Le verbe conjugué au présent marque une énonciation « j’y pense », il exprime le regret qui est toujours d’actualité. Le décalage est encore présent mais cette fois-ci il est temporel, il est trop tard pour le poète. Dans ce second mouvement, il exprime ses regrets face à cette occasion manquée.

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