Synthèse : Rire et savoir
Fiche : Synthèse : Rire et savoir. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar l.lila • 22 Janvier 2024 • Fiche • 1 881 Mots (8 Pages) • 199 Vues
Synthèse : Rire et savoir
- « Rire ET savoir » : un projet humaniste (sujet 2)
- S’inspire de la double ambition d’un homme de lettres d’après Aristote (Poétique : −335): « placere » (plaire) et « docere » (instruire)
- En tant qu’humaniste, Rabelais place le savoir au cœur de son idéal d’éducation
- Étude des textes anciens
- Ouverture à de nombreuses disciplines :
- Histoire
- Géographie
- Mathématiques
- Astronomie
- Musique
- Place du corps par l’activité physique
- Fait appel au savoir, voire à l’érudition du lecteur
- Mais il invite à savoir s’instruire sans perdre de vue le divertissement : les deux sont complémentaires dans l’équilibre de l’homme selon les humanistes
- Comme le savoir, le rire est total chez Rabelais
- Il prend toutes les formes
- Farcesque : Scène de ménage entre Gargamelle et Grandgousier (au début du chapitre 6)
- Scatologique à travers le comique de certaines situations comme l’accouchement de Gargamelle (Chapitre 6)
- Intellectuelle à travers le comique de mots :
- jeux de mots des dits des bien-ivres : « Entonnons ! Où est mon entonnoir ? » (Chapitre 5)
- énumération de proverbes entendus au sens propre (Chapitre 11)
- le calembour de Frère Jean qui met en lien le « service du vin » et « le service divin » (Chapitre 27)
- des refrains : « c’est bien chié chanté »
- étymologies fantaisistes : « Que grand tu as » pour « Gargantua » (Chapitre 7), « je trouve beau ce » et « Beauce » (Chapitre 16) et « par ris » et « Paris » (Chapitre 17),
- Latin de cuisine : « ergo gluc » (Chapitre 19)
- Borborygmes : « nac petetin peteta » (Chapitre 19)
- Néologismes : « fromagiforme »
- Il s’applique à tous les objets : on doit pouvoir rire de tout, y compris
- les gens obnubilés et importuns : Gargantua urine sur les Parisiens (Chapitre 17)
- les querelles stupides dont sont faites notre monde : Querelle des fouaciers et des bergers (Chapitre 25)
- les religieux confits en dévotion : « ils décrétèrent qu’ils feraient une belle procession contre les embûches de l’ennemi » (Chapitre 27)
- d’un roi incapable de garder son sang-froid (Picrochole = « De mauvaise humeur »)
- du lecteur trop grincheux, incapable d’humour : « Amis lecteurs qui ce livre lisez / Défaites-vous de toute affection (…) Mieux vaut de rire que de larmes écrire » (Avis au lecteur)
- Le rire, une attitude de sagesse face au monde (sujet 1)
- L’homme est capable de rire. Plus encore que le langage, cette capacité le distingue des autres créatures. « Rire est le propre de l’homme » (Avis au lecteur)
- Il faut avoir un esprit joyeux (c’est le pantagruélisme défendu par toute l’œuvre de Rabelais): capable de relativiser et de ne pas trop se prendre au sérieux : « Or, esbaudissez-vous, mes amours, et lisez gaiement le reste » et « Vivez joyeux » (Prologue)
- Cette attitude est un gage de bienveillance : Dans le Quart-Livre, il condamne les « agélastes », ceux qui ne savent pas rire et que ne sont pas « bon compagnons ».
- Cette attitude est révélatrice de curiosité (appétit de connaître le monde) : l’ouverture à l’autre et au monde est essentielle à la pensée humaniste : la structure du roman, calquée sur celle du roman initiatique montre que l’instruction se fait par le voyage. Le départ de Gargantua est célébré avec joie et vin au chapitre 16.
- Cette gaieté permet à l’homme de trouver une place harmonieuse dans la société : Abbaye de Thélème : « Ici entrez […] galants gaillards, joyeux, plaisants mignons, tous les gentils compagnons » (Chapitre 54)
- Apprendre en riant
- Apprendre dans la joie : pour les humanistes, il est divertissant d’apprendre et l’appétit de connaissance est souvent mis en parallèle chez Rabelais avec l’ivresse que procure le bon vin : dès le prologue, les lecteurs sont appelés « buveurs très précieux ».
- Rire pour apprendre
- Qui favorise l’expérimentation : les torche-culs (Chapitre 13)
- Qui favorise une agilité d’esprit (accepter de changer de point de vue, de regarder les choses autrement, de dire les choses de manière nouvelle) : l’énigme en prophétie du dernier chapitre (Chapitre 58) donne lieu à deux interprétations différentes, une sérieuse (Gargantua) et une autre plus humoristique (Frère jean) = le monde est à interpréter et la vérité est toujours à chercher. Elle est aussi plus facilement trouvée à plusieurs (on n’est pas propriétaire de son savoir).
- Qui invite à ne pas d’en tenir aux apparences, mais à creuser plus profondément : « comme le chien qui ronge son os à fond, le lecteur doit lire jusqu’à rompre l’os et sucer la substantifique moelle » (Prologue)
- La satire est enfin un moyen de mettre à distance. Elle favorise ainsi l’esprit critique et la remise en question de l’ordre établi (ce qui est admis): Frère Jean, tout mauvais moine qu’il est en apparence (jouisseur, violent), se voit confier la fondation de l’abbaye de Thélème (« une abbaye à son idée ») au chapitre 52 parce qu’il a été courageux, bon compagnon, et bon pantagruéliste.
- Rire pour dédramatiser le savoir
- Il est accessible à tous : l’homme est capable de savoir (Humanisme) : c’est ainsi qu’il faut entendre l’invitation du prologue à « ouvrir le livre, et soigneusement peser ce qui y est raconté »
- Il n’est donc plus l’apanage d’une poignée d’érudits qui incarnent un savoir « gelé » et un certain esprit de sérieux : langage stéréotypé de Janotus de Bragmardo « Que Dieu vous garde du mal et Notre Dame de santé » (Chapitre 19)
- Par la satire des sots savants, sorte de vendeurs de « prêt à penser » : Thubal Holopherne, Jobelin Bridé… (Chapitre 14)
- Alcofribas Nasier se présente parfois lui-même comme un narrateur pompeux et ridicule
- S’appuyant sur des documents à l’autorité contestable : les fanfreluches antidotées mangées par « les rats et les blattes » ont été traduites « en pantagruélisant, c’est-à-dire en buvant » (Chapitre 1)
- Développant de manière interminable des sujets anecdotiques : « De ce qui est signifié par les couleurs blanc et bleu » (Chapitre 10) 🡪 Prouve que celui qui maîtrise l’art de la rhétorique peut proférer sur un ton fort savant un tissu d’ânerie.
- La connivence tissée dès le début du roman entre le l’auteur et son lecteur est une invitation à s’instruire avec un compagnon. Le lecteur devient ainsi plus réceptif. Ainsi le roman Gargantua fait la preuve, par sa forme, de ce qu’il cherche à prouver, et la lecture devient presque un jeu.
- L’auteur du roman, Alcofribas Nasier, se présente comme un énigmatique savant, un « abstracteur de quintessence » (Page de titre)
- Le roman est présenté assez tôt comme un ouvrage qui dissimule un message caché :
- Le livre est comparé à un « silène » (Prologue)
- Encadrement du roman par des énigmes :
- « Fanfreluches antidotées trouvées en un monument antique » (Chapitre 2)
- « Enigme en prophétie » (Chapitre 58)
- Le rire est comme un antidote
- contre la sottise (n’oublions pas que Rabelais était médecin) : grâce au rire, le monde devient objet de questionnement : même des sujets sensibles comme le pouvoir, la religion (= rire destructeur)
- contre la peur (la guerre, la mort). L’œuvre s’achève par « Et à votre santé ! » (Chapitre 58) = rire constructeur qui invite à se tourner vers la vie et le lien social.
Dans le I : grande partie (reprendre le sujet) + car … (définir le terme du sujet)
Dans le A : reprendre la suite du « car »
- Ainsi, c’est ce que nous voyons dans le chapitre … avec …
- En effet, expliquez
- En définitive, récapituler
Dans le B : reprendre la suite du « car »
Dans le C : reprendre la suite du « car »
commencer parce qui paraît évident (vulgaire et érudite (savante))
si on veut rajouter un autre texte on le met en bonus après Gargantua
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