Origines de la révolte de la femme

Origine de la révolte des femmes

Société sous l’Ancien Régime

Sous l’Ancien Régime chaque individu appartient à un ordre Noblesse, Clergé, Tiers-État.

Cette organisation de la société fait que les femmes nobles ou religieuses sont supérieures aux femmes et aux hommes du tiers-état.

Elles bénéficient de privilèges qui relèguent au second plan la prise de conscience de la nécessaire amélioration de la condition féminine.

La bourgeoisie la plus aisée est sensible aux idées nouvelles et se rapproche sur ce point des nobles les plus libérales mais elles restent très majoritairement à l'écart des questions politiques et sociales.

Les femmes du tiers état sont les plus nombreuses. Elles sont de conditions et de situation financières très diverses. Elles assument un rôle d'épouse, de mère et de travailleuse. Chargées de subvenir aux besoins de la famille, elles seront très sensibles aux crises économiques.

Alarmées par la cherté des grains, la menace de disette, elles s'attroupent, sur les marchés et les lieux d'embarquement, s'en prennent aux commerçants et aux fonctionnaires royaux. Ces troubles se multiplient avec la mauvaise récolte de 1788.

A Paris, à l’assemblée du Tiers État, deux députations d’ouvrières, celle des marchandes de poissons et celle des fruitières, ont le droit de s’exprimer. En effet, les « dames de la Halle » sont déjà relativement indépendantes car elles forment des corporations de métiers. Elles dénoncent les privilèges de la noblesse, en particulier celui de ne pas payer d’impôts, qui contribuent selon elles à aux difficultés économiques.

D'autres, moins nombreuses, et soutenues par quelques hommes, mettent en avant une réflexion sur les inégalités de statut.

Ces révoltes portent en elles le germe de futures revendications politiques.

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