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Les enjeux de la poésie moderne et contemporaine

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Par   •  18 Novembre 2023  •  Analyse sectorielle  •  1 645 Mots (7 Pages)  •  141 Vues

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Le thème que nous voulions aborder aujourd’hui est l’enjeu ou les enjeux contemporains que doit affronter la poésie à contre-courant de la littérature à grand tirage afin survivre demain.

Dans enjeux il y a bien sûr jeux mais il y a un jeu en action, qui gagne-qui perd. Il y a l’idée de survie. Il y a l’idée de menace.

Il y a un deuxième mot essentiel, CONTEMPORAIN

Les enjeux de la poésie contemporaine ou les enjeux contemporains de la poésie ?

Le contemporain est un rapport au monde. Il est fait d’engagements, de réalités, d’interrogations sur, Il oblige à se salir les mains, à ne pas se tenir à distance. C’est une plongée dans l’observation et l’utilisation de ce qui nous entoure, de ce qui est dit.

Le terme « contemporain » émergerait du politique. Aujourd’hui le savoir et son accès sont démocratisés, la culture est à la portée de tous, la création entre les mains de tout un chacun. En plus de rompre avec une certaine idée d’héritage d’une culture et d’une tradition, le contemporain va se mettre sur l’estrade du sachant, pour renouveler dans la bonne direction (bien sûr) les principes de cette démocratisation de l’accès au savoir et à la culture.

Ce faisant, le contemporain n’est pas seulement une méthode d’appréhension du réel, mais aussi une pratique, une méthodologie élaborée à partir d’une vision éclatée du littéraire. Elle exige de passer par la multitude de lectures, une variété d’écritures incluant la diversité la plus complète. Inévitablement, ces formes de vie changent le sens même de texte.

Et enfin il y a le mot LITTERATURE qui explore toutes sortes de thèmes de concepts ou d’idées complexes avec une grande liberté d’expression.

De quelles manières pouvons-nous transformer en profondeur les institutions déjà en place pour que les réalités matérielles du livre, les éditions indépendantes, les supports et les médiations, les collectifs et la critique littéraire deviennent de vrais lieux de réflexion et de promotion pour la poésie actuelle, un point de rencontres et d’échanges entre la pensée critique et la création.

Comment les critiques de demain considèreront-ils la poésie d’aujourd’hui ? Sans compter qu’il y a grande difficulté à la répertorier tant elle est disparate.

Nous ne sommes plus au temps du Parnasse, du symbolisme, du romantisme, il était alors facile de répertorier, de classer mais aujourd’hui il y a pléthore de poètes, une sur-publication littéraire mais aussi poétique.

Dans les différentes tentatives d’approche du poétique en poésie contemporaine prédomine encore le flou historique, notamment, le manque de clarté dans les filiations, l’approximations dans la compréhension des enjeux poéticiens. 
Difficulté du travail de répertoire anthologique ou encyclopédique

La Poésie n’est plus l’enjeu de conflits ouverts ou de querelles, ou de manifestes, ou de grandes chapelles. Elle ne paraît plus à même de s’articuler à quelque grand projet idéologique. La cause de la poésie contemporaine n’est plus une grande cause qui divise et qui fédère des partisans. La poésie n’est pas morte mais elle n’intéresse plus, elle n’intéresse que les initiés.

On dit parfois que la poésie est la parente pauvre de la littérature mais les revues de poésies se comptent par dizaines si ce n’est pas par centaines et les publications par milliers.

Donc le problème n’est pas comment et où publier mais comment faire lire la poésie et comment avoir des lecteurs ?

Le discours sur la diminution du lectorat tend à se faire de plus en plus insistant dans le débat concernant la poésie contemporaine. Cette rupture avec les habitudes de lecture contribue à tenir à distance le non initié qui ne trouve plus son compte dans la lecture de la poésie. .

La poésie contemporaine s’enlise dans la suspicion. Le temps n’est plus au sacre du poète. Le poète connaît un moindre prestige social, une reconnaissance symbolique en retrait des valeurs dominantes actuelles, qui semble préférer les images visuelles aux images langagières.

On est loin de la thèse hégélienne ou de celle de Rilke qui plaçaient l’art du poète au sommet de la hiérarchie esthétique. La poésie peut apporter ce moment furtif de chaleur et de rêve, l’illusion d’une consolation passagère avec l’univers, lorsque tout porte à croire que nous ne le comprendrons pas. Nous nous laissons consoler par cette illusion. La poésie provoque des rencontres au cœur du langage. Elle a en outre cette capacité de créer une expérience esthétique unique.

Mais aujourd’hui, une des difficultés réside dans l’impossible posture adoptée par le poète contemporain. Il faut dire que sa position poéticienne s’établit dans le vif de la contradiction et du paradoxe.

L’écriture du poète contemporain oscille entre plusieurs pôles contradictoires. En même temps c’est l’espoir d’une voix pleine mais cet espoir se désagrège aussitôt pour souligner les failles du langage approprié au contemporain justement et aussi à l’idée aléatoire d’un auditoire.

On dit communément recueil de poèmes.il faudrait plutôt parler de l’ouvrage entier. Ce qui caractérise aujourd’hui la poésie est la discontinuité, la juxtaposition. Des techniques d’écriture majeures qui s’énoncent dans la manie versificationniste, ou la proseification du poème (Plus que jamais, la poésie est aujourd’hui aux prises avec la prose. Non pas pour la poétiser, mais pour se mesurer à elle.) ou encore dans la fragmentation. 

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