Les contemplations, Victor Hugo, 1856. Les Mémoires d’une âme.
Commentaire de texte : Les contemplations, Victor Hugo, 1856. Les Mémoires d’une âme.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar josephine1357 • 22 Mars 2023 • Commentaire de texte • 1 267 Mots (6 Pages) • 336 Vues
La poésie du XVIIIème au XXIème siècle
Etude d’une œuvre intégrale et son parcours
Les contemplations, Victor Hugo, 1856. Les Mémoires d’une âme.
Lecture linéaire n°1
« Lettre », livre 1, poème 6.
Observer le paratexte : tout ce qui se trouve autour du texte et qui n’appartient pas à l’histoire / au poème.
- Titre 🡪 date et lieu d’écriture 🡪 titre de l’œuvre source et chapitre 🡪 chapeau
Le poète s’adresse à quelqu’un « Tu vois », l.1 Tutoiement : quelqu’un qu’il connait.
Titre (lettre)
Les thèmes : ici, la nature « des ocres, des craies », « l’océan » ; la campagne « meules de foin » ; un village « chapelle », « école », « villageois ».
Observer le mètre et le rythme : des rimes suivies ; des alexandrins, une seule et unique strophe.
L’alexandrin : vers de 12 syllabes. Les deux moitiés d’un alexandrin = un hémistiche.
Chez les auteurs classiques, il est de rigueur de faire tomber la voix à la fin du 1er hémistiche, « coupant » ainsi le vers en deux hémistiches. (On dit alors qu’il y a « césure à l’hémistiche »).
Victor Hugo souhaite insuffler un air nouveau à la poésie classique. S’il emploie encore l’alexandrin, il en change les codes : Vers 15 et 16 : « Une grosse charrette au coin de ma maison
Se rouille ….. » 🡪 Rejet de « se rouille » au début du vers suivant.
Lorsque le rejet se continue jusqu’à la fin du vers suivant, on parle d’un enjambement.
- Cette nouvelle façon d’écrire est l’une des caractéristiques du courant ROMANTIQUE.
Les mouvements du poème :
Mouvement 1 : vers 1 à 15 : Un paysage paisible / La nature normande.
Mouvement 2 : vers 16 à 32 : Un village pittoresque.
Mouvement 3 : vers 33 à 45 : L’océan menaçant.
Mouvement 1 : vers 1 à 15 : Un paysage paisible / La nature normande. | ||
Interprétations | Citations | Procédés |
-Il s’adresse à qq’1 qu’il connait. Le lecteur ? -V. Hugo semble décrire un tableau, une peinture impressionniste. Rend le tableau vivant. -Il parle de la rivière. Etrange car le poète dit d’abord ce qu’il n’est pas « un grand fleuve » mais qu’il n’est qu’un cours d’eau. Renforce cette idée de petitesse de la rivière avec l’adj « pauvre » : il montre que ce n’est pas gd chose mais que là, réside une grande beauté. -L’eau = la vie : mouvement. -Tableau impressionniste -Ramène de la vie dans son tableau. | -V1 « Tu vois cela d’ici » Titre « lettre » -V. 1 à 5 « Des ocres (…) bistre » V. 6 et 7 « Un fleuve qui n’est pas …marins » Vers 8 à 10 « à droite », « le premier plan » v. 8 à 15 | -Apostrophe. Adresse à qq’1 Tutoiement -Champ lexical campagne : « chaumes » ; « buisson » , « sillons ». - Couleurs / couleurs vives. - De nombreuses expansions du nom : « milles raies » : épithète ; «plaines où les sillons… ; » : cplt de l’antécédent ; « meules de foin » : cplt du nom… -Expansions du nom : « pauvre », « normand » : adj. Epithètes. -Champ lexical de l’eau : « fleuve » ; « marin ; « eau ». Localisations. Description d’un tableau. -Présence humaine « pelle » ; « maison » ; « chapelle » |
Mouvement 2 : vers 16 à 32 : Un village pittoresque. | ||
Interprétations | Citations | Procédés |
-Exprime l’ancienneté du village -V. Hugo semble ouvrir un grand angle et décrit un plan plus large : le village tout entier -Le tableau prend vie. Impression d’un film / mouvement caméra. -Parle de son village son chez lui : nous rapproche de lui. Il parle du terroir, des petites gens, du peuple. -V. Hugo se met ds la peau d’un écolier. Adj. « grand » qui montre qu’il est plus âgé. 🡪 nostalgie de l’enfance et regard amusé sur son comportement de « grand enfant ». Un hommage à Dieu qu’il remercie pour ce paysage, cette nature si belle. Petite, provinciale, pittoresque, rustique, mais BELLE. | v. 16 « se rouille » V. 16 « et devant moi … v. 19 à 20 v. 21 à 26. V. 27 - 28 v. 29 à 32 | Rejet Champ lexical basse-cour/ sonorités « causent » ; « chanson » ; « bruyamment » Champ lexical village : « villageois », « dans mon allée » ; « chez mon hôte ». Comparaison « comme un grand écolier » -l’alexandrin coupé 4 fois : rythme rapide comme une marche. - lexique joyeux / gai / mélioratif : rires des enfants, l’eau qui coule (vie), l’oiseau qui passe. -phrases exclamatives. |
Mouvement 3 : vers 33 à 45 : L’océan menaçant. | ||
Interprétations | Citations | Procédés |
-Le poète semble vouloir prendre son temps mais en même temps, il montre que la vie, les choses, sont rapides, et même précipitées (comme le rejet au vers 34). -Le poème devient bruyant, le poète s’implique, il dit « JE ». -Essoufflement, rapidité. -Annonce le danger, met en garde. -Vision chaotique et destructrice. Le mal est là et l’Homme ne peut rien y faire. | v. 33 et 34 « Paisible, heure par heure, à petits bruits, j’épanche Mes jours.. ; » v. 35 – 36 v. 35 à 44 v. 39 à 44 v. 42 à 44 | -Lexique : éloge de la lenteur, du calme « paisible » et « heure par heure » -Alexandrin haché (4 coupes) : rapidité -Rejet de « Mes jours ». -« j’entends », « je vois » : verbes de perception auditive. -une seule phrase qui se poursuit sur 9 vers et largement ponctuée. -Champ lexical péjoratif / chp lex. du danger. -Anaphore de la conjonction de coordination « ni ». Polysyndète. |
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