Mors, Contemplations, Victor Hugo
Commentaire de texte : Mors, Contemplations, Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lourdes Román Cano • 16 Novembre 2017 • Commentaire de texte • 1 036 Mots (5 Pages) • 2 833 Vues
Victor Hugo est l’auteur des Contemplations, une oeuvre construite en deux parties, séparées par une date, le 4 Septembre 1843, jour de la mort de sa fille Lépoldine. La première partie, Autrefois, est consacrée aux poèmes du bonheur. La deuxième, Aujourd’hui, est une méditation sur la mort et la destinée humaine. Le texte Mors est un poème écrite en Mars 1854 qui presente le triomphe absolu de la mort par la description d’une atmosphère d’apocalypse.
Nous allons voir comment Victor Hugo, 11 ans après avoir perdu sa fille, montre une perception de la mort qui s’éloigne de la sphère privée pour s’adresser à tous.
Premièrement, nous allons voir la vision du poète sur la condition humaine et la mort. Ensuite nous apercerons une évocation de la mort et de l’horreur qu’elle inspire pour finalement faire une révélation sur le mystère de la mort et de l’au-delà.
L’auteur va nous montrer sa vision de la mort en rélation avec la vie humaine. Cette vision est au même temps fondée sur une allégorie et une empreinte de merveilleux. De plus, cette mort dépasse la personne de Victor Hugo pour tendre à l’universel.
Il faut noter avant tout que le titre Mors peut être consideré comme une impression d’éternité grâce à l’utilisation du terme latin utilisé pour personifier la mort. Cette personification est montrée par Victor Hugo comme une allégorie du squelette à la faux. En effet, nous pouvons apprécier dans le premier vers la présence du terme «faucheuse», qui est reprise avec d’autres termes pour la désigner, comme le pronom personnel de 3ème personne: «elle» (v1, 2, 7, 21) ou la périphrase: «noir squelette» dans le v3.
Grâce à l’image de la faucheuse, l’auteur est capable de présenter au lecteur son idée par rapport à la fin de la vie de l’homme, qui est prise par un personnage fantastique et pas du tout humaine. Il ne s’agit que d’un personnage merveilleux bien connu, avec des caractéristiques très éloignées du monde terreste. Par contre, un autre personnage fictif qui apparaît à la fin du poème (v20): «un ange souriant», fait partie du surnaturel, mais au même temps il présente des traits humaines, comme le fait de sourire, et par conséquent il se ressemble à l’homme.
En même temps, avec cette proximité du monde irrationel au monde terrestre, le poète donne une vision qui dépasse sa situation personnelle et qui tend à l’universel. Nous pouvons noter le passage du «Je vis» (v1) à «l’homme suivait» (v5), où Victor Hugo change la première personne pour la troisieme et le passé simple pour l’imparfait car il ne parle plus de comment il perçoit la perte de sa propre fille, mais de la perception générale de la mort par l’être humain. Les pluriels participent aussi à cette expression de totalité: «les enfants» (v9), «les femmes» (v11), «les peuples» «v16».
Le poète évoque également la figure de la mort et de l’horreur que celle-là inspire à l’homme. Nous analyserons cela dans la deuxième partie.
La description physique de la faucheuse est élaborée pour provoquer du frayeur chez le lecteur, tandis que la spécification de son comportement présente la mort comme une force puissante.
Nous pouvons apprécier alors l’apparence de la faucheuse, personification de la mort, grâce aux termes associés au champ lexical de l’horreur, tout d’abord avec un oxymore dans le vers 3: «noir squelette», et aussi avec d’autres termes comme «doigts osseux» (v14). De plus, le sifflement sinistre de la «faulx» (v5) typiquement portée par la faucheuse est évoqué parfaitement tout au long du poème: «dans son champs» (v1), «moissonnant et fauchent» (v2), «échafaud» (v8). La sensation de peur est donné aussi par le champ lexical de l’obscurité et le froid: «ombre» (v4), «vent froid» (v15), «nuit» (v18).
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