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Les contemplations, Victor Hugo

Fiche : Les contemplations, Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Avril 2019  •  Fiche  •  2 153 Mots (9 Pages)  •  1 782 Vues

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Cet article va porter sur Les Contemplations, de Victor Hugo. Dans celui mon but sera de convaincre un lecteur par une critique du recueil portant plus exactement sur trois poèmes.

Ce recueil a été écrit durant une grande partie de la vie de Victor Hugo et comprend des sentiments différents dans chacune d’elle. La première partie, Aurore, qui est très axée sur la joie et ses souvenirs de jeunesses. La seconde est le livre des amours. Presque tous les poèmes sont inspirés par Juliette Drouet. Les luttes et les rêves est une critique de la misère des sociétés modernes qui entourent le poète mais aussi de la tyrannie comme les fléaux.

    Nous allons plus particulièrement nous intéresser au poème « Mélancholia » signifiant évidemment la mélancolie. Dans celui-ci Victor Hugo évoque le travail dur et pénible des enfants. Il met en opposition sous la forme d’une antithèse « tous » et « pas un seul ». En fait tous ces enfants devraient rire. Il suscite l’intérêt du lecteur. Victor Hugo décrit avec réalisme l’état physique des enfants. Il insiste sur leur mauvaise santé « que la fièvre maigrit ; quelle pâleur ! », leur fatigue « bien las ; rachitisme ! ». L’auteur interroge puis répond, ce qui fait de ce poème un véritable texte argumentatif. Il souhaite aussi attirer l’attention du lecteur sur le fait que les enfants sont constamment dominés, il emploie à plusieurs reprises l’adverbe « sous » : « sous des meules », « sous les dents ». Les enfants sont de véritables outils à production, ils sont employés par des adultes pour leur profit. Nous pouvons de même remarquer une gradation ascendante concernant cet univers infernal « prison, bagne et enfer », ce qui implique très fortement le lecteur dans ce monde d’esclavage que subissent les innocents. En fait, le travail possède une double image contradictoire : Hugo oppose la faiblesse des enfants à la puissance des machines. Victor Hugo montre son attachement pour les enfants « doux êtres pensifs » tout en dédaignant le monde de l’usine. Melancholia contient un message que Victor Hugo veut faire passer : la surdité des hommes par rapport à l’esclavage de cette époque. Victor Hugo insiste aussi sur le fait que l’âme jeune, celle de la vie, est condamnée à être utilisée comme une machine « qui donne, en somme, / Une âme à la machine et la retire à l’homme » car la jeunesse est la source de la vie quand les enfants s’épanouissent.  Cette poésie est donc ici un instrument de dénonciation. Melancholia est avant toute chose un texte à visée argumentative. Il dénonce l’injustice sociale de l’époque. L’auteur est partisan d’un travail d’adultes et non d’enfants. Melancholia est donc bien un poème réaliste visant à critiquer la société misérable en montrant les conditions déplorables des enfants dans le monde de l’usine.

   La quatrième partie des Contemplations : Pauca Meae est la partie centrale du recueil puisqu’elle concerne exclusivement la mort de Léopoldine, sa fille bien aimée. Dans le poème « Elle avait pris ce pli » Victor Hugo s’attendri au souvenir du passé avec sa fille.  Victor Hugo est avant tout un homme qui, à travers ce poème, décrit sa douleur mais il évoque également des moments de bonheur intense vécus en compagnie de sa fille Léopoldine. L’emploi de l’imparfait qui insiste sur les gestes presque « routiniers » de la jeune enfant. D’autre part, l’écrivain, partage avec son lecteur une scène familiale : il nous parle de ses enfants assis près de lui, de leur mère et de ses amis. On peut ajouter que le poète a intégré dans son écrit des vers qui ont un double sens. En effet : « Puis soudain s’en allait comme un oiseau qui passe », est une allusion au passage quotidien que l’auteur nous décrit ici, car celui-ci était malgré tout trop court pour le père de la jeune fille. Cependant, par ce vers, l’auteur évoque la disparition précoce et brutale de Léopoldine. A travers ce poème Victor Hugo nous fait part de la personnalité de sa fille. On remarque l’utilisation du discours direct : « Bonjour, mon petit père ». L’auteur ressuscite la voix de la défunte en se servant des termes qu’elle utilisait en s’adressant à lui. On peut ajouter que le mot « petit » montre qu’Hugo n’est ici ni l’écrivain aux nombreuses publications, ni l’homme politique connu de tous mais il est simplement un père comme les autres face à sa fille. Quand Hugo compare sa fille au rayon du Soleil, il nous dit donc qu’elle était l’illumination de sa journée et qu’elle lui est indispensable. Au vers suivant, il dit « c’était un esprit avant d’être une femme ». Grâce à cette phrase, il annonce qu’elle était belle en tout point aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. Il met ici, son esprit en avant par rapport au corps. L’interjection « hélas ! », qui est un rejet dans la structure du poème, ressemble à un soupir de désespoir traduisant son regret et sa tristesse. D’autre part, être auprès de sa fille représentait pour lui le bonheur absolu. On peut dire que Victor Hugo a écrit ce poème afin de recréer une scène intime de la vie avant la mort de Léopoldine et de la faire revivre à travers le pouvoir des mots. Ce poème lyrique raconte la relation qu’il entretenait avec sa fille. Il exprime tout simplement la tristesse d’un père face à la mort d’un être qu’il a infiniment aimé. Elle reste, au-delà de la mort, son inspiratrice comme elle était de son vivant. Le souvenir de sa fille est gravé dans tout son être et pour tout jamais.

   La cinquième partie concerne le deuil, c’est dans celle-ci que Victor Hugo parvient à reprendre le dessus sur sa tristesse. Il retrouve en quelque sorte son énergie. Dans « Pasteurs et troupeaux » Le poète exilé (suite au coup d'État du 2 décembre 1851, perpétré par Louis-Napoléon Bonaparte) tente de trouver de nouvelles raisons de vivre dans la méditation, sur des impressions de promenade notamment. Ce poème, comme beaucoup d'autres chez Victor Hugo, nous montre l'importance de la nature. Dès le premier vers « le vallon où je vais tous les jours est charmant » montre qu'il aime s'y promener et observer le tableau qui s'offre à lui. Tout le long du poème il décrit ses alentours et personnifie la nature « L'ombre fait l'amour ». Puis, plus tard au cours de sa promenade rencontre une jeune gardeuse de chèvre, la jeune fille semblable à un ange « le pauvre ange » avec ses beaux yeux bleus est un élément doux du paysage cependant accompagné par un lieu sinistre « De noirs granits bourrus », « roche hideuse » , « ravin noir » , « Un vieux chaume croulant » qui montre bien que malgré le fait que ce paysage soit agréable aux yeux de Victor Hugo, il reste en exil et voit d'un mauvais œil le lieu où il demeure. Tout au long de ce poème nous pouvons y voir que Victor Hugo se rétabli peu à peu du décès de sa fille. Voyant auparavant le paysage d'un œil triste il n'apercevait que les aspects négatifs de ce dernier ou transformait toute la beauté en laideur. Ce poème appartenant à l'avant dernier livre des Contemplations nous montre qu’il arrive donc aux alentours de sa « guérison ». Le champ lexical de la vie est présent « serein, fleur, sourire, fait l’amour » montre qu’il reprend goût à la vie. Enfin dans la dernière partie intitulée Au bord de l’infini le poète entre en contact avec l’au-delà et les poésies prennent une dimension philosophique. Victor Hugo se donne un rôle quasi-divin dans cette dernière partie.  

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