LES CONTEMPLATIONS, Victor Hugo
Compte rendu : LES CONTEMPLATIONS, Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar laeti87 • 21 Avril 2020 • Compte rendu • 1 170 Mots (5 Pages) • 1 194 Vues
LES CONTEMPLATIONS
Victor Hugo est un chef de file du mouvement romantique français.
Les Contemplations ( 1856 ) forment un recueil qui présente 26 années de la vie de Victor Hugo.
Comme le poète le dit dans sa préface, il s’agit des « mémoires d’une âme », une sorte d'autobiographie poétique organisée en deux parties : la première partie « autrefois » et la deuxième « aujourd’hui ». La césure se situe en 1843, l'année de la mort par noyade de sa fille Léopoldine âgée de 19 ans.
Dans la 2ème partie « Aujourd’hui » ( 1843 - 1856 ) il s’agit de la période qui suit la mort de sa fille, Léopoldine.
Le 2ème poème étudié se trouve dans cette 2ème partie dans le livre 4 « pauca meae ». On peut traduire cela par « quelques vers pour ma fille ». Ce livre est le livre du deuil où le poète tente d'établir une forme de communication avec sa fille malgré la mort. Hugo est plongé dans un profond désespoir.
➤ Poème XIV (« demain des l’aube ») : 14ème poème du livre 4 « pauca meae ». Attention Victor Hugo n’a pas toujours utilisé les dates réelles d’écriture de ses poèmes, il a réorganisé son recueil de façon à établir une chronologie artificielle. Ce poème a donc réellement était écrit la veille de l’anniversaire de la mort de Léopoldine, le 04/10/1847.
Il décrit par avance le cheminement qui le conduira auprès de son enfant bien-aimé. Ce voyage vers le souvenir et vers la mort prend la forme d'un poème d'amour et d'une célébration. Léopoldine disparue revivra éternellement grâce à l'offrande de quelques fleurs persistantes, signe d’espérance.
Hugo illustre ici le pouvoir de la poésie, immortaliser ce que la mort a fait disparaître.
La construction du poème :
Le poème est composé de 3 quatrain en alexandrin.
Les rimes sont ABAB, rimes croisées, possède une alternance de rimes masculines et féminines suggérant le couple père/fille.
Le lecteur doit respecter la ponctuation, avec des césures qui divisent le vers en deux hémistiches.
Ce court poème n’a pas de titre.
Etude du poème :
- Vers 1 à 4:
Le poème débute par l'indication insistante l.1 du moment du départ avec 3 notations de temps: « demain », « dés l’aube », « l’heure où blanchit la campagne ». Cela donne une indication de projet, de l’heure et de la saison automne.
L’alexandrin, vers classique, permet de détailler le moment du départ, donne un effet de lenteur.
L'itinéraire est exprimé par l'emploi de verbes de mouvement à l’indicatif ( « je partirai » l.2, « j’irai » l.3 ). Leur ordre marque le départ et l'arrivée, et une certaine façon de se déplacer, dont la détermination est soulignée par l'emploi répété du futur. Ce sera une voyage pédestre.
La situation de ces verbes à l'intérieur du poème : « je partirai » occupe les premiers pieds du vers 2, c’est un rejet ( procédé qui consiste grâce à un enjambement à placer au début du vers un mot ou un groupe de mots qui appartient au vers précédent ) et « j’irai" ponctue en anaphore ( répétition d'un mot en tête de plusieurs membres de phrase pour obtenir un effet de renforcement ) le début de chaque hémistiche du vers 3 et fait de chacun d'eux une étape importante et décisive de l'itinéraire.
Il y a une volonté que rien ne pourrait arrêter.
Le « je » met en scène le poète, il parle de lui.
« vois-tu » l.2 et « je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps » l.4 laisse penser
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