Les Fleurs Du Mal, Charles BAUDELAIRE

BRETAGNE Hans                                                                              1G2

Etude Poème :

Les Fleurs du mal, Charles BAUDELAIRE

Poème n°1 : « L'Albatros »

Dans « l'albatros », l'opposition entre l’éloge de la grâce et de la disgrâce du bel oiseau est frappante. Après plusieurs relectures, de nombreuses antithèses se révèlent aux vers 6, 10 et 12. D'autres tensions sont également notables entre, d'une part, des métaphores flatteuses de l'albatros en roi de l'azur (vers 6) ou de l'albatros en prince des nuées (vers 12) et, d'autre part, des adjectifs péjoratifs tels que maladroit, honteux et laid utilisés pour designer l'oiseau. Enfin, il convient de retenir que le poème peut être divisé en deux parties distinctes, d'un coté la boue suscitée par les marins (représentants des hommes) qui forcent ce magnifique oiseau à devenir « laid », et de l'autre la beauté de cet animal.

Poème n°2 : « Le mort joyeux »

Dans « le mort joyeux », le titre est un oxymore révélant ce que le personnage éprouve. L'or est représenté par la mort. En revanche, le personnage refuse de laisser une trace et considère tout recueillement comme inutile : « je hais les testaments, je hais les tombeaux ». Il veut mourir seul et dans l'oubli. « Comme un requin dans l'onde », il se sent heureux dans la mort. Plutôt que d'être entouré d'humains (« d'implorer une larme du monde »), il préfère inviter les « vers » et les « corbeaux ».

Poème n°3 : « Don Juan aux enfers »

Dans ce poème, l'or est représenté par Don Juan, personnage mythique dont on retient la frénésie de séduction, tandis que la boue est évoquée par la punition de Don Juan que les habitants lui réservent à son entrée aux enfers ; ils l'humilient et se moquent de lui (vers 9, à 12). Alors qu'il a été magnifique toute sa vie et a utilisé sa beauté pour des fins égoïstes en brisant le cœur de tant de gens, la mort prend une revanche, elle se venge et le ridiculise.

Poème n°4 : « Le Vampire »

Dans « Le vampire », la tension se situe entre la haine, révélatrice de la boue, et l'amour, deux sentiments opposés mais si souvent liés. Cette opposition est vivement perceptible dans la façon dont le poète traite cette femme qu'il aime, en utilisant des mots hostiles tel que « folle », « infâme »,« maudite » et une comparaison hyperbolique « forte comme un troupeau de démons » (vers 3 et 4). Enfin, il demeure capital de souligner les assonances en [i] représentant la douleur et les assonances en [a] représentant le plaisir.

Poème n°5 : « Semper Eadem »

Dans ce poème, l'or est symbolisé par la femme aimée et la boue est incarnée par la vie. Il s'agit d'un personnage dépressif, qui souffre d'un amour non réciproque et ne trouve plus de sens à sa vie : « Vivre est un mal ». Il sait que le sommeil ne parviendra pas à le soulager et fait ainsi rimer « songe » avec « mensonge ». En opposition, les propos relatifs à la femme aimée sont sous un registre positif : « belle curieuse », « voix douce », « âme toujours ravie » et la synecdoque « la bouche au rire enfantin » montre qu'elle aime communiquer.

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