Le rapport de l'homme à la nature

Émile Zola, dans La faute de l’abbé Mouret, montre la magnificence de la nature et le lien complice que les deux personnages entretiennent avec elle. Quel est le rapport de l’homme à la nature ? Albine et Serge semblent avoir une relation saine et paisible avec la nature qui est comme personnifiée tout au long de l’extrait. Cependant, à la fin du texte, Albine exprime à Serge sa peur d’entrer dans le trou noir que représente la grotte. La nature qui représentait calme, rêverie et sérénité semble bout-à-coup attiser la crainte d'un des deux personnages. Qu'en est-il exactement ? Est-ce que l'homme entretient toujours un lien idéal et complice avec la nature ? Si ce lien peut être idéal, féerique et complice, toutefois il peut-être aussi néfaste, effrayant et destructeur.

L’homme entretient une relation complice, magnifique et saine avec la nature.

La nature réagit à ce que fait l’homme et peut ressentir des émotions, c’est ce que l’on ressent tout au long du texte de Zola. Les actions qui concernent normalement les hommes sont faites par la nature : « donner », « bouleverser », « attaquer », « adorer ». Cet effet permet au lecteur de déceler une relation amicale entre la nature et les personnages grâce aux sentiments et émotions que semble éprouver la nature lors de la promenade d’Albine et Serge.

L’homme voit aussi la nature comme d’une extrême beauté, un lieu idyllique où plus rien ne compte à part la contemplation et la splendeur. Dans La Bible, et plus précisément dans « La Genèse », cette idée-là est très présente à travers le jardin d’Eden. Il représente un paradis où l’homme peut grandir paisiblement. C’est aussi un lieu où la nourriture, notamment les fruits et les fleurs, pousse à foison, sans-cesse, on ne peut jamais en manquer. De plus, il y règne une atmosphère calme et tranquille qui permet d'évoluer en toute sécurité et sans manquer de rien.

La nature est aussi une grande source d'inspiration pour les arts par sa beauté. Au fil des siècles et des générations, de nombreux artistes ont observé la beauté de la nature pour la retranscrire dans leurs œuvres. La mythologie grecque, par exemple, prend appui sur cette nature avec Gaïa et Ouranos, la terre et le ciel, au centre de cette mythologie. Les poètes de la Pléiade comme Ronsard ou Victor Hugo dans Les Contemplations essaient de faire l'éloge de cette nature. Enfin, Joaquín Sorolla, célèbre peintre espagnol, peint des scènes de la vie quotidienne dans de somptueux paysages marins pour montrer la magnificence de sa région.

En outre, l’homme entretient quelquefois une relation néfaste, effrayante et destructrice avec la nature.

La nature effraie l'homme et représente un danger pour lui. Un des exemples flagrants est le déluge dans la Bible. La nature prend le dessus sur l'homme et par la montée des eaux, tous les êtres-vivants ont été happé et exterminé. L'homme craint alors la nature puisqu'il n'a pas de contrôle sur elle, elle peut l'éradiquer te lui réserver des surprises. Albine qui a peur de la grotte de Zola est un exemple de la méfiance que l'homme garde envers la nature.

La nature a un rôle de punition, de châtiment sur l'homme. Cette idée-là est très présente dans des récits d'aèdes dans la mythologie grecque. Homère, par exemple, montre la manière dont les Dieux, les immortels utilisent la nature et son côté sombre pour châtier les hommes. Dans l'Odyssée. Ulysse doit traverser un bon nombre d'obstacles que les dieux ont mis sur son chemin pour rentrer chez lui à Ithaque. Certains de ces obstacles sont des tempêtes marines, des tsunamis et des grands vents. La nature, guidée par les dieux, semble s'acharner sur le personnage d'Ulysse.

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