Le contexte social des mœurs austères des gens de la Corse
Dissertation : Le contexte social des mœurs austères des gens de la Corse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Stéphane Fortin • 24 Avril 2023 • Dissertation • 413 Mots (2 Pages) • 315 Vues
Le contexte social des mœurs austères des gens de la Corse, en ces temps, se démarque tout particulièrement en l’apparence de justice; loin de remplir son rôle, et qui inspire à l’esprit de vengeance pour apaiser l’émotion de la vieille, veuve et mère, Saverini.
En effet, l’émotion négative, vécue par la veuve Saverini à la vue du corps de son fils « Quand la vieille mère reçut le corps de son enfant, que des passants lui rapportèrent, elle ne pleura pas, mais elle demeura longtemps immobile à le regarder; puis, étendant sa main ridée sur le cadavre, elle lui promit la vendetta » (p.180), est déstabilisante : le décès de son fils après celui de son mari rend compte de la douleur. La juxtaposition et la gradation témoignent de la dégradation de l’état psychologique de par : l’apparence d’un état végétatif défini par le silence et l’inertie de la vieille « elle ne pleura pas, mais elle demeura longtemps immobile à le regarder »; le délai qu’elle met à réagir « puis, »; la main qui prend contact avec la réalité du cadavre « sa main ridée sur le cadavre »; et finalement la promesse de vengeance « promit la vendetta », amplifie l’effet psychologique d’une douleur envahissante, et qui s’envenime.
De plus, l’auteur utilise le mot « bruit » pour qualifier la voix de la dame visualisant le corps: aspect visuel et objectif du cadavre décrié par l’auteur, « La vieille mère se mit à lui parler. Au bruit de cette voix, la chienne se tut. » (p.180), ajoute une connotation dérangeante; qui réfère, en contexte, au timbre d’une voix émouvante émanant d’un mélange de tristesse ou de rage, corroboré par la réaction instantanée de la chienne.
Lorsqu’elle parle à son fils, comme s’il était vivant, en répétant les mots : Va, va, Dors, dors dans le passage, « Va, va tu seras vengé, mon petit, mon garçon, mon pauvre enfant. Dors, dors, tu seras vengé, entends-tu ? C’est la mère qui le promet ! Et elle tient toujours sa parole, la mère, tu le sais bien. » (p.180), permet de ressentir l’émotion s’accentuer et, par la même occasion, témoigner de l’intensité du désir d’obtenir justice en vengeant son fils. Bref, l’émotion générée par le meurtre de son fils et l’apparence d’injustice engendrent la « vendetta ».
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