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Le Soleil, « Tableaux Parisiens », Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire

Fiche : Le Soleil, « Tableaux Parisiens », Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Août 2023  •  Fiche  •  1 331 Mots (6 Pages)  •  204 Vues

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Aujourd’hui je vais vous parler du poème Le Soleil issu de la seconde section « Tableaux Parisiens » du recueil Les Fleurs du Mal écrit par Charles Baudelaire et publié en 1857.

« Tu m’a donné ta boue et j’en ai fait de l’or » écrit Baudelaire pour l’épilogue de cette édition. Dans les années 1840, Baudelaire adhère au mouvement parnassien et à la théorie de « l’Art pour l’Art », un art qui serait purement esthétique qui a pour précurseur Théophile Gautier. Il est donc critiqué pour avoir abordé la réalité de la société, tout comme les nouveaux auteurs du XIXe siècle. Influencé par sa vie personnelle tumultueuse et les rencontres qu’il a faites, Baudelaire fait des Fleurs du Mal

un recueil de poèmes anticonformiste. Le recueil est mal accueilli par le public et son auteur est attaqué pour atteinte aux bonnes mœurs et à la morale publique. « Le Soleil » est un poème très intéressant car il permet au poète d’ennoblir les choses les plus viles et de montrer la puissance du poète. Dans ce poème, Baudelaire cherche à montrer la modernité de la ville ainsi que les pouvoirs salvateurs de la poésie. Mais alors, comment Baudelaire fait-il l’éloge du soleil. Je vais donc commencer par vous lire le poème et je procéderai ensuite à son explication linéaire.

• Le poème s’ouvre sur deux alexandrins dépeignant Paris : « Le long du vieux faubourg, où pendent aux masures / les persiennes, abri des secrètes luxures »

On peut très vite remarquer le champ lexical de la pauvreté et de la ville dans cette première strophe. La rime « masures qui désigne les vieilles maisons, luxures qui évoquent les débauches sexuelles » aux vers 1 et 2 souligne l’association de la pauvreté et de la débauche dans la ville moderne.

Le verbe « pendre » (v.1) suggère l’ennui dans la ville, mais joue également un rôle de personnification pour les persiennes, et donne une image de la mort.

Dans cette première strophe, on a l’impression que le poète nous décrit une ville vide et pleins de secrets gardés. Cette idée est aussi mise en avant par l’adjectif « secrètes » et par les persiennes qui sont des volets laissant à peine la lumière entrer.

• C’est dans cette atmosphère que la puissance du soleil s’exerce : aux vers 3 et 4 « Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés / Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés ».

Le soleil est personnifié par le verbe « frapper » (v.3) l’adjectif « cruel » ainsi que la césure à ce mot, fait de ce soleil une puissance divine pleine de cruauté. Une certaine obstination de la violence peut se remarquer par la métaphore « à traits redoublés » qui désignent les rayons du soleil.

La punition qui sert de châtiment contre les vices les Hommes s’applique dans les villes comme dans les campagnes comme on peut lire (v.4) : « sur la ville et sur les champs, sur les toits et les blés ». Le parallélisme villes/toits et champs/blés renforce cet équilibre.

• Le poète apparait pour la première fois au vers 5, à travers le pronom personnel de la première personne « je » et « me ».

Il se distingue également comme un homme singulier et solitaire comme on peut le voir à travers l’adverbe « seul » qui est également à la césure du vers 5.

« Fantastique escrime est une métaphore désignant le travail et l’activité du poète. Elle est présentée comme une activité vivante. On peut également voir le mot escrime comme la plume du poète qui touche à la sensibilité des autres avec sa manière d’écrire et l’adjectif fantasque qui montre que le travail du poète peut être imprévisible pour tous.

• Le participe présent « Flairant » (v.6) animalise le poète, cela reflète l’odorat car il est celui dont l’acuité sensorielle permet d’établir des « Correspondances » poétiques. Les hasards de la rime, est une métaphore de l’inspiration, et montre encore une fois tout le travail du poète tout comme la comparaison « trébuchant sur les morts comme

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