La peau de chagrin, Balzac, 1831
Commentaire de texte : La peau de chagrin, Balzac, 1831. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marc kacprzak • 21 Avril 2024 • Commentaire de texte • 1 399 Mots (6 Pages) • 127 Vues
La peau de chagrin, Balzac, 1831
Introduction :
Ce texte est un extrait d’Honoré de Balzac Peau de chagrin en 1831 qui s’inscrit dans le parcours création et destruction. Honoré de Balzac est un romancier plutôt porter sur le réalisme, qui occupe une place emblématique parmi les écrivains du 19ème siècle en France. Peau de chagrin est un roman hybride : tout à la fois réaliste et fantastique, philosophique aux accent tragique. Ce livre nourrit le projet de la comédie humaine inspirée de la « divine comédie » de Dante.
Six mois après la découverte de la peau de chagrin, la vie de Raphaël ne tient que à un fille. Un derniers souhait étant fatales, il a tenté de rompre tout liens avec Pauline. Mais celle-ci la retrouve et sens ses résolutions vaciller. Il lui révèle l’existence du Talisman.
Problématique : Comment Balzac dépeint-il la passion amoureuse et l’agonie de Raphaël
Plan :
- Une scène entre l’épouvante et la passion (l.1-14)
- De l’amour à la mort (l.15-22)
- L’agonie de Raphaël (l.23 à la fin)
Oral :
Partie 1 :
- Le romancier à recours à la focalisation interne : il utilise le regard de Pauline sur l’homme qu’elle aime et qu’elle ne reconnait plus (l.1 « la jeune fille crut Valentin devenu fou »)
- Jeu d’écho avec le début du roman → Pauline cherche elle aussi a voir l’objet : elle est « éclairée par la lueur vacillante qui se projetait également sur Raphaël » (l.3) comme quand le vieux antiquaire l’as présenter à Raphaël → jeu de clair-obscur → crée une atmosphère fantastique
- Encore un jeu d’écho avec le début du roman → comme Raphaël qui observer comme un véritable scientifique la peau, Pauline cherche à comprendre et l’« examina très attentivement »
- Côté fantastique → adjectif « magique » ligne 4 → Pauline semble saisie par le pouvoir de la Peau
- Alliance antithétique → Pauline est « belle de terreur » (l.4) → annonce la folie naissante de Raphaël et de la passion intense de ce dernier
- Les expressions « il ne fut plus maître de sa pensée » (l.4), « scènes caressantes » (l.5) et « joies délirantes de sa passion » (l.5) → emprunte à la fois l’amour et la folie
- « scènes caressantes » et « joie délirantes de sa passion » → sujet des verbes d’actions : « triomphèrent » (l.5) et « s’y réveillèrent » (l.6) → l’âme de Raphaël est devenue le jouet de cette passion dont il n’est plus le maître
- Ambivalence du mot « passion » → à la fois amours et souffrance → la vue de son amante ravive des souvenirs amoureux intense
- Comparaison avec le feu → « comme un foyer mal éteint » (l.6) → suggèrent les effets néfastes de cette passion fatale
- Répétition ligne 7 du prénom « Pauline » (qui encadre la réplique de Raphaël) → suggèrent l’enfermement du jeune homme dans cette passion à laquelle il ne parvient pas à échapper
- Enumération des manifestations physique de la souffrance « un cri terrible sortit du gosier de la jeune fille, ses yeux se dilatèrent, ses sourcils violemment tirés par une douleur inouïe, s’écartèrent avec horreur » (l.8-9) → traduit la prise de conscience de la jeune femme
- Cette descriptions vive et frappante forme une véritable hypotypose (consiste à décrire une scène de manière si frappante, qu'on croit la vivre) qui donne à voir la souffrance de Pauline de façon concrète et imagée
- Adjectifs et adverbes hyperbolique (« terrible », « violemment », « inouïe ») + les verbes aux passé simple → créent une vive impression sur le lecteur
- Mélange de trois temporalités → le passé amoureux (« un de ces désirs furieux, jadis sa gloire à elle » l.10), la réalité présente (« la Peau, en se contractant lui chatouillait la main » l.11) et la mort inexorable en marche
- Effet écho → Pauline est interpelée à deux reprise
- Raphaël désigner par le groupe nominal « le moribond » (l.13) → Raphaël livre un combat désespéré, crie, court → la scène est une violence extrême
- Gradation exclamative « je t’aime, je t’adore, je te veux ! » (l.13) → fait de Pauline une femme aimée, une idole puis un objet → l’expression du désir est donc absolue, sans limite
- Menace explicite → « je te maudis, si tu ne m’ouvre » (l.14) → se termine par une expression grammaticalement étrange, qui souligne l’expression du désir (« je veux » (l.14)), la quête de l’absolu et la passion funeste qui lie les deux amants : « je veux mourir à toi !» (l.14)
Partie 2 :
- Raphaël use ses dernière forces : « forces singulière, dernier éclat de vie, il jeta la porte à terre » l.15 → cette force surhumaine suggère que Raphaël est traversé par un souffle presque démoniaque → la folie atteint son paroxysme
- Accumulation de verbes d’action → « se roulant » (l.16), « se déchirer le sein » (l.16), « s’étrangler avec son châle » (l.17), « serrer le nœud (l.18) → traduit que la folie c’est également emparer de Pauline
- Violence présente dans la scène → Pauline « à demi nue » (l.16) cherche à se tuer
- Antithèse « Si je meurs, il vivra » → fait écho aux propos de Raphaël juste avant cet extrait → traduit la mesure que la survie de l’un des amants passe par la mort de l’autre
- Nombreuses expansion du nom → dressent le portrait d’une Furie antique : « cheveux étaient épars » (.18), « yeux en pleurs » (l.19), « visage enflammée » (l.20), « horrible désespoirs » (l.20) → une « lutte avec la mort » se joue entre les deux amants
- Métamorphose (Changement de forme, de nature ou de structure telle que l'objet, la chose n'est plus reconnaissable) violente de Pauline → « mille beautés » (l.21) → accentue le désir de Raphaël, « ivre d’amour » (l.21)
- Métaphore finale → « avec la légèreté d’un oiseau de proie » (l.21-22) → donne de Raphaël une image double : à la fois sauveur et prédateur, il peut aussi bien tuer que sauver
Partie 3 :
- Métaphore de la dévoration « le désir qui dévorait toutes ses forces » (l.23) → La passion amoureuse de Raphaël est destructrice
- Recours à la négation restrictive « il ne trouva que les sons étranglés du râle » (l.24) → confirme que la voix et la respiration de Raphaël sont celle d’un mourant
- Lourdes allitération en « r » → restitue le râle des derniers instants du mourant : « il ne trouva que les sons étranglés du râle dans sa poitrine dont chaque respiration creusée plus avant semblait partir de ses entrailles » (l.24-25)
- Le seul moyens pour communiquer pour Raphaël reste la violence → Raphaël est animalisé : « il mordit Pauline au sein » l.26
- Intervention du serviteur Jonathas → témoigne la situation « tout épouvanté des cris qu’il entendait » → la scène ressemble presque à un tableau christique diabolique représentant la descente de la Croix : Pauline, la vierge, avec le corps du Christ, Raphaël
- Expression « le cadavre » l.27 → la mort n’est pas raconter mais condensée
- Le roman s’achève sur une question adressée à Jonathas comme au lecteur → la polysyndète (juxtaposition de plusieurs propositions) → accentue l’incohérence du propos tenue sans logique : « il est à moi, je l’es tué, ne l’avais je pas prédit ? » (l.28) → Pauline semble avoir perdu la raison
- le pacte inscrit sur la Peau s’est réaliser : la dernière question de Pauline est mystérieuse : « ne l’avais-je pas prédit ? ». la jeune femme semble se substituer à la Peau de chagrin, comme si elle était responsable du pacte fatal
Conclusion :
Dans l’excipit de La Peau de chagrin, Honoré de Balzac construit l’agonie de Raphaël progressivement : la révélation des pouvoirs du Talisman montre d’abord la passion amoureuse à l’œuvre.
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