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La Princesse de Clèves, Madame de la Fayette

Commentaire de texte : La Princesse de Clèves, Madame de la Fayette. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Juin 2023  •  Commentaire de texte  •  1 472 Mots (6 Pages)  •  231 Vues

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La Princesse de Clèves est un roman de Madame de Lafayette paru anonymement en 1678 car le roman est un genre déconsidéré. Madame de Lafayette (1634-1693) est une romancière classique, de sensibilité jansénistes. Ce roman est l’un des premiers roman d’analyse psychologique écrit en France.

.

Elle raconte l histoire tragique d’un amour impossible entre une jeune aristocrate, mariée au Prince de Clèves plus âgé qu’elle, et le duc de Nemours à la cour d’Henri 2),

L’extrait proposé se situe dans la première partie de l’œuvre, et finit l’incipit. Peu de temps après le mariage de la princesse de Clèves, un bal est organisé au Louvre pour les fiançailles du duc de Lorraine et de la seconde fille du roi, Claude de France. La scène décrite voit la première rencontre entre la princesse et le duc de Nemours se dérouler. C’est donc la fin de l’incitait avec l’apparition du dernier personnage important du roman. 

Lecture du texte

problématique

En quoi cette scène de bal est-elle théâtrale ?

En quoi cette rencontre présage d’un destin exceptionnel ?

Axe  1 : la danse.

, de « Monsieur de Nemours » à « s’ils ne s’en doutaient point »-

  •  nous sommes sur une focalisation interne de M. de Nemours, qui une nouvelle fois idéalise la beauté de madame de Clèves: « Monsieur de Nemours fut tellement surpris de sa beauté », « marques de son admiration ». Le ton est encore fortement hyperbolique. 

  • Le début du paragraphe marque aussi le premier rapprochement physique entre les deux « lorsqu’il fut proche d’elle ». 

  • L’action débute au passé simple  pour montrer la brievete de l action dans le passé« Lorsqu’ils commencèrent à danser »,
  • mais surtout nous voyons la construction d’une scène théâtrale avec les deux acteurs et le public « il s’élevé dans la salle un murmure de louanges ». Leur danse est un spectacle. 
  • Nous basculons ensuite sur le couple royal « Le roi et la reine se souvinrent qu’ils ne s’étaient jamais vus ». Leur mention éclaire la scène de prestige et surtout rappelle que La Princesse de Clèves  est aussi un roman historique, un témoignage sur la cour non d’Henri II, mais de Louis XIV. 
  • « qu’ils ne s’étaient jamais vus, et trouvèrent quelque chose de singulier de les voir danser ensemble sans se connaître ».  evocation du coup de foudre L’alchimie semble opérer dès leur premier contact. 
  • La position supérieure du couple royale est rappelée dans la dernière phrase « Ils les appelèrent quand ils eurent fini, sans leur donner le loisir de parler à personne ».
  • Le roi et la reine vont jouer les entremetteurs, de spectateurs, ils deviennent acteurs au discours indirect: « et leur demandèrent s’ils n’avaient pas bien envie de savoir qui ils étaient, et s’ils ne s’en doutaient point ». 

Axe 2  la danse, de « Pour moi, Madame » à « il ne put admirer que madame de Clèves ». 

  •  nous passons de la narration au discours direct. Cela apporte vivacité et réalisme. 

  • Monsieur de Nemours est le premier à prendre la parole. Il se comporte en gentilhomme, en galant homme:,  utilisation de la litote pour flatter Mme de Cleves  tout en ayant de l humilité « je n’ai pas d’incertitude; mais comme madame de Clèves n’a pas les mêmes raisons pour deviner qui je suis que j’ai pour la reconnaître ».

  • Il n’oublie pas non plus de manière très adroite de remettre la famille royale au centre de la discussion: « je voudrais bien que votre Majesté eût la bonté de lui apprendre mon nom. »
  • La dauphine, donc Claude de France en l’honneur de qui le bal est donné, répond de manière amusée. On comprend dans sa réplique qu’elle n’est pas dupe de la fausse modestie de M. de Nemours. Cette scène illustre la galanterie et la préciosité de l’époque. 
  • « qui paraissait un peu embarrassée  L’innocence et la gêne de la princesse de Clèves tranchent avec l’habitude des autres participants, comme l’indique ce qui pourrait ressembler à une didascalie au théâtre:
  • Elle semble en partie impressionnée par la compagnie prestigieuse et veut à tout prix éviter de commettre une erreur, d’être ridicule: « je ne devine pas si bien que vous pensez ». (Ne pas oublier qu’elle est jeune)
  • Mais la dauphine une nouvelle fois ne se laisse pas tromper: « Vous devinez fort bien », et ne voulant pas mettre mal à l’aise madame de Clèves lui fait un compliment « et il y a quelque chose d’obligeant pour M. de Nemours ». 
  • Le paradoxe  : « à ne pas vouloir avouer que vous le connaissez sans l’avoir jamais vu. ».(antithese) Ils se connaissent tous les deux, alors qu’ils se rencontrent pour la première fois. Nous comprenons aussi que le caractère obligeant mis en avant tient au fait que M. de Nemours n’a pas entièrement bonne réputation…
  • Le déroulement normal du bal reprend. Une fois encore, le rôle central du couple royal transparaît : « La reine les interrompit pour faire continuer le bal ».. Toutes les personnes présentes sont des courtisans, sont inférieures au couple royal. 
  • La conclusion du passage revient encore à un éloge de la beauté de madame de Clèves par la comparaison avec la dauphine: « Cette princesse était d’une parfaite beauté (…) mais de tout le soir, il ne put admirer que madame de Clèves. »
  • C’est   le commencement de la passion entre les deux, maintenant qu’ils se connaissent. 
  • «  parfaite beauté » utilisation d un superlatif pour insister sur la beauté de mme de >Cleves

Axe 3 : la destinée

« le chevalier de guise….et d’extraordinaire »

  • « qui l adorait toujours » montre que qu’ il éprouve une grande douleur mais il a devinait qu il était impuissant
  •  Ce paragraphe suivant cherche a éclairer le lecteur sur les sentiments de Mme de Clèves. Mais, au lieu de nous éclairer directement comme elle la fait pour les sentiments de mr Nemours, l’auteure va le faire indirectement
  •    L auteur pour se faire rapporte au lecteur les impressions convergentes d'abord du chevalier de Guise et ensuite de Mme de Chartres., la romancière veut suggérer qu'à la différence de M. de Nemours, Mme de Clèves n'a pas conscience des sentiments qui viennent de s'éveiller en elle.
  •  Si M. de Nemours est tout à fait conscient d'avoir été fasciné par la beauté de Mme de Clèves et ne cherche aucunement à se le cacher à lui-même, il en va tout autrement de Mme de Clèves. Mais d'autres peuvent déjà deviner ce qu'elle-même ne devine pas encore. Le premier à le faire va être le chevalier de Guise : « Le chevalier de Guise, qui l'adorait toujours, était à ses pieds, et ce qui venait de se passer lui avait donné une douleur sensible. Il le prit comme un présage que la fortune destinait M. de Nemours à être amoureux de Mme de Clèves; et soit qu'en effet il eût paru quelque trouble sur son visage, ou que la jalousie fît voir au chevalier de Guise au-delà de la vérité, il crut qu'elle avait été touchée de la vue de ce prince, et il ne put s'empêcher de lui dire que M. de Nemours était bien heureux de commencer à être connu d'elle par une aventure qui avait quelque chose de galant et d'extraordinaire ».

…… 

Conclusion: 

Cet extrait obéit à une construction par étapes très délimitées. Tout d’abord, le contexte est posé, décrit, celui d’un bal royal. Les deux personnages principaux sont rapidement mis en avant de manière hyperbolique. Suit la scène de la danse. Enfin, les présentations officielles sont faites par le roi et la reine eux-mêmes

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