La Peau de Chagrin, Balzac
Analyse sectorielle : La Peau de Chagrin, Balzac. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar milo.fragione • 13 Mars 2024 • Analyse sectorielle • 528 Mots (3 Pages) • 96 Vues
Dans le mythe de Faust, le protagoniste cède à la tentation ultime en scellant un pacte avec un esprit démoniaque pour obtenir la connaissance et le plaisir infinis. Cette allégorie de le Renaissance de la recherche insatiable du savoir et du pouvoir trouve un écho particulier dans « La Peau de Chagrin » d’Honoré de Balzac. Publié en 1831, cette œuvre emblématique de la comédie humaine est traversée par plusieurs registres littéraires comme le réalisme, le romantisme et le fantastique. Balzac, avec sa sagacité caractéristique, explore les conséquences dévastatrices de la quête des désirs humains à travers l’histoire de Raphaël de Valentin. En plongeant dans ce pacte fatal entre l’homme et une force mystérieuse, « La Peau de Chagrin » offre une méditation profonde sur la nature humaine et ses incessantes aspirations. Dans le premier chapitre du roman, intitulé « Le Talisman ».l’incipit s’est ouvert sous le malheur d’un jeune homme qui perd, dans une maison de jeu située sous les galeries du Palais Royal, « son dernier Napoléon », soit le reste de sa fortune. Désespéré, le jeune homme est tenté de se suicider. Il ne souhaite cependant pas mourir en plein jour, il déambule dans Paris et finit par entrer dans une boutique d’antiquités Après une description détaillée de la boutique s’inscrivant dans le mythe de Faust et dans le registre, le lecteur aperçoit, à travers le regard du jeune inconnu une sorte de souvenir à travers l’image de l’antiquaire. Ce dernier propose au personnage « de voir le portrait de Jésus-Christ peint par Raphaël > (page 41) ; puis, fais erreur sur les intentions du jeune homme, pensant qu’il veut l’assassiner pour lui substituer son tableau. L’inconnu lui révèle donc ses véritables intentions. Le marchand cherche à comprendre les motivations du jeune homme, et celui-ci les justifie par sa pauvreté. Le vieillard lui propose ainsi : « Sans vous forcer à m’implorer, sans vous faire rougir, et sans vous donner un centime de France, un parat du Levant, un tarain de Sicile, un heller d’Allemagne, une seule des sesterces ou des oboles de l’ancien monde, ni une piastre du nouveau, sans vous offrir quoi que ce soit en or, argent, billon, papier, billet, je veux vous faire plus riche, plus puissant et plus considéré que ne peut l’être un roi constitutionnel. » page 44. Et il révèle, faisant face au portrait du Christ, la PEAU DE CHAGRIN. Après le scepticisme de l’inconnu, l’énumération des pouvoirs de la relique et de son histoire, le pacte se voit ainsi scellé par l’évocation du premier vœu, comme nous allons l’étudier dans l’extrait concerné.
Nous pouvons ainsi nous demander dans quelle mesure la prise de possession de la Peau de chagrin s’annonce d’emblée comme un suicide uniquement retardé ?
Le texte peut être découpé en trois mouvements : dans le premier mouvement, de la ligne 1 à la ligne 9, nous assistons à la présentation d’un objet puissant et paradoxal. Le deuxième mouvement comprend l’acceptation du pacte de la Peau de Chagrin de la ligne 10 à la ligne 19, le troisième mouvement, de la ligne 19 à la fin, présente l’émission d’un vœu ardent et tragique.
Lecture expressive
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