Incipit de Manon Lescaut : première rencontre entre Renoncour et Des Grieux
Commentaire de texte : Incipit de Manon Lescaut : première rencontre entre Renoncour et Des Grieux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Amandine Danzo • 12 Mars 2024 • Commentaire de texte • 1 193 Mots (5 Pages) • 368 Vues
Explication linéaire : première partie, extrait de l’incipit de Manon Lescaut : première rencontre entre Renoncour et Des Grieux
Introduction :
Présentation de l’auteur et du roman.
Situation de l’extrait
Problématique : Comment cet incipit crée-t-il une attente chez le lecteur en présentant des protagonistes surprenants ?
Mouvements du texte :
- Mouvement 1 : l. 1 à 8 (« modestie ») : Le portrait pathétique d’une fille surprenante
- Mouvement 2 : l.8 à 20 (« amant ») : Les échanges avec l’archer pour avoir des informations sur la jeune fille
- Mouvement 3 : l.20 à 26 : Le portrait d’un homme mystérieux et attachant
Explication linéaire
1er mouvement : l. 1 à 8 (« modestie ») : Le portrait pathétique d’une fille surprenante
- Attention du narrateur Renoncour = attirée par une jeune fille singulière : passage du groupe à l’individu « parmi les douze filles […] il y en avait une ». Le présentatif « il y en avait une » singularise l’héroïne. Elle ne semble pas appartenir à la même classe sociale que les autres filles : « sa condition » = prisonnière, prostituée // « personne du premier rang » = périphrase pour désigner une personne de la Noblesse.
- Registre pathétique : Insistance sur les « chaînes » (« enchaînées », « chaînes ») : détail frappant + utilisation termes péjoratifs désignant apparence vestimentaire elle-même mise en relief avec la redondance « de son linge et de ses habits » → accent mis sur vêtements misérables.
- Mais opposition entre d’un côté cette situation pathétique et de l’autre l’attitude et la beauté de la jeune fille : répétition des adverbes « si peu » dans les deux 1ères phrases → la situation n’a pas d’impact sur la noblesse et sur la beauté du personnage : « qu’en tout autre état je l’eusse prise pour une personne du premier rang », « l’enlaidissaient si peu ».
- Insistance sur une qualité de la jeune fille : la pudeur, mise en valeur des lignes 5 à 8 : « tachaient » et effort » liés en parallélisme aux compléments de but « pour se cacher », « pour dérober ». Volonté de la jeune fille de ne pas attirer les regards.
- Le personnage provoque chez le narrateur deux sentiments contradictoires : « du respect et de la pitié » ; « respect » par rapport à sa posture pudique et à sa « modestie », et « pitié » par rapport à sa condition misérable.
- Donc personnage mystérieux. Idée renforcée par le modalisateur « paraissait ». Le lecteur comme le narrateur attend d’en apprendre davantage : dimension de suspense contribue au romanesque.
NB : Définition de « modalisateur : procédé qui montre la subjectivité du narrateur (certitude, doute, jugement,…). Exemple : peut-être, certainement, je suis certain,…
2è mouvement : l.8 à 20 (« amant ») : Les échanges avec l’archer pour avoir des informations sur la jeune fille
- Le narrateur ne reste pas simple spectateur de la scène, il prend l’initiative d’interroger le chef des gardes : verbes au passé simple « je pris », « demandai »→ Actions de 1er plan. Il veut en apprendre davantage sur la jeune fille repérée au milieu des prostituées. La périphrase « malheureuse bande » souligne l’aspect pathétique de la troupe et s’oppose par antithèse à « cette belle fille ».
- Négation exceptive « ne…que » → informations lacunaires
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