Comment Baudelaire transforme t-il la boue en or dans ses poèmes ?

DISSERTATION POÉSIE

alchimie poétique : la boue et l’or

Les Fleurs du mal 1857

Comment Baudelaire transforme t-il la boue en or dans ses poèmes ?

Charles Baudelaire :

-étymologiquement : poète=créateur

-auteur majeur de la littérature française considéré comme le précurseur de la modernité poétique.

-naît en 1821 à Paris

-Orphelin de son père à 6 ans

-mène une vie de débauche et dissipée dans le quartier latin à Paris.

-Voyage à l’île Bourbon durant 10 mois=souhait de ses parents, le marque, l’exotisme se retrouve dans ses poèmes

-1843= découvre paradis artificiel

-rencontre Jeanne Duval (femme métisse), dilapide son argent et mène une vie de dandy à Paris

-placé sous tutelle

-subvenir besoins : critique littéraire et d’art

-publie les Fleurs du mal en 1857 mais procès pour « immoralité » (provocateur) =paye amende et retire 6 pièces de son recueil

-meurt à 46 ans de la syphilis, fin d’existence= abus de drogue, endetté.

1859 : recueil reconnu comme un chef d’œuvre.

1949 : Cours de cassation lève la censure des 6 poèmes, morale=relative à une époque.

Extraire la beauté de l’or

Pour Baudelaire : « le beau est toujours bizarre » (Curiosités Esthétiques)

à Paris « Tu m’as donné de la boue et j’en ai fait de l’or »=projet d’épilogue

« ennoblit le sort des choses les plus villes » → le Soleil=surpasse l’apparence

-définit rôle du poète qui pose son regard sur le monde. « comme un alchimiste »

Pour B, le monde offre des déchets, des débris, des individus en marge et laissés de coté par la société (prostitués, chiffonniers, invalides...) et sa poésie s’intéresse à ses marginaux esseulés et parfois monstrueux auxquels il s’identifie souvent.

Dédicace à Théophile Gauthier, ami écrivain de Baudelaire mentionne « ces fleurs maladives »=poèmes qui traitent du péché=fondement de son œuvre.

alchimie=processus chimique permettrait de transmuer les métaux en or au XVIII.

Métaphorique : élément sous le processus d’un processus chimique =langage poétique va devenir un autre élément.

Transformation réalité vile en beauté grâce à la poésie.

Les Fleurs du mal =énigmatique : métaphore + oxymore :

poèmes=délicatesse et sensibilité (fleurs) traitent du

péché et du vice, négatif, misérables, dédaigneux et marginaux (mal)

=caractère subversif/transgressif et controversée=défie normes sociales

= essence du recueil

=explorer des territoires poétiques non conventionnels

=tension entre bien et mal, contraste et thèmes contradictoires

-sublime et spiritualise

-boue du langage en or poétique

Charogne : extrait beauté corps animal en décomposition

« Et le ciel regardait la carcasse superbe Comme une fleur s’épanouir »=inattendu

-A une mendiante rousse : prostitué → caractère sensuelle ; transfigure cette femme en une reine.

« Dont la robe par ses trous Laisse voir la pauvreté Et la beauté »

Crépuscule du soir : donne aspect mystique à la dégradation morale

« La prostitution s’allume dans les rues

Les petites vielles : beauté nouvelle, spectacle pour le poète=reflet condition humaine

« Ces êtres singuliers décrépit et charmants »

enjeu de l’œuvre

-projet initial : thème=les sept péchés capitaux ; pire=ennui

-livre fait scandale=en rupture avec la tradition poétique

-vocabulaire cru, familier et réaliste

-retrace la quête d’Idéal de l’être humain en proie au Spleen

-œuvre mal reçue à sa sortie=scandale censure poème « Lesbos » et « Femmes damnées »= « monstruosités »

-poète moderne

-sujets non conventionnels : la rue, les prostitués, la charogne

-audace, sensibilité et harmonie=chef d’œuvre

-la rue=source d’inspiration

-alchimiste du temps qui pour lui est destructeur

THÈMES :

1) LE SPLEEN ET L’IDÉAL

-s’adresse à la poésie et à l’amour

-ne parviennent pas à guérir son mal donc=paradis artificiel

-plus grande section

-recherche de l’Idéal dans l’amour désillusions=spleen

spleen=mal être baudelerien, souffrance physique, métaphysique et mélancolie ; ennui et angoisse existentiels, désespoir et vide intérieur.

idéal=ordre, sens et beauté

2) LA FEMME

-muse et inspiratrice

=Idéal, douceur, sensualité, exotisme mais aussi souffrance, trahison

3) LA VILLE=nouveau décor

-contre courant romantisme (nature)

-ville=solitude et inspiration=objet poétique

- « Tableaux Parisiens », rajoutée en 1861

-témoigne détresse morale et physique

-tentative échapper au spleen mais échec

-vocabulaire urbain « échafaudages, blocs, vieux faubourg » → le Cygne

1) poète marginal

-se place du coté des exclus

-vision condition humaine

-reflet de sa propre condition

-empathie

-atténue la violence de la vie

a) « L’albatros »

-conscience d’être différent des autres=solitude

- au milieu d’une société qui l’ignore complètement

-allégorie poète maladroit et inadapté à la société=en décalage et maudit

«  Ses ailes de géants l’empêchent de marcher. »=environnement qui ne lui convient pas=frustration.

b) «Le vin des chiffonniers»

-conflit avec les réalités et conventions sociales

...