Comment la solitude transforme-t-il les personnages?

Vendredi et les limbes du pacifique et Mon voyage en Amérique abordent deux types de solitude différents. Dans « Vendredi » on trouve une solitude involontaire, on parle d’une solitude qui lui est imposé qui cause une transformation de sa vie et ses principes, tandis que dans « Mon voyage » est volontaire, Cendrars décide de s’isoler pour écrire, et donc la transformation n’es pas si radicale que celle de Robinson, même si à la fin, il vit une certaine ‘renaissance’. Mais comment est-il possible que la solitude change la conscience des personnages sur eux-mêmes ?

D’abord Robinson essaie de garder le contact avec la civilisation en écrivant un log-book auquel il écrit sur l’évolution de sa vie intérieure, en fait c’est là où on observe qu’il évoque plusieurs fois une solitude imposée, qu’il décrit comme ‘un milieu corrosif qui agit sur moi lentement ‘. En fait, la solitude suppose pour Robinson un processus mental, destructeur et déshumanisant, atteignant ses facultés de la mémoire, comme on peut observer dans la scène du miroir, ainsi que sa fonction du langage qu’il essaie de conserver en faisant des lois pour l’île. La solitude, en dernier instance, suppose pour Robinson une méditation constant sur luimême, qui n’est pas favorable parce qu’elle lui fait arriver à l’idée de se suicider après la perte de Vendredi.

Dans Cendrars, la solitude est ce qui le pousse à voyager et indirectement à changer. Il est seul dès le début, sur le bateau il s’isole des gens, il les observe, mais ne s’approche pas d’eux, il veut rester seul. La solitude est ce qui le pousse au changement pour chercher son équilibre intérieur. En fait, Cendrars cherche la solitude pour se connaître a soi-même a travers de son âme de poète. Donc, au contraire que Robinson, pour Cendrars la solitude se manifeste comme quelque chose de positive qui lui permet de réfléchir et s’exprimer par le biais de son écriture.

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