Balzac, La peau de chagrin,"Le Talisman"

        Balzac est un conteur, un amuseur de gens depuis son plus jeune âge, et nous allons étudier un de ses livres plus particulièrement.

Premièrement, La Peau de Chagrin est effectivement un roman fantastique aux allures de conte oriental où Balzac divertit son public. C'est un roman fantastique par son objet principal, la peau de chagrin : une peau magique qui rétrécit à  chaque vœu pensé par son propriétaire raccourcissant par la même occasion l'espérance de vie de celui-ci. On peut donc parler de fantastique car c'est un « phénomène inexplicable ». C'est aussi un roman fantastique par ce pacte passé avec le diable dans la première partie « Le Talisman ».  

De plus, Balzac raconte la vie mouvementée d'un jeune homme nommé Raphaël de Valentin, un homme rongé par la tristesse qui décide de passer involontairement un pacte avec le diable en gardant la peau. Le personnage principal n' a pas réellement conscience de ce pacte diabolique mais a bien compris que c'était finalement un cadeau empoisonné. D'abord, R. de V. formule son premier souhait: un banquet rempli de débauche et d’excès en tout genre. Il essaie ensuite de s'en débarrasser par tous les moyens possibles. Il fait même appel à des scientifiques pour comprendre ce phénomène paranormal. Malheureusement, personne ne peut rien y faire. Jusqu'à la fin de sa vie, R va vivre de multiples expériences plus ou moins trépidantes.

Ainsi, l'auteur, par la fin tragique, transmet de nombreuses émotions aux lecteurs et les divertit.

Balzac amuse certes son public en racontant des histoires plaisantes mais il les inscrit dans un contexte historique des plus marquants.

        En effet, dans ce roman, B retranscrit la vie parisienne de 1830. Il s'agit d'une période très mouvementée politiquement : elle connaît des crises politiques, des prises de pouvoir, des révolutions avec la suppression de l'Ancien Régime, les trois Glorieuses et la Monarchie de Juillet, des pandémies de choléra etc. Balzac construit son livre sur les travers de la société : l'argent et le pouvoir. D'abord, durant cette période, de fréquents changements de régimes politiques ont touché toutes les générations de la population française et particulièrement la jeunesse. Balzac montre que l'argent est l'un des premiers facteurs de ces changements. Ainsi, la première scène du livre se passe dans une maison de jeu. Ces lieux sont souvent très fréquentés car le seul passe-temps des hommes est de miser de l'argent. Alors que c'est un jeune homme issu d'une famille modeste, dans cette société où une personne sans argent n'existe pas, Raphaël est au bord du suicide car il se retrouve sans le sou.  Complètement submergé par les événements, il est prêt à en finir. Ensuite, l'argent est omniprésent dans ce roman ; dès que R a compris que la peau pouvait exaucer tous ses vœux il s'est empressé de souhaiter une immense fortune. Enfin, dans la partie « La femme sans cœur », Raphaël tombe amoureux de Foedora, une femme, prête à tout, manipulatrice qui finit par le ruiner.
Par ailleurs, le pouvoir est une autre de ses motivations. D'abord, R de V. ne pense pas à toutes les conséquences que peuvent engendrer la détention de cette peau. Le jeune homme croit pouvoir contrôler ce talisman en le jetant, en le brûlant, mais comprend vite qu'il ne s'en débarrassera pas. Malgré tout, il s'imagine que réussir à contrôler sa volonté est la seule solution pour se libérer de l'emprise de la peau mais cela ne suffira pas à changer le destin. A l'inverse, c'est la peau qui détient le pouvoir absolu sur R.
Balzac critique beaucoup la société dans laquelle il vit, et amène ses lecteurs à une réflexion philosophique.

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