Analyse texte "Les sommets très privée de l'État. Le « club des acteurs de la modernisation » et l'hybridation des élites »"
Fiche de lecture : Analyse texte "Les sommets très privée de l'État. Le « club des acteurs de la modernisation » et l'hybridation des élites »". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Yseeeult • 5 Décembre 2023 • Fiche de lecture • 1 537 Mots (7 Pages) • 210 Vues
Article qui s’intitule « Les sommets très privée de l'État. Le « club des acteurs de la modernisation » et l'hybridation des élites ». Publié en 2012 dans la revue scientifique française « Les Actes de la recherche en sciences sociales », fondée en 1975 par Pierre Bourdieu.
Ecrit par Julie Gervais, maîtresse de conférence en science politique à l’Université Paris I.
En 2007 elle a soutenu une thèse sur « La réforme des cadres de l’action publique » et ses thèmes de recherches sont la sociologie politique de l’action publique, la sociologie des élites de l’administration ou encore le lobbying et les mobilisations organisées par le monde des affaires.
Pour la rédaction de son article, Julie Gervais a mobilisé différents ouvrages, des données biographiques, et a réalisé une enquête socio-graphique ainsi que divers entretiens et observations directes.
Donc nous avons pu voir dans le texte commun de Jean-Michel Eymeri Douzan, que les dirigeants politiques et les dirigeants administratifs étaient des sortes de partenaires, puisque l’un opère pas sans l’autre. En effet, les hauts fonctionnaires sont des alliés indispensables du pouvoir politique dans son travail de politisation de la vie sociale. On observe des negociations entre les services et les dirigeants politiques, d’une certaine division du travail mais qu’on pourrait tout simplement qualifier de délégation de pouvoir, puisque les services agissent au nom du ministre ou alors proposent ses décisions.
Ici, l’autrice nous explique que de plus en plus, les hauts fonctionnaires se sentent menacés par le recours croissant à des experts du secteur privé, aussi appelé les consultants.
Alors que c'est deux groupes sont censés chacun protéger la valeur et la légitimité de leur expertise, on peut voir que les frontières qui les séparent sont en réalité moins étanches. Ils tendent en effet à se légitimer mutuellement et à collaborer ensemble pour oeuvrer à la réforme de l'État. Cette perméabilité des frontières est entretenue par l'existence de « passeurs » (haut fonctionnaires) qui oeuvrent eux à la pénétration au sein de l'administration : de logiques, d’intérêts, de dispositifs etc.
Depuis quelques années les sociétés de services privés ont cherché à créer des institutions et organiser des rencontres plus ou moins formelles destinées à produire ou même entretenir des liens avec les agents publics et ainsi faire la promotion de leur savoir-faire.
Nous allons voir par ailleurs qu’un club a même été créé afin d'agir comme un relais entre les prestataires privés, le personnel politique et les dirigeants administratifs.
Dans une première partie nous allons donc revenir sur la genèse du club et ses activités ainsi que les propriétés des médiateurs qui participent puis dans une seconde partie nous analyserons la façon dont ce club entend à œuvrer à ce que qualifie l’autrice d’« évangélisation du secteur public ».
La genèse du club, ses activités et les propriétés des médiateurs qui y participent.
Le club se nomme donc le « Club des acteurs de la modernisation » et a été créé en 2008 à l'initiative du dirigeant de la Société d'Édition Publique qui édite des titres représentants une voie d'accès privilégiée aux « acteurs » des réformes en cours, et qui constitue des sources d'information sur la vie publique pour les responsables « du secteur public » au sein des entreprises privées concernées.
Le créateur du club se qualifie d'entremetteur et entretien un rôle de médiateur entre les sociétés privées qui cherchent à conquérir des parts du marché de la réforme de l’État et
et les décideurs publics (càd le personnel politique et les dirigeants administratifs) qui entendent eux moderniser l'action publique par l’intermédiaire de société privée.
Le club se veut être un moteur pour la modernisation de l’Etat, et cela est facilité grâce aux réseaux de relations que le créateur du club a acquis tout au long de son parcours personnel et qui devient une ressource fondamental pour le club, qui vise rappelons-le à mettre en contact des prestataires privé et des personnalités publiques par l'organisation de rencontre autour du thème de la modernisation. Les rencontres peuvent être de simples rencontres appelé les RDME (Rencontres De la Modernisation de l’État) ou encore des petits déjeuners réguliers.
On peut remarquer lors de ces rencontres que les différentes personnalités réunies présentent des caractéristiques communes, et ont suivies des trajectoires professionnelles similaires.
Les adhérents du club issue du secteur privé occupent une place spécifique car ils sont responsables dans leurs entreprises respectives du domaine qualifié de secteur public et prétendent occuper une position dominée car même s’il n’apportent que très peu de chiffre d'affaires dans leur entreprise au niveau nationale, ils sont en charge d'un secteur considéré comme croissant. De plus être fournisseur de l’administration française leur permet de diffuser une image avantageuse de leur entreprise, en terme de sérieux et de fiabilité.
On peut également remarquer
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