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Lecture linéaire du poème Zone de Guillaume Apollinaire

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Par   •  1 Mai 2023  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 214 Mots (5 Pages)  •  325 Vues

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Lecture linéaire

« Zone » Alcools, Apollinaire

Intro :

Placé en tête du recueil Alcools, « Zone » est en réalité le dernier poème écrit par Guillaume Apollinaire avant sa publication en 1913. C’est un poème fleuve, sans régularité de mètre ou de rime ni même de ponctuation, en effet peu de temp avant la publication du poème, Apollinaire à retirer celle-ci. Par cette action Apollinaire donne un aspect très moderne au recueil qui l’est déjà par de nombreux aspect.

  • Lecture de l’extrait

Nous chercherons donc à savoir en quoi ce début de poème prône-t-il la modernité.

Nous pouvons distinguer plusieurs mouvements dans ce poème, en effet nous avons tout d’abord une certaine affirmation de la modernité dans les 3 premiers vers. Puis dès le vers 4 on remarque un mélange de l’ancien et de la modernité, jusqu’au vers 11 où apes il est question de littérature. Et pour terminer du vers 15 au vers 24 le poète exprime son quotidien avec son univers urbain.

 

I – Une affirmation de la modernité

V1 : diérèse « ancien » - choix du lecteur pour la forme d’un alexandrin

       Rejet affirmé du traditionnel « las de ce monde ancien »

 Pas de ponctuation

  • Premier vers détaché typographiquement, sans doute une annonce pour le contenu du poème.

V2 : personnification – tour Eiffel bergère avec son troupeau de mouton qui bêle

  • La ville à une âme, déjà un lien entre modernité et ancien

V3 : pronom personnel « tu »

        Second rejet affirmé

        « Tu en a assez » - expression familière, échos à celle plus soutenue du premier vers

  • On ne connait pas vraiment à qui s’adresse le poète avec le « tu »

Transition : Malgré ce rejet du monde ancien on remarque tout de même son intégration dans la modernité avec notamment la religion.

II – Un mélange d’ancien et de moderne

V4 : « les automobiles ont l’air d’être anciennes »

  • Pourtant symbole de modernité elles ont l’aire anciennes, paradoxalement.

V5 : reprise anaphorique de « religion » en début et fin de vers – insistance

V6 : Comparaison de la religion avec « les hangars de Port-Aviation »

  • Une fusion avec la modernité et les éléments traditionnels

V7 : « ô » : symbole unique à la poésie

V8 : christianisme/Pie X : écho sonore

        « le plus moderne » superlatif + interlocution directe du Pape

  • Encore une affirmation à la modernité malgré des détails traditionnels, une modernité paradoxale du pape et de la religion.

V9 et 10 : « tu » : interlocution peut-être du poète lui-même ou du lecteur

        « les fenêtres observent » personnification

  • Nous pouvons penser que les fenêtres serait celle d’une église, se serait donc le regard de dieu sur la honte probablement du poète, il l’encourage donc à aller se confesser.

III – La littérature

V11, 12, 13 et 14 : « les prospectus les catalogues les affiches » accumulation sans ponctuation

          « affiches qui chantent tout haut » personnification

  • Il qualifie les écrits du quotidien dans une ville de poésie grâce à la juxtaposition d’image, des chose banals comme les journaux, avec également des détails comme le prix ici 25 centimes qui montre une société capitaliste.

L’ancienne littérature se retrouve dans la production écrite de cette époque.

IV – Le quotidien et l’univers urbain d’Apollinaire

V15 et 16 : « j’ai vu » passé composé

         « dont j’ai oublié le nom » côté familier/conversationnel

         « soleil » visuel « clairon » sonore

  • Le poète évoque un souvenir récent où il valorise une rue grâce à un mélange de sensation visuelle et sonore

V17 : « les directeurs les ouvriers et les belle sténo-dactylographes » accumulation

  • Toujours sans ponctuation cette accumulation permet de mimer l’accumulation de personne, la presse de la foule fait de différentes classes sociales.

V18 : « lundi matin au samedi soir » permet de situer dans le temp

  • Un rythme est présent, celui de la vie moderne, de la société industrielle capitaliste.

V19 et 20 : « une cloche rageuse y aboie » personnification

  • Une ville personnifiée puis animalisée

V21 et 22 : accumulation puis comparaison avec un animal

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