Incendies, Wajdi Mouawa
Compte rendu : Incendies, Wajdi Mouawa. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar carlamarrone • 15 Mars 2024 • Compte rendu • 825 Mots (4 Pages) • 107 Vues
L’œuvre que j’ai choisi de présenter s’intitule « Incendies ». Cette pièce de théâtre a été écrite par Wajdi Mouawad en 2003.
- Dans un premier temps j’ai choisi cet ouvrage car il abordait des thèmes toujours actuels particulièrement intéressants. En effet, la pièce dénonce l’horreur des guerres et les crimes commis. L’œuvre fait écho à la guerre civile Libanaise en 1975 sujet que je ne connaissais pas et qui m’a dévoilé les actes affreux qui ont été commis. Nous pouvons également nous sentir concerné, faire un lien avec notre société actuelle. Etant donné que ces actions se passent en ce moment en Ukraine. L’auteur met en évidence l’absurdité et la violence des guerres comme nous le montre cette citation tirée du livre « personne ne comprend, les frères tirent sur leurs frères, et les pères tirent sur leurs pères. Une guerre mais qu’elle guerre ? », elle fait référence évidemment à la guerre au Liban mais aussi à toutes les autres. C’est une pièce touchante qui véhicule un message fort pour les victimes de ces barbaries.
- J’ai adoré cette œuvre grâce aux personnages, chacun constitue tous une pièce du puzzle à la résolution de l’énigme. Un personnage en particulier m’a bouleversé, celui de Nawal, la mère des jumeaux Jeanne et Simon qui est le personnage central de la pièce. Toute l’intrigue passée et présente s’articule autour d’elle. C’est une héroïne très touchante. Toutefois au début de l’œuvre on la perçoit surtout comme une personne dure, elle donnait l’impression d’être une mauvaise mère qui n’a pas donné d’affection à ses enfants, d’ailleurs son fils Simon est très critique envers elle « elle nous aura fait chier jusqu’au bout ! ». Mais par la suite quand on découvre grâce au analepse tout ce qu’elle a dû endurer, on se rend compte que c’est un personnage qui a beaucoup souffert par le passé : elle a été contrainte par sa mère d’abandonner son bébé à qui elle a fait une promesse « Quoi qu’il arrive, je t’aimerai toujours » et a renoncé à l’amour de sa vie Wahab. De plus elle a passé une importante partie de sa vie à rechercher son fils, en vain. Lorsqu’on nous dévoile alors qu’elle a été confrontée à la cruauté de la guerre, aux assassinats, au viol, à la prison et à la torture, on comprend que son rôle a évolué depuis le début de la pièce. En effet, plus l’histoire avançait et plus je la percevis comme une femme pleine de bravoure, qui a su faire preuve de courage mais l’horreur d’une vérité impensable a eu raison de sa voix : les jumeaux sont nés d’un viol perpétré par leur propre frère Nihad. L’intrigue de l’œuvre s’articule donc autour du silence de Nawal, et c’est a la fin que les jumeaux ainsi que les lecteurs comprennent que ce silence est plus expressif que des mots. C’est pour cela que ce personnage m’a beaucoup plu, il permet une remise en question : Faut-il se taire ou exprimer l’inexprimable ? . A partir du moment où nous connaissons son histoire nous comprenons toutes ses actions et pourquoi elle a agi comme cela avec ses enfants. Une belle relation ressort de la terrible histoire de Nawal, c’est son amitié avec Sawda, une réfugiée. Elles sont devenues très proches et cette relation m’a particulièrement touchée car c’est le seule éléments positive qui arrive dans sa vie. Elles vont avoir un lien si fusionnel que lorsque Nawal est en prison ce qui la tiendra en vie c’est le fait de chanter les chansons de son amie afin de se sentir proche d’elle. Nawal est un personnage pleinement tragique victime d’un dilemme entre la promesse qu’elle a fait à son fils de l’aimer pour toujours, promesse qui l’oblige aussi à aimer son bourreau ou alors le rejeter. Cette femme est surprenante jusqu’au bout car elle se démarquant des autres héros tragiques, elle prend la décision de ne pas participer à ce dilemme en gardant le silence.
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