Fiche bac le portrait du vieil antiquaire, Balzac
Fiche : Fiche bac le portrait du vieil antiquaire, Balzac. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Unjoir • 23 Mars 2023 • Fiche • 2 018 Mots (9 Pages) • 254 Vues
Fiche bac 5 : Le portrait du vieil antiquaire
INTRODUCTION :[pic 1]
Suite à la révolution de 1830 et la seconde restauration, les repères de la société sont de nouveaux bousculés et particulièrement chez les jeunes qui ressentent une forte mélancolie entrainant ce que l’on nomme le « mal du siècle ». Les systèmes au pouvoir s’enchainent avec anarchie et les idéaux longtemps établis sont peu à peu balayés par des valeurs matérialistes. C’est dans ce contexte que Balzac écrivain français extrêmement prolifique, né en 1799 et décédé en 1850, commence l’élaboration d’un grand projet de retranscription de l’état de son époque : la comédie humaine. Ainsi, la Peau de Chagrin, publié en 1831, deviendra plus tard le 14ème tome de son projet. Dans son roman, Balzac livre une réflexion philosophique sur l’énergie que représente la jeunesse et comment l’utiliser à bon escient. Le personnage principal, Raphael de Valentin va alors se voir doté d’une Peau de chagrin capable d’accomplir tous ses vœux en échange de son énergie vitale. L’extrait étudier est donc le portrait du vieil antiquaire situé dans la première partie du roman nommé « le Talisman », alors que Raphael de Valentin rentre dans une boutique d’Antiquité pour passer le temps jusqu’à la nuit afin de se suicider. Ainsi, après avoir déambulé quelques temps dans la boutique, Raphael s’assoupit sur une chaise et notre extrait débute. On peut alors découper le texte en trois mouvements : un premier de la ligne 1 à 6 qui consiste en une apparition mystérieuse d’un être entre rêve et réalité, un second de la ligne 6 à 12 qui met à l’épreuve la raison de Raphael ainsi que celle du lecteur. Enfin, un troisième mouvement de la ligne 13 à 22 fait le portrait du vieillard qui sème de nouveau le doute chez le lecteur puisqu’il peut avoir du mal à discerné s’il doit être rassuré ou non par les indications du narrateur. Il serait alors intéressant de se demander en quoi l’apparition du vieil antiquaire et sa description sèment le doute chez le lecteur concernant sa nature ?
Mouvement 1 (1 à 6): Une apparition mystérieuse entre rêve et réalité.
l. 1-2 : Le premier mouvement qui consiste donc en une apparition mystérieuse entre rêve et réalité s’ouvre donc sur une idée de soudaineté à travers de la locution adverbiale « Tout à coup ». Cette idée est renforcée par le verbe au passé simple « crut » qui porte la valeur d’une action courte dans le passé. On observe ensuite une tournure passive comme l’indique le complément d’agent « par une voix terrible » qui nous montre que Raphael subit en quelque sorte la situation. Par ailleurs l’utilisation du verbe « croire » sous-entend que le personnage n’est pas sûr de lui tout comme peut l’être le lecteur ne pouvant déterminer si Raphael est toujours assoupi ou non. Le lien entre le lecteur et Raphael est renforcer par le fait que le texte soit au point de vue interne ce qui fait que le lecteur découvre les évènements en même temps que Raphael. Un premier sens, celui de l’ouïe, est ensuite mis en avant avec l’expression « voix terrible » ce qui immerge un peu plus le lecteur tout en accentuant l’atmosphère terrifiante. Le mot « tressaillit » nous montre bien que Raphael a si peur qu’il ne peut maitriser son corps. On a ensuite une comparaison composée des expression « brûlant cauchemar » et « profondeurs d’un abîme » qui en plus d’amené l’idée de chaleur et d’enfers, sème le doute sur l’état de conscience de Raphael. De plus, l’allitération en « p » appuie sur cette idée de violence et de martellement. Le lecteur peut avoir l’impression de s’entendre dans sa chute. On a par ailleurs toujours cette idée de précipitation avec le mot « précipités » (l.2) et l’expression « d’un seul bond ». Le pronom « nous » toujours ligne 2 inclut d’autant plus le lecteur et la voix passive indique bien que nous subissons l’action comme Raphael.
l.2-5 : A la ligne 2, le jeu sur l’ambiguïté entre le rêve et la réalité continue avec l’expression « il ferma les yeux ». La confusion du lecteur et l’effet surnaturel est ensuite renforcé par l’absence de connecteurs logiques entre les deux propositions « il ferma les yeux » et « les rayons d’une vive lumière l’éblouissait ». On remarque d’ailleurs une antithèse puisque le personnage ferme les yeux pourtant « briller » quelque chose. Cette absence de logique renforce encore l’effet surnaturel. On observe ensuite une insistance sur la clarté avec son champ lexical comme le montre les termes « vive lumière », « éblouissaient », « briller » (l.4) et « clarté » (l.5) en opposition avec les « ténèbres » qui souligne de nouveau cette idée d’enfers. Par ailleurs « rougeâtre » se rapporte à la couleur de l’enfers, le rouge. Dans cette phrase qui commence à ligne 2 pour finir à la ligne 5, on observe un rythme ternaire de propositions de plus en plus longues, qui peut alors illustrer la volonté de nous amener dans l’abîme énoncé plus haut. On a donc une mise en hypotypose puisque la scène nous est décrite au point de la ressentir puisque le narrateur fait appel à trois de nos sens : l’ouïe, la vision est ainsi que celui de toucher amené par l’idée de chaleur sous-entendu dans le terme « rougeâtre ». De plus, l’origine de l’angoisse finit par apparaitre et alors qu’il ne s’agit que d’« un petit vieillard », on a de nouveau un décalage entre l’atmosphère effrayante et l’origine chétive de celle-ci ce qui crée un malaise encore plus grand. Le vieillard est alors en position de supériorité puisqu’il est debout tandis que Raphael est toujours assis. Et tandis que l’on nous donne une explication logique à la « sphère rougeâtre » de la ligne 4 qui est en faite une lampe, on oscille de nouveau entre cauchemar et réalité.
l.5 : On a ensuite un rythme ternaire de verbe à l’infinitif introduit par la négation « ni » à la ligne 5 qui souligne bien l’incompréhension de Raphael et du lecteur tout en renforçant l’atmosphère en donnant un pouvoir surnaturel de « fantôme » au vieillard.
l. 5 à 6 : Cette idée est alors renforcée par l’utilisation du terme « magique » (l.6) qui concrétise finalement l’idée de fantastique tout en restant très vague puisque l’auteur utilise le terme « quelque chose » ce qui renforce le suspens.
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