Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand

Rédaction : Cyrano de Bergerac

Consigne : Imaginez que Christian ne soit pas mort. Commencez votre rédaction au moment où Cyrano essaie d’avouer son amour à Roxane sur le champ de bataille et imaginez la réaction de celle-ci.

CYRANO, sur le champ de bataille : Ecoutez, Roxane, je voudrais vous avouer que vous vous trompez par rapport à Christian. Ce n’était pas lui sous le balcon mais moi. C’est pour cela que la voix a pu vous paraître étrange. Par ailleurs, ce n’est pas Christian qui vous a écrit les lettres mais il s’agissait de moi.

ROXANE, étonnée, surprise, tombant des nues : Cyrano, mais cela n’est pas possible. Je ne peux vous croire mon cher. Je suis tombée amoureuse de la prose de Christian, pas de la vôtre.

CYRANO : Roxane, je peux vous assurer qu’il s’agissait de moi et non de Christian.

ROXANE, sûre d’elle : Puisqu’il en est ainsi, prouvez-le-moi immédiatement mon cher !!!!

CYRANO : Très bien je vais tout vous dire et m’ouvrir à vous comme j’aurais dû le faire depuis le premier jour.

ROXANE : Je vous suis tout ouïe.

CYRANO, se rapprochant de Roxane et prenant son souffle : Roxane, je vous connais depuis maintenant de longs mois, et depuis le premier jour où je vous ai rencontré, je n’ai jamais cessé de penser à vous et de vous aimer en secret par crainte que vous ne puissiez jamais m’aimer à cause de mon physique. Chaque seconde mon cœur bat pour vous, chaque minute mon cœur palpite pour vous, chaque heure mon cœur s’emballe en pensant à vous, chaque heure mon cœur ne bat que pour vous. Je vous aime, mes sentiments pour vous ne cessent de s’amplifier au fil des jours ; je vous chéri un peu plus chaque jour. Vous êtes une véritable déesse. Quand vous me regardez dans les yeux, mes yeux s’enflamment. Ma passion pour vous est comme neige au soleil. Votre voix est douce comme la caresse du vent sur ma peau. En pensant à vous, j’ai l’âme légère, libérée, langoureuse. Vous qui n’avez eu cesse de me lire sans savoir que c’était moi, vous qui n’avez eu cesse de m’écouter sous le balcon en pensant que c’était un autre, prenez-vous conscience à ce moment précis que vous vous êtes trompée de personne ?

ROXANE, émue, prenant Cyrano par la main, l’éloignant du champ de bataille et se rapprochant en corps à corps avec lui : Oh mon cher !!!! Comment ai-je pu ne pas vous reconnaître avant !!!! Comme vous parlez si bien !!!! Comme vous êtes beau et séduisant !!!!

CYRANO, reprenant confiance en lui, il enlace Roxane et la regarde droit dans les yeux : Oh, Roxane, mon amour, tu es mon plus précieux trésor. Tu es ce que la vie m’a apporté de plus beau. Je t’admire telle une étoile dans le ciel. Je t’aime affectueusement, passionnément, tendrement, ardemment. Je t’aime depuis le premier jour et sans toi je suis comme la terre sans le soleil. Je ne vis que pour toi, mes sentiments pour toi ne cessent de grandir jour après jour. Je t’aime de tout mon cœur, de toute ma tête, de tout mon être. Tu es la plus belle au monde, j’aime tes yeux, j’aime tes cheveux, ta bouche, tes mains, tes doigts…Tu es mon rayon de soleil, tu es celle qui me permet d’espérer. Tu es ma joie de vivre. Quand tu es à mes côtés, ma journée s’illumine.

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