Cyrano de Bergerac - Edmond Rostand
Commentaire d'oeuvre : Cyrano de Bergerac - Edmond Rostand. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ana Moineau • 8 Janvier 2016 • Commentaire d'oeuvre • 2 622 Mots (11 Pages) • 1 712 Vues
Cyrano de Bergerac,
Du doute au succès
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION ....................................................................................................p.3
I- L’AUTEUR, DU GANT ROUGE A CYRANO ..........................................p.4
II- RENCONTRE ENTRE L’HOMME DE THEATRE ET LE POETE .........p.5
III- DES INCERTITUDES AUX DIFFICULTES A MONTER LA PIECE ....p.7
IV- L’ACCUEIL DU PUBLIC ET DE LA PRESSE .........................................p.8
CONCLUSION ........................................................................................................p.10
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................p.12
INTRODUCTION
L’œuvre d’Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac est l’une des pièces les plus populaire du théâtre français, et sans doute la plus célèbre de son auteur. Cette pièce à été inspirée à Edmond Rostand, par la vie et l’œuvre de l’écrivain libertin Hercule Savinien Cyrano de Bergerac (1619-1655).
La pièce est présentée au public pour la première fois le 28 décembre 1897, au Théâtre de la Porte-Saint-Martin à Paris.
C’est une pièce ambitieuse et difficile à jouer. En effet, elle fait intervenir plus de cinquante personnages, elle est longue, et le rôle titre est particulièrement important, avec plus de 1600 vers pour le personnage de Cyrano. Les décors également sont très différents d’un acte à l’autre, et la pièce comporte également des scènes de batailles.
Le succès de la pièce était tellement peu assuré qu’Edmond Rostand lui-même, redoutant le même échec que pour le Gant Rouge neuf ans auparavant, s’excusa auprès de son acteur et ami Coquelin ainé, le jour de la générale, le 27 décembre 1897, pour l’avoir « entrainé dans une pareille aventure ».
Bien évidemment, ces craintes ont été démenties par la suite des évènements : la pièce fût un triomphe. La représentation fût saluée par le public par 20 minutes d’applaudissements ininterrompues, et le Ministre des Finances de l’époque, Georges Cochery, vient en personne dans la loge de l’auteur, lui épingler sa propre Légion d’Honneur sur sa poitrine, se permettant de « prendre un peu d’avance ».
En effet, Edmond Rostand reçu le 1er janvier 1898, officiellement la décoration de la Légion d’Honneur.
Le succès fut considérable, en France comme à l'étranger. Le personnage de Cyrano est devenu, dans la littérature française, un archétype humain au même titre qu’Hamlet ou Don Quichotte (auquel il tire son chapeau dans la pièce). Deux statues du personnage ont été érigées sur des places de Bergerac, en Dordogne, quoiqu'il n'existe aucune preuve d'un lien entre cette ville et le véritable Cyrano.
Cependant, cette pièce d’Edmond Rostand failli ne jamais voir le jour. Entre les craintes de l’auteur et les difficultés relatives à la pièce, rien ne pouvait assurer la réussite de la pièce. Nous verrons donc dans un premier temps quelles furent les difficultés rencontrées dans la création de cette pièce, et dans un second temps l’accueil que le public et la presse ont fait à cette œuvre, au lendemain de la première représentation.
I- L’AUTEUR, DU GANT ROUGE A CYRANO
Edmond Rostand fût certainement l'auteur le plus adulé des lettres françaises au tournant du siècle. Né en 1868, dans une famille de négociant marseillais, il monte sur Paris afin d’étudier le droit. Mais rapidement, il choisit de devenir poète et donne ses premiers essais littéraires. Il ébauche également plusieurs pièces qui ne verront jamais le jour, ces premiers écrits passant inaperçus.
En 1888, il écrit en collaboration, un vaudeville intitulé Le Gant Rouge. La pièce obtient peu de succès et est malmenée par la critique. Pendant sept ans, il fait paraître plusieurs pièces qui ne connaissent que très peu de succès.
C'est en 1894 qu’Edmond Rostand commence à être remarqué, avec la parution de Les Romanesques, fantaisie qui inverse l'intrigue de Roméo et Juliette. Il donne ensuite deux drames poétiques, joués par Sarah Bernhardt : La Princesse lointaine, en 1895, tiré d'une légende médiévale, et La Samaritaine, en 1897, inspiré d'un thème religieux.
La célébrité d’Edmond Rostand ne vient qu'avec Cyrano de Bergerac en 1897, inspiré probablement de l'ouvrage qu'a fait paraître en 1893, P. A. Brun, Savinien de Cyrano de Bergerac, sa vie et ses œuvres.
Edmond Rostand s'est en fait lancé un pari : non seulement sa pièce est couteuse à monter, mais encore les premiers spectateurs semblent inquiets devant les audaces de l'auteur, son héros ridicule et ses dialogues déconcertants. Pourtant la première à Paris le 28 décembre 1897 est un triomphe, et le nom d'Edmond Rostand reste largement attaché à cette pièce.
Elu en 1910 à l'Académie française, Edmond Rostand mourra en 1918 à Paris.
La pièce Cyrano de Bergerac est écrite entre 1896 et 1897. Le contexte politique est plutôt sous le jouc de la morosité : la France est sous le coup de la défaite de Napoléon III contre la Prusse, de 1870, l’affaire Dreyfus commence, un attentat anarchiste coûte la vie au président Sadi Carnot, des scandales touchent de nombreux hommes politiques, etc.
C’est sans doute pour se détacher de cette torpeur française, que certains analystes expliquent le succès et l’engouement du public, avide d’idéal, pour la pièce. Car selon eux :
« L’histoire de Cyrano est un palliatif pour oublier les maux de la patrie. Le XVIIe siècle et ses intrigues de cape et d'épée séduisent l'imaginaire collectif. L'ère romantique sort Cyrano de l'oubli et restitue le talent et l'éloquence d'un héros méconnu » .
L'actualité théâtrale de l’époque favorise les pièces de boulevard et les vaudevilles. Le naturalisme et le réalisme sont à l'honneur avec la parution de pièces étrangères.
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