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CYRANO DE BERGERAC, Edmond Rostand (1897)

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Par   •  1 Mars 2014  •  Analyse sectorielle  •  887 Mots (4 Pages)  •  1 208 Vues

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CYRANO DE BERGERAC, D’Edmond ROSTAND (1897)

TEXTE 1 : La tirade du Nez v. 311 à 365

Situation : « je suis une force qui va » Hernani

Acte 1 : Exposition. Cyrano présenté par ses amis avant d’entrer en scène : rimeur, bretteur, physicien, musicien : aspect « hétéroclite » du personnage. Entrée en scène : va illustrer chacune des qualités qu’on lui prête. Acte 1 : avant tout rimeur et bretteur. Personnage bouillant et querelleur : vs Montfleury, un fâcheux, Valvert…

Caractérisation : une tirade. Registre comique. Deux parties : variations sur le nez ; apostrophe à Valvert : un « morceau de bravoure ».

Question(s) posée(s) : Pourquoi un tel « morceau de bravoure » ? Ce texte vous semble-t-il devoir susciter le rire ou l’émotion ?

Première piste : une tirade comique

a) une tirade bien structurée

- sur le plan de l’énonciation : fait la demande et la réponse (se parle à lui-même ou vise un destinataire invisible ou universel ? Voir plus loin), parenthèse où le locuteur semble jouer avec lui-même, exclut son interlocuteur, lui confisque la parole, se recrée un interlocuteur plus spirituel ; effets dialogiques, guillemets, autocitation…/ Apostrophes violentes, 2ème pers. Prise à parti…

- sur le plan de la métrique : 20 unités (effet programmateur de la première, l’adjectif qualificatif annonce la tonalité de la « nasarde » ; effet de clôture de la dernière réf à Théophile). Rôle structurant de la rime qui relie les unités entre elles. Alternance des modalités interrogatives et exclamatives…

b) étude des variétés de comique : la stratégie du rire

- Katagelos : rire polémique, de supériorité, insultant et voulant exclure sa victime (esthétique du ridicule). Cyrano se constitue en objet risible : unité 1 « Moi…je ». Rire dénigrant, sanctionne une laideur (Aristote)… « Ce n’est pas moi qui… » (définition de Baudelaire). Mais très vite on passe à une autre forme de comique, du rire « agressif » au rire « amical »,

- Gelos, le rire-plaisir lié à la phantasia, à la puissance de l’imagination, écriture pointue « agréable divertissement de l’esprit », voir Le Pédant joué. Dynamique de l’inventio s’appuie sur deux figures (métaphore et hyperbole). Hyperbole (très grand : appel à l’amplificatio). Métaphorisation, création poétique régie par le principe de plaisir. Nez baroque, protéiforme (à la fois Circé et le Paon) : spirale et aspect totalisant (microcosme/macrocosme) : les référents sont empruntés à tous les domaines du monde connu au 17es, terre (pic…), Mer rouge, fruit, légume. Passage de l’objet réel (utile et risible) à la chimère (envol de l’imagination). Rire d’admiration (Descartes). Catégorie esthétique : ni totalement burlesque ni héroïcomique mais grotesque car il s’agit moins ici du rapport avec les modèles que d’une opposition frontale avec le Sublime. De plus, le grotesque inclut plus fortement l’ambivalence : coprésence du rire et d’un sentiment incompatible avec le rire (cf Quasimodo).

- La

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