Commentaire texte père goriot, Balzac
Commentaire de texte : Commentaire texte père goriot, Balzac. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar e29520 • 10 Avril 2023 • Commentaire de texte • 1 729 Mots (7 Pages) • 387 Vues
Honoré de Balzac est un écrivain français du dix-neuvième siècle. En France, c’est une période où s’opèrent de nombreux changements, au sein de la société et dans le milieu artistique notamment mais aussi en littérature, où s’impose le courant du Réalisme, succédant à celui du Romantisme. Les artistes en faisant partie cherchent à dépeindre la réalité du quotidien telle qu’elle est, sans idéalisation. Le Père Goriot est un roman réaliste publié en 1835. L’extrait que nous allons étudier se trouve au début de l’œuvre, il s’agit d’une description de l'un des membres de la pension de Mme Vauquer ; Vautrin. Nous nous demanderons comment nous est présenté ce personnage et comment l’auteur parvient à capter notre attention. Dans un premier temps, nous verrons que c’est un homme plutôt remarquable et aimable, qui inspire la confiance. En revanche, dans un second temps, nous nous montrerons qu’il est plein de mystères, ce qui suscite le doute voire la crainte.
Balzac nous présente tout d’abord Vautrin comme un personnage appréciable, qui se distingue des autres et dont on peut se fier. Cela se remarque en premier lieu avec la joie et le dynamisme constants dont il fait preuve. Dans la première phrase de l’extrait, dans laquelle le présent de vérité générale est employé, cet homme est décrit par les gens comme un «fameux gaillard !», à la ligne 1. Cela signifie donc qu’il est vu comme plein d’entrain, très vigoureux. Cette phrase exclamative est de plus rapportée du discours direct ce qui signifie que c’est ce que l’on pense de lui spontanément, et cela peut même être quelque peu surprenant. Étant la première réaction des gens quand ils rencontrent cet homme, on comprend que c’est un trait très marquant chez lui. Ensuite, à la ligne 5, l’auteur annonce que son personnage possède une «grosse gaieté». Il est donc indéniablement joyeux et l’adjectif qualificatif « grosse » renforce cette idée. L’auteur ajoute à la ligne 6 que Vautrin est «rieur». Par cet adjectif qualificatif, c’est comme si l’on entendait le personnage s’esclaffer. En plus d’être d’une bonne humeur qui se démarque, ce personnage possède d’autres qualités largement appréciées.
Le personnage de Balzac est en outre décrit tel que poli et très serviable, avec quiconque nécessitant son aide. Le texte explique à la ligne 6 que si «quelque serrure allait mal», Vautrin s’empresse de la réparer. En effet l’auteur emploie une accumulation pour souligner le dévouement du personnage pour aider ses semblables : la serrure est «démontée, rafistolée, huilée, limée, remontée», aux lignes 6 et 7. Nous apprenons à la ligne 9 que si quelqu’un a besoin de lui, «il lui offrait aussitôt ses services». L’adverbe «aussitôt» précise que l’homme ne réfléchit pas un instant avant d’aider son prochain, c’est pour lui quelque chose de naturel. À la même ligne, le romancier nous indique qu’il a «prêté plusieurs fois de l’argent», aussi il aide les autres dans le domaine financier également, quand ceux-ci en ont besoin. Cette idée est reprise à la ligne 21, puisqu’on lit que Vautrin a pour habitude de «payer généreusement quinze francs» supplémentaires à Mme. Vauquer, la propriétaire de la pension. Il considère par ailleurs cette dernière comme sa «maman» à la ligne 18 et une hyperbole indique qu’il est le «seul» à pouvoir «presser cette pesante circonférence», métaphore de Mme. Vauquer, à la ligne 20. Il se montre effectivement très poli, voire aimant avec elle, ce qui lui est retourné. Les gens aime le fait qu’il soit serviable mais il y a aussi quelque chose qui les fascine chez lui.
Vautrin est quelqu’un qui a des connaissances remarquables et ceci est fascinant. Pour commencer, l’auteur nous dit, par la forme du discours direct, que la serrurerie «Ça me connaît», à la ligne 7, «me» faisant référence à Vautrin. On comprend alors que c’est un homme qui a des compétences en terme en bricolage. Ensuite, toujours à la même ligne, Balzac précise par une hyperbole que son personnage «connaissait tout». Le fait qu’il connaisse tout est exagéré, on ne peut pas être informé d’absolument tout, mais l’auteur marque ainsi l’importance des connaissances de Vautrin. Cette hyperbole est suivie d’une accumulation des nombreux domaines dans lesquels il est à l’aise. Ceux-ci sont «les vaisseaux, la mer, la France, l’étranger, les affaires, [...]», aux lignes 7 et 8. Cela montre la richesse et la diversité de ses savoirs. Nous nous sommes jusqu’à présent rendus compte de l’amabilité dont Vautrin fait preuve ainsi que de la confiance voire la fascination qu’il peut inspirer. Dans sa description, nous pouvons avoir l’impression qu’il est parfait, mais il possède des aspects mystérieux...
Vautrin, malgré son amabilité apparente est un homme qui reste plein de mystères et qui peut provoquer le doute voire la crainte. Cela peut tout d’abord se voir par des détails qui peuvent nous laisser perplexes. Au début du texte, l’auteur, comme vu précédemment, nous dit que son personnage s’y connaît bien en serrurerie. Cela peut, à première vue, être quelque chose d’utile et de tout à fait normal mais quand on réfléchit c’est assez étrange d’être si doué en serrurerie. Cela
peut être ramener aux domaines de compétences des délinquants.
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