LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Analyse linéaire postambule

Analyse sectorielle : Analyse linéaire postambule. Recherche parmi 301 000+ dissertations

Par   •  11 Février 2025  •  Analyse sectorielle  •  833 Mots (4 Pages)  •  22 Vues

Page 1 sur 4

ANALYSE  LINEAIRE POSTAMBUL :

Dans le Postambule de sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe de Gouges adresse un appel vigoureux à ses contemporaines pour qu’elles prennent conscience de leur oppression et se révoltent contre l'injustice dont elles sont victimes. En 1791, alors que la Révolution française accorde des droits aux hommes, les femmes en sont exclues, et l’auteure cherche à changer cette situation en influençant la Constitution. Dans cet extrait, Olympe de Gouges lance un véritable appel à la révolte. La problématique pourrait être formulée ainsi :
Comment Olympe de Gouges, à travers ce Postambule, appelle-t-elle les femmes à la révolte, tout en dressant un constat de leur inégalité et en formulant des revendications placées sous le signe de la raison ? Nous analyserons, dans un premier temps, comment elle provoque ses lectrices à travers un appel à la révolte (l. 1-6), puis comment elle dresse un constat de l’inégalité (l. 6-14), avant de conclure par ses revendications placées sous le signe de la raison (l. 14-27).

I. Un appel à la révolte (l. 1 à 6 : « aveugles »)
 Olympe de Gouges ouvre son texte par un appel percutant à l’action : « Femme, réveille-toi », utilisant un impératif pour inciter ses lectrices à prendre conscience de leur oppression. Par cette apostrophe, elle cherche à provoquer une réaction, à réveiller l'esprit de révolte chez les femmes qui, selon elle, sont « aveugles » à leur condition. Le champ lexical des préjugés et de l’obscurantisme (« fanatisme », « superstition », « mensonges », « usurpation ») dénonce la société injuste de l’Ancien Régime, où les femmes sont réduites à l'ignorance et à l'infériorité. Cependant, elle annonce aussi que ce temps est révolu. La métaphore du « flambeau de la vérité » symbolise le début d’une ère nouvelle de révolutions intellectuelles et sociales. La référence à la liberté des hommes qui restent « ingrats » par rapport à la femme met en lumière l'ironie de leur situation : ils ont accédé à la liberté, mais sans en reconnaître le rôle fondamental des femmes. L’interrogation « quand cesserez-vous d’être aveugles ? » interroge directement ses lectrices, les accablant de leur inertie et leur suggérant qu’elles sont responsables de leur propre soumission.

II. Le constat de l’inégalité (l. 6 à 13)
 Dans cette section, Olympe de Gouges critique sévèrement la Révolution française, qui n’a pas apporté de changements significatifs pour les femmes, bien qu’elle ait bouleversé la société. En utilisant un rythme binaire (« un mépris plus marqué, un dédain plus signalé »), elle met en évidence l'aggravation de leur situation depuis la Révolution. Elle souligne l’impossibilité pour les femmes de s'élever, faisant référence à l'« empire détruit » et aux « injustices de l’homme ». Cette mise en lumière de l’échec de la Révolution pour les femmes est renforcée par le contraste entre le rôle joué par les femmes et le dédain qu’elles reçoivent. En évoquant les « sages décrets de la nature », elle rappelle que l'égalité des sexes est un principe naturel et donc non négociable. L’écrivaine dénonce également l'attitude méprisante de Jésus envers sa mère, dans l'épisode des noces de Cana, pour critiquer la manière dont la religion chrétienne justifie l'inégalité des sexes. Par la phrase « Tout, auriez-vous à répondre », Olympe de Gouges affirme que les femmes possèdent tous les arguments pour revendiquer leur égalité, mettant ainsi en lumière leur droit incontestable à la reconnaissance.

...

Télécharger au format  txt (5.3 Kb)   pdf (102.7 Kb)   docx (8.9 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com