Dissertation de philo: bien penser
Dissertation : Dissertation de philo: bien penser. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Fanfoufanfou • 11 Juin 2023 • Dissertation • 2 202 Mots (9 Pages) • 294 Vues
Comme la statue « le penseur » d’Auguste Rodin en fait l’illustration matérielle en 1880, la pensée s’avère être une faculté de l’homme. Plus précisément, il s’agit en autre de ce qui le distingue le plus certainement de l’animal, on peut même dire qu’elle lui est essentielle et ne peut être détachée de lui sans le faire disparaitre et donc suffit à le définir. Du latin « pensare », penser serait alors la capacité de former et combiner des idées, de construire raisonnements et jugements. Néanmoins, on ne peut nier l’existence de bon et mauvais raisonnements, de justes et d’injustes jugements, de vraies ou fausses idées. Ceci impliquerait donc de la même manière l’existence de bonnes ou mauvaises pensées, de la capacité à bien penser, ou encore mal penser qui serait son contraire. Tout l’objet de convoitise de l’homme se concentrerait sur le fait de « bien penser », c’est à dire, réfléchir, juger conformément à la raison, à la morale, à la justice. Ainsi, la capacité d’un homme à bien penser est-elle un idéal ou une réalité humaine? Dans un premier temps, nous discuterons le rapprochement entre « bien penser » et vérité, avant d’étudier la morale comme condition nécessaire pour qualifier une pensée de conforme, pour finalement déduire que la raison est le seul mode de pensée qui permet à l’esprit de « bien penser ».
Alors, pour bien penser, la pensée doit être caractérisée par sa véracité.
D’une part, une connaissance fausse implique de façon certaine une mauvaise manière de penser. En effet, la vérité, selon sa définition classique, réside dans la correspondance entre ce qui est dit ou pensé et la réalité. Dès lors, si notre réflexion s’appuie sur un fait qui n’est pas réel, qui n’est pas vérifié, alors notre pensée sera elle même fausse. Par exemple, si je me dis que « le ciel est bleu », cette pensée est fausse si le ciel n’est pas effectivement bleu, ici ce qui permet de le savoir est mon expérience sensible. De plus, si je pense que « 2+2=5 », cette pensée est de nouveau fausse et ce qui me permet de le déterminer cette fois ci serait la démonstration. Ainsi, les deux sources qui vérifient mes connaissances sont l’observation de la réalité ou la démonstration. Une connaissance fausse implique une pensée fausse qui est elle même issu d’une mauvaise observation, d’une mauvaise démonstration, donc d’une mauvaise manière de penser. Ainsi, le fait de « mal penser » résulte en partie de connaissances fausses.
Dès lors, la vérité serait la condition nécessaire pour produire de bonnes pensées, une vérité que l’on pourrait fonder sur les sens ainsi que la raison. En effet, la raison et l’expérience sensible pourrait parvenir à des connaissances vraies. Il s’agit des positions philosophiques du rationalisme et de l’empirisme. Dès lors, si mes pensées s’appuient sur ces connaissances qui sont issues de la raison et des sens, mes pensées sont vraies, sont fondées et vérifiables, et on ne peut nier que j’ai « bien penser ». Notamment, c’est Descartes qui affirme que seule la raison peut parvenir à des connaissances certaines et fondées, il s’appuie sur 3 principes: le cogito comme vérité certaine, les critères de la vérité (évidence, intuition = clarté, distinction des faits) et l’existence d’un Dieu bon et garant de la vérité. Par cette thèse, le fait de « mal penser » serait lié à un mauvais usage de nos facultés, la volonté affirme vrai ce que l’entendement n’a pas eu le temps de juger, nous sommes aveuglés par le désir, nous jugeons vrai ce que nous voulons être vrai et non pas ce qui l’est effectivement. La raison permettrait donc bien de nous libérer de ces désirs qui nous induisent en erreur, et qui nous éloignerait de la fausseté et du mensonge. Du coté de l’empirisme, la vérité dériverait donc de l’expérience sensible en partant d’un constat de bon sens: l’existence du monde est indubitable; quand je perçois, comment douter que quelque chose est perçu? Les sens alors nous donnent une existence, une observation de la réalité des choses même s’ils ne nous permettent pas de connaitre l’essence des choses. Si ma pensée s’appuie sur mon expérience sensible, elle s’appuierait donc sur la réalité, cette correspondance étant la définition de la vérité. Ainsi, on peut dire que pour « bien penser », il faut nécessairement que mes pensées, et plus précisément les connaissances qu’elles utilisent soient vraies.
Toutefois, ces thèses se réfutent. D’abord, l’empirisme ne pensent pas que la raison humaine puisse parvenir à des connaissances vraies, et le rationalisme refuse que les sens le puissent réciproquement. Aussi, la thèse rationaliste de Descartes admet comme fondement l’existence d’un Dieu vérace, existence dont la démonstration ne peut être faite, donc la vérité n’est pas fondée. De plus, si on pousse l’empirisme jusqu’à ses ultimes conséquences, on constate qu’il n’y a pas de connaissance certaine des faits qui ne se sont pas produits, puisque le contraire d’un fait est toujours possible, par exemple je peux voir que le soleil se lève chaque matin mais ce n’est pas sure que le soleil se lèvera demain. Dès lors, les connaissances portant sur la réalité extérieure ne sont pas certaines mais que probables puisque éphémères. La science ne peut donc elle même pas élaborer des connaissances valable de manière nécessaire et universelle. Le fait que ces deux thèses se réfutent signifierait qu’il n’est pas possible de parvenir à la vérité, alors si elle est la condition nécessaire de la capacité à « bien penser », il nous serait impossible de juger si une personne (ou nous même) pensons bien ou non, la vérité n’étant elle même pas accessible. Néanmoins, il semblerait que la vérité se construise en chacun, nous avons tous une idée de ce qu’elle représente, dès lors elle ne serait pas commune, elle varie en fonction de l’individu, et la vérité universelle bien qu’elle dusse exister est elle insaisissable. Dès lors, en lien avec la vérité, la capacité à « bien penser » est un jugement qui varie selon les individus puisque tout comme la vérité, son caractère universel est insaissisable .
Ainsi, dire que la vérité est la condition nécessaire pour « bien penser » n’est pas démontrable. Néanmoins, il semblerait que cette capacité soit fondée sur un jugement extérieur, c’est à dire, qu’une pensée, une réflexion est considérée comme juste ou bonne, dans la mesure ou elle est commune à une majorité de personne, même si sa véracité est indémontrable.
Dès lors, « bien
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