Explication de texte : Pensées pour soi de Marc-Aurèle
Commentaire de texte : Explication de texte : Pensées pour soi de Marc-Aurèle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Casquette360 • 11 Mars 2024 • Commentaire de texte • 2 220 Mots (9 Pages) • 169 Vues
[pic 1] | Références du devoir Matière : Philosophie Code de la matière : PH06 N° du devoir : 1 (tel qu’il figure dans le fascicule devoirs) Pour les devoirs de langues étrangères, cochez obligatoirement ☐ LVA, ☐ LVB ou ☐ LVC |
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DEVOIR 1
Explication de texte :
Les Hommes ont toujours cherché un sens à leur existence, une explication à leur finitude voire un moyen d’y échapper.
Pourtant en pansant leurs âmes à l’onguent du matérialisme ils n’ont souvent trouvé que tristesse et douleur.
Les mystères de l’âme ont, de tous temps, interpellé les philosophes qui se sont questionnés sur les éléments physiques et méthaphysiques de la conscience et de l’esprit, tentant de les comprendre et de les apprivoiser.
Ces questions existentielles jalonnent les étapes de notre histoire et jettent le doute sur l’utilité et la raison de notre vie. L’inconfort de cette incarnation, de cette âme enfermée dans un corps, une conscience et le cours du temps, suscite un besoin d’évasion où l’homme part en quête de réponses.
Le stoïcisme nous permet-il de comprendre que le meilleur et le seul lieu où chercher nos réponses demeure en nous ?
Le texte proposé à l’explication est un passage du livre IV de Pensées pour soi de Marc-Aurèle.
Cet empereur romain et philosophe stoïcien, se parlant à lui même, aborde le sujet houleux de nos tentatives d’échapper à nous-mêmes en changeant de lieu plutôt que d’introspecter l’espace infini qui nous constitue. Il ne laisse aucun doute quant à sa certitude profonde que l’Homme peut trouver ses ressources en lui-même. Aucune destination sur Terre ne peut répondre à ce que nous devons chercher en nous.
Le stoïcisme nous encourage à laisser de côté les choses qui ne dépendent pas de nous et à gagner ainsi en sagesse et en sérénité.
Les étapes du raisonnement de Marc-Aurèle se déclinent en trois mouvements. Dans une première partie, il expose sa thèse brièvement, présente son sujet (l. 1-6). Ensuite, il énonce des directives qui lui permettent de garder calme et discernement. (l. 6-9). Pour finir, il se fait pédagogue pour se convaincre et se rassurer, afin de poursuivre dans ses actions et dans ses décisions avec la même rationalité et la même vertu. (l. 9-14).
Celui que l’on surnomme l’empeureur philosophe gouverna avec sagesse et intégrité. Ses écrits, devenus célèbres sous le nom de Méditation, sont venus jusqu’à nous malgré lui puisqu’il s’agissait d’un journal personnel sensé être détruit après sa mort.
« Les gens se retirent à la campagne, au bord de la mer, à la montagne. Toi-même, tu as coutume de rechercher plus que tout ce genre de retraite » (l. 1-2). L’extrait étudié, rédigé en temps de guerre me fait penser à un mantra philosophique, une motivation pour guider les décisions et les actions de son auteur, une discipline de pensée visant à montrer ses exigences envers lui-même. Son but ici, sachant que ce livre ne devait pas être lu, est de déplorer sa propre « faiblesse » face aux épreuves de la vie. Il mentionne les « gens », non dans l’optique de les accabler mais en tant que semblables car il estime que c’est un travers humain qu’il partage.
Il stigmatisme cette habitude par l’expression : « Mais c’est la chose la plus stupide qui soit » (l. 2), faisant passer pour un simple d’esprit celui, comme lui qui cherche un nouveau décor pour encourager sa réflexion alors qu’il n’y transporte que lui-même. Pour lui, changer de cadre ne favorise aucunement l’introspection intime, bien au contraire, cela vient la perturber. Cela me fait penser à la position de Blaise Pascal dans ses Pensées sur la façon que l’homme a de chercher, au moyen de n’importe quelle activité, à se détourner de la pensée qu’il est un être mortel, qu’il à conscience d’être destiné à la mort. La finitude de son existence peut être pour l’homme l’origine d’une angoisse, qu’il refoule par divers échappatoires, comme le dit Marc-Aurèle.
De cette partie découle une question : Est-il donc nécessaire de changer ce malheureux réflexe pour mieux se concentrer sur nous-même ?
Selon Marc-Aurèle, là est la solution car en ce qui le concerne, le meilleur temple de nos pensées est notre âme, définie ici par notre conscience.
Nous découvrons sa position dans la phrase qui suit : « Mais c’est la chose la plus stupide qui soit, alors qu’il t’est permis, au moment que tu veux, de te retirer en toi-même » (l. 2-3).
Nous comprenons que l’auteur fait un rapprochement entre ses propres pratiques et découvertes et celles de tous les autres.
Il utilise la deuxième personne du singulier : « Toi-même », « il t’est permis », « tu veux », « de te retirer ».
Cette formulation, tout en ne s’adressant qu’à lui-même, accentue notre proximité avec lui, nous touchant et nous interpellant plus personnellement.
Dans la suite de ce mouvement, il justifie et présente de manière plus concrète les raisons qui président à sa pensée :
« Nulle part en effet un homme ne trouve de retraite plus tranquille, plus exempte de tracas que dans son âme… ».
Pour Marc-Aurèle, l’âme est l’amie, le lieu où rien d’autre ne subsiste que le calme et la clairvoyance. Cependant, pour lui, cette sécurité s’accompagne de la recherche d’un équilibre entre le questionnement et le repos de l’âme, l’endroit où l’être se sent confortable et en sécurité : « à l’aise ». Il précise ses mots par : « à l’aise - et par à l’aise je n’entends rien d’autre qu’un ordre parfait. » (l. 5-6). On peut entendre l’ « ordre parfait » évoqué comme la satisfaction de l’âme et de l’esprit d’atteindre cette sensation de justesse et d’équité morale. Il montre que son soulagement intime découle directement de la rigueur de sa démarche.
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