Platon, Le Banquet
Dissertation : Platon, Le Banquet. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar emma _ • 8 Mai 2023 • Dissertation • 1 104 Mots (5 Pages) • 191 Vues
Platon, père fondateur de la tradition philosophique occidentale, a consacré sa vie à l’enseignement et à l’écrit en voulant instaurer la justice dans la cité. De ce fait, Le Banquet est une de ses œuvres qui illustre l’amour. Dans ce dialogue platonicien, il y a plusieurs personnages dont Platon qui partagent leurs connaissances sur l’amour, plus précisément Éros. Pourtant, malgré ce dialogue, la question suivante nous laisse perplexe : aimer est-il une forme de connaissance? Il est intéressant de se poser cette question puisque cela vous nous aider à comprendre la définition de l’amour de Platon. Effectivement, le verbe « aimer » est le sujet principal de cette question. Autrement dit, on ne parle pas ici de l’amitié ou de la sympathie, mais plutôt de l’activité d’aimer un individu ou un objet. Par contre, qu’est-ce que l’amour? L’amour est un sentiment d’affection et d’attraction envers un autre individu, un objet connu ou un objet imaginaire. Comparativement à l’amour « Philia », aussi dit l’amitié, l’amour est un sentiment amoureux plus fort. Ainsi, l’amour nous procure du plaisir et du bonheur. D’une part, on peut répondre à la question qu’aimer n’est pas une forme de connaissance, car l’apparence d’un individu peut nous amener à aimer celui-ci. D’autre part, on peut répondre qu’aimer est un mode de connaissance, car un individu peut se ressouvenir des connaissances, qu’il possédait déjà avant sa naissance, pour aimer un autre individu. Il faudra donc déterminer si l’amour platonicien est la seule forme d’amour qui se définit par un mode de connaissance.
D’abord, selon Platon, l’activité d’aimer est basée sur la réminiscence, donc le sentiment amoureux est causé par une connaissance innée. En effet, la réminiscence est un concept où l’individu peut reconnaitre quelque chose grâce à une connaissance immortelle. De ce fait, l’âme d’un individu acquiert toutes les connaissances dans le monde des idées. Une fois dans le monde sensible, l’âme forme une structure avec un corps ce qui fait complètement oublier ses idées. C’est ainsi par le moyen d’aimer qu’un individu peut se ressouvenir des connaissances. Effectivement, un individu cherche ce qui est beau et bon pour aimer un autre. Les moyens pour procurer cet amour sont la connaissance puisque l’individu doit reconnaitre la beauté et la bonté avant d’aimer un autre individu. De cette manière, l’activité d’aimer est causé par la connaissance du bien puisque si un individu développe des sentiments envers quelqu’un, cela signifie que cet individu possède une connaissance innée du bien. Il reconnait les choses bonnes parce qu’il connait déjà le bien. Donc, aimer se définit par la réminiscence du bien. Or, selon la science, l’activité d’aimer est causé plus par le physique que le mental. En effet, la science affirme que l’amour dépendent des hormones : « Selon les dernières découvertes en neurosciences, la dopamine et l’ocytocine sont les deux hormones nécessaires et suffisantes pour déclencher un sentiment amoureux : c’est pour cela qu’on les appelle les hormones de l’amour. »[1] Cela dit, pour libérer ses hormones, un individu doit avoir une attirance physique ou des contacts physiques avec un autre individu. L’activité d’aimer est causé par une existence physique contrairement à l’amour platonicien, aussi dit un amour intellectuel. Donc, selon la science, ce n’est pas une forme de connaissance puisque le processus d’aimer se situe dans le corps. Bref, outre le fait que la science reconnait l’amour au niveau hormonal, se ressouvenir du bien renforce l’idée qu’aimer est une forme de connaissance.
Ensuite, l’activité d’aimer est un mode de connaissance même s’il est causé par les hormones. En effet, l’attirance physique constitue le désir d’un individu puisqu’il cherche à obtenir quelqu’un en raison de sa beauté. De cette manière, selon Le Robert, le désir est la « [t]endance qui porte à vouloir obtenir un objet connu ou imaginé ».[2] On peut déduire que le désir est une forme d’amour. Il est aussi sous-entendu que si un individu désire le sentiment de l’amour, celui-ci veut obtenir quelque chose connue. Donc, pour avoir cet objet connu, l’individu reconnait déjà des critères ce qu’on appelle une connaissance innée. On peut comprendre que le désir est également une forme de connaissance. Autrement dit, l’attirance physique, soit le désir, fait libérer les hormones d’un individu ce qui déclenche le sentiment amoureux. Ainsi, l’individu doit avoir une connaissance innée de la beauté pour dégager les hormones de l’amour. Toutefois, dans Le Banquet, Diotime affirme que le désir est seulement une forme d’amour si l’individu cherche ce qui est bon : « En résumé, tout ce qui est désiré de ce qui est bon, tout ce qui est désiré du bonheur, voilà en quoi consiste pour tout le monde “le très puissant Éros, l’Éros perfide“. »[3] On comprend que le désir de la beauté n’est pas considéré comme étant un amour « Éros », mais plutôt un amour selon la définition générale. Donc, on peut mettre en relief que cet amour n’est pas une forme d’amour pur. Cela s’explique par le fait qu’il y a une existence physique. Ainsi, la seule forme d’amour la plus pur est l’amour platonicien. Bref, l’attirance physique, une forme d’amour, permet de souligner que toutes les formes d’amour que ce soit pur ou non pur sont une forme de connaissance.
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