La désobéissance militaire

DEVOIR D’ETHIQUE

Sujet : LA DÉSOBÉISSANCE MILITAIRE

La désobéissance, c’est action de ne pas se soumettre à quelqu'un, en refusant ou négligeant de faire ce qu'il demande, ou en faisant ce qu'il défend ; refus de se soumettre à une loi, à un règlement ; Dans le monde militaire, c’est le refus de se soumettre à une volonté d’un supérieur hiérarchique. Depuis la nuit des temps, l’armée a fait de l’obéissance un pilier indispensable et incontournable pour maintenir de l’ordre dans l’institution militaire et conditionner sa bonne marche. En effet, force est de constater que les premiers pas d’un soldat en formation militaire commencent par l’apprentissage de l’obéissance. Nous avons tous mémorisé et récité par cœur la discipline générale militaire qui stipule que : « La discipline faisant la force principale des armées. Il importe que tout supérieur obtienne de ses subordonnées une obéissance entière et une soumission à tous les instants. Que tous les ordres soient exécutés littéralement sans hésitation ni murmure. L’autorité qui les donne en est responsable et la réclamation n’est permise au subordonné que lorsqu’il a obéi. » (Donop, 1909). C’est dans cet ordre d’idée que nous proposons de s’interroger sur la portée et les limites du principe selon lequel la discipline est la force principale des armées.

Ce principe est de plus en plus mis en cause de nos jours. Du procès de Nuremberg à l'affaire Mahé en Côte d’Ivoire, les armées se tournent de plus en plus vers une responsabilisation de l'exécuteur d'ordre. Les militaires ont parfois le devoir de désobéir. Ce principe de base, inscrit dans la loi depuis 1972, vient d'être clairement réaffirmé par le ministère de la Défense. Une instruction parue au Bulletin officiel des armées de décembre 2005 précise que le subordonné doit refuser d'exécuter un ordre prescrivant d'accomplir un acte manifestement illégal. Auteur d'un ouvrage sur le statut des militaires, Jean-Michel Palagos explique que « l’autorité du chef et l'obéissance du subordonné ne sont pas absolues. Elles sont limitées par le respect du droit et des lois de la guerre ». Mais, il reconnaît que «il peut s'avérer difficile de savoir ce qu'est un ordre "manifestement illégal ».

De même, à travers le film intitulé : le temps de la désobéissance, le réalisateur essaie de montrer que la désobéissance militaire s’avère nécessaire dans certaines conditions. Amis d’enfance, Édouard et Lucas sont tous deux policiers à Nancy dans des commissariats différents, tous deux formés à l’obéissance et au respect de la loi. Mais la guerre sépare ceux qui s’aiment et qui sont amenés par les circonstances de la vie à faire des choix différents. Bientôt, la belle amitié entre les deux policiers va voler en éclats avec ce que cela implique de souffrances et de déceptions. Une rafle de Juifs est programmée par les nazis et la police de Vichy le 19 juillet 1942. Édouard et six de ses collègues décident collectivement de désobéir aux lois de Vichy. Au terme d’une formidable course contre la montre, les sept policiers vont réussir à prévenir et cacher les juifs étrangers, faisant ainsi échouer l’opération policière. Lucas, lui, va sombrer,

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