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La littérature et les œuvres artistiques peuvent-elles nous aider à réfléchir sur notre propre comportement ?

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Par   •  17 Mai 2024  •  Dissertation  •  1 109 Mots (5 Pages)  •  167 Vues

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La littérature et les œuvres artistiques peuvent-elles nous aider à réfléchir sur notre propre comportement ?

Vous répondrez à cette question dans un développement organisé, en vous appuyant sur des exemples pris dans les œuvres littéraires et artistiques que vous connaissez

Il s'agissait d'un sujet qu'il était possible d'analyser en thèse/antithèse : oui, l'art peut nous aider à réfléchir sur notre propre comportement, mais pas forcément.

En effet, la consommation des œuvres artistiques ne suscite pas nécessairement un engagement suffisant du lecteur ou du spectateur pour provoquer chez lui une réflexion. Nous ne recherchons parfois dans l'art qu'un simple divertissement ; quelque chose qui nous amuse ou nous détourne de la réalité. Alors, l'art est plutôt un moyen qui nous permet de ne pas penser à soi. Mais cela relève d'une expérience intime qui reste propre à chacun, et sur laquelle il est difficile de s'avancer.

La manière la plus productive de construire une réflexion sur un tel sujet, sera plutôt de se demander comment l'art s'y prend pour nous faire réflechir sur notre comportement. Comment se fait-il que des images ou des êtres imaginaires nous poussent à nous remettre en question ? Enfin, et c'est peut-être le plus important, qu'est-ce que voudrait dire au juste « réflechir sur notre propre comportement » ?

I – Oui, l'art peut avoir pour visée explicite de nous faire réflechir à notre comportement :

Exemple : Les Fables de La Fontaine présentent une morale :

« Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute » – Le Corbeau et le Renard

« Rien ne sert de courir, il faut partir à point » – Le Lièvre et la Tortue

Identifiables par leur position à la fin de la fable, et par l'emploi du présent de vérité général, ou de certaines tournures généralisantes et préscriptives (« il faut » - « on doit » ; « On a souvent besoin de plus petit que soi », Le Lion et le rat), ces vers édictent des vérités qui doivent influencer les comportements.

Les animaux de la fable illustrent des exemples que nous sommes invités à imiter ou à fuir comme, dans « Les Animaux malades de la peste » la naïveté de l'âne, ainsi que la cruauté des autres animaux.

Autre exemple : les comédies de Molière relèvent d'une manière proche de considérer l'art ; celle consistant à mêler l'agréable et l'utile.

L'agréable, c'est le rire de la comédie, l'utile, c'est le fait de tourner certains vices, défauts, travers, en ridicule.

Dans L'Avare, la cupidité d'Harpagon risque de l'éloigner de sa famille. Dans Le Malade Imaginaire, l'hypocondrie d'Argan l'enferme dans une appréhension permanente de la mort qui lui fait perdre de vue le sens même de l'existence. La comédie devient un genre digne grâce à Molière parce qu'il lui a donné une ambition éthique et un rôle social assumé : celui de « corriger les mœurs par le rire » (castigat ridendo mores).

Ces deux exemples nous conduisent à relativiser l'opposition entre divertissement et réflexion morale que nous avions posée au début puisque dans ces deux exemples le divertissement est mis eu service de la réflexion morale.

II – Mais, l'art a-t-il pour fonction de nous faire la morale ?

Ou plutôt est-ce ainsi qu'il est le plus efficace ? Si tel était le cas, ni Molière, ni La Fontaine ne se seraient embarassés à écrire des pièces de théâtre mettant en scène des intrigues complexes ou de publier des recueils de fables ; ils se seraient

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