En quoi la motte féodale reflète-t-elle les prémices du système féodale ?

La motte féodale

Problématique : En quoi la motte féodale reflète-t-elle les prémices du système féodale?

Plan 

1. Qu’est-ce qu’une motte féodale ?

A Définition : la motte (monticule de terre) + castrale qui vient de castrum en latin qui désigne un espace fortifié. C’est de symbole émergent de la féodalité à partir du Xème siècle jusqu’au XIIème.

B Composition : un donjon seigneurial (une tour) construit sur un sur élèvement de terre lui permettant d’avoir une vie panoramique. Pour protéger la tour, des palissades, fossés et ponts peuvent être construits.

1. Des utilisations multiples

A Un lieu défensif : La première utilité des mottes féodales est de pouvoir défendre un territoire contre les invasions. Plusieurs éléments le permettent : présence de soldats, tours de surveillance, armes, palissades, fossés, ponts… 

B Un lieu de vie, de travail et de culte : développement de bâtisses autour de la motte castrales pour accueillir des granges, écuries etc permettant de réaliser un travail agricoles sur les tenures ou réserves du seigneur. La basse cours peut donc comprendre des bâtiments agricoles, des maisons dont un logis seigneurial, et une chapelle.

1. Un développement et un enrichissement rapide

A Le contexte propice à l’émergence des mottes féodales : chute de l’empire carolingien qui permet aux petits seigneurs de s’émanciper. Ils construisent des lieux de défense, les mottes castrales, pour faire asseoir leur pouvoir sur un territoire.

B Un enrichissement et développement rapide grâce au territoire : le pouvoir de « ban », redevances/cens/corvées, la plupart des productions agricoles reviennent aux seigneurs qui peut s’enrichir tandis ce que les travailleurs gardent seulement de quoi vivre en échange d’un lieux de vie et de travail.

Résumé

Les mottes castrales sont composées d’un monticule de terre souvent artificiel et d’une tour pour répondre à des besoins défensifs. Elles symbolisent la montée en puissance et en autonomie des seigneurs qui s’émancipent du pouvoir royale après la chute de l’empire carolingien. Au fur et à mesure de leur développement, les mottes féodales regroupent de plus en plus d’individus dont le travail permet l’enrichissement des seigneurs par les redevances reversée au seigneur en échange des parcelles. Aujourd’hui il n’y a que des reconstitutions des forts, mais les mottes sont toujours observables.

Bibliographie

Outils

Laurioux B., Le Jan R., etc., Dictionnaire de la France médiévale, hachette,2003

Ouvrages généraux

Jérôme Baschet : la civilisation féodale. De l’an mil à la colonisation de l’Amérique, Paris, Aubier, 2004.

https://www.cairn.info/feuilleter.php?ID_ARTICLE=FLAM_BASCH_2018_01_0475 

Stéphane Gacon :Chapitre 8. La féodalité et le fractionnement de l’autorité, chapitre 8, collection U, Armand Colin, 2017.

https://www.cairn.info/l-europe--9782200601386-page-129.htm 

Ouvrages spécialisés

Centre de recherches archéologiques médiévales, « Les fortification de terre en Europe occidentale du Xe au XIIe siècles », Archéologie médiévale, tome XI, Colloque de Caen, 1980.

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