Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle Parcours associé : crise personnelle, crise familiale

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CONSIGNES :

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Objet d'étude : Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle Parcours associé : crise personnelle, crise familiale

D.M. Commentaire littéraire

Le voyageur sans bagage de Jean Anouilh (1958)

ours ouvrables - 20 jours ours diminuent de 0h58

Vous rédigerez le commentaire littéraire de l'extrait ci-dessous en vous livrant à une analyse méthodique et organisée, fondée sur l'examen précis du texte et de ses procédés.

AIDES A LA PRODUCTION:

Vous ferez une introduction et une conclusion à votre devoir, en respectant les étapes exigées et en veillant à formuler une problématique qui quidera votre étude du trte et mettra en évidence son enjeu principal.

→ Dans votre analyse, vous ne négligerez pas les spécificités d'un texte théâtral veillez à mettre à jour les relations entre les deux personnages et leurs rapports de force. Pensez aussi à exploiter les didascalies. [consulter la fiche méthode: analyser un texte de théâtre] N'hésitez pas à vous aider des fiches méthodologiques: le commentaire littéraire, comment insérer des citations? etc. N'oubliez pas non plus les ressources du PADLET Cap vers le bac !

Devenu amnésique à la suite de la Première Guerre Mondiale, Gaston est réclamé par plusieurs familles. Accueilli par la famille Renaud, il est confronté à son passé. Est-il bien ce Jacques qu'on lui décrit comme un homme violent et sans scrupules? La famille Renaud est-elle vraiment sa famille ? Dans cet extrait du tableau III, Gaston apprend de sa « mère » présumée la relation conflictuelle qu'il entretenait avec elle avant de partir à la guerre.

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GASTON - Vous ne m'avez jamais vu joyeux devant vous ?

Mme RENAUD - Mais tu penses bien que si ! Tiens, le jour de tes derniers prix1, je me rappelle...

GASTON la coupe - Non, pas les prix ! Plus tard. Entre le moment où j'ai posé mes livres de classe et celui où l'on m'a mis un fusil dans les mains; pendant

ces quelques mois qui devaient être, sans que je m'en doute, toute ma vie d'homme.

Mme RENAUD - Je cherche. Mais tu sortais tellement, tu sais... Tu faisais tellement l'homme...

GASTON-Mais enfin, à dix-huit ans, si sérieusement qu'on joue à l'homme, on est encore un enfant ! Il y a bien eu un jour une fuite dans la salle de bains que personne ne pouvait arrêter, un jour où la cuisinière a fait un barbarisme2 formidable, où nous avons rencontré un receveur de tramway3 comique... J'ai ri devant vous. J'ai été content d'un cadeau, d'un rayon de soleil. Je ne vous demande pas une joie débordante... une toute petite joie. Je n'étais pas 16 neurasthénique4 ?

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Mme RENAUD, soudain gênée -Je vais te dire, mon petit Jacques... J'aurais voulu t'expliquer cela plus tard, et plus posément... Nous n'étions plus en très bons termes à cette époque, tous les deux... Oh ! c'était un enfantillage !... Avec le recul, je suis sûre que cela va te paraître beaucoup plus grave que cela ne l'a été. Oui, à cette époque précisément, entre le collège et le régiment, nous ne nous adressions pas la parole.

GASTON - Ah!

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Mme RENAUD - Oui. Oh ! pour des bêtises, tu sais.

GASTON - Et... cela a duré longtemps, cette brouille ?

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Mme RENAUD - Presque un an.

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GASTON - Fichtre Nous avions tous deux de l'endurance. Et qui avait commencé ?

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NOTES:

Mme RENAUD, après une hésitation - Oh ! moi, si tu veux... Mais c'était bien à 30 cause de toi. Tu t'étais entêté stupidement.

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GASTON - Quel entêtement de jeune homme a donc pu vous entraîner à ne pas parler à votre fils pendant un an?

Mme RENAUD - Tu n'as jamais rien fait pour faire cesser cet état de choses. Rien !

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