Dissertation sur la princesse de Clèves et son parcours associé

Dissertation sur la princesse de Clèves et son parcours associé

« La morale sociale représente-t-elle un obstacle ou une chance pour l’individu ? » Vous réfléchirez aux différents aspects de cette question en vous appuyant sur des personnages d’œuvres de fiction que vous connaissez.

        La morale sociale est l’ensemble des points positifs ou négatifs que nous enseigne la société. En 1678, Madame de Lafayette publie, secrètement son roman sans nom d’auteur car une œuvre littéraire écrite par une femme n’était pas bien vue par la société du 17ème siècle. La princesse de Clèves, met en scène des personnages historiques qui appartenaient réellement à la cour à cette époque comme le Duc de Nemours ou encore Marguerite de Valois. L’histoire se déroule entre les mois d'octobre 1558 et de novembre 1559, à la cour du roi Henri II, puis de son successeur François II. Mademoiselle de Chartres est une jeune fille de 15 ans qui arrive à la cour du roi Henri II. Le prince de Clèves tombe amoureux d'elle, mais ce sentiment n'est pas partagé. Ils se marient. Elle tombe amoureuse du duc de Nemours, mais leur amour serait illégitime, puisqu'elle est mariée. Afin d'éviter de le revoir elle se retire de la cour, et avoue sa passion à son mari. Celui-ci meurt de chagrin. Elle décide alors de se retirer dans un couvent pour éviter toutes formes de critiques. Nous verrons donc si la morale sociale représente un obstacle ou une chance pour l’individu ? 

        Dans un premier temps, la morale sociale peut parfois être une chance pour l’individu qui la subit. Lorsque toute notre vie on a été critiqué, rabaissé par la société, on espère que nos enfants, notre famille, nos proches ne subissent pas les mêmes humiliations. « Mais ce matin […] Smita a pris une décision, sa fille ira à l’école ». Dans le roman de Laeticia Colombani, La tresse, Smita est la mère de Lalita. Elle habite en Inde dans un bidonville. Elle est videuse de toilettes car elle est née dans cette caste, quand elle se rend chez ses clients, ils la méprisent, elle ne reçoit pas de salaire mais parfois les restes de nourritures ; chaque jour depuis son enfance elle effectue la même ronde. Les critiques négatives l’ont rendu plus forte et ont en quelque sorte sauvé la vie de sa fille car elle a décidé de l’envoyer à l’école pour qu’elle puisse éviter le travail de sa mère et qu’elle puisse s’épanouir dans un métier qui lui convient. Ainsi la morale sociale a été une chance pour Smita et Lalita car les critiques ont amené Smita à offrir une éducation à sa fille Lalita.

        Dans un second temps, cette morale sociale peut aussi changer la mentalité d’une personne avant qu’elle ait subit les critiques car elle veut les éviter. « Il s’était produit un choc. Elle s’était mise à bosser ». Dans le roman de Nicolas Mathieu, Leurs enfants après eux, l’auteur nous fait partager la vie de plusieurs adolescents. Dans cet extrait, les deux adolescents sont Thomas et Vanessa qui sont tous les deux issus d’une famille de classe moyenne. Thomas n’a pas de problème pour ses études, il fait STAPS mais Vanessa, ne travaille pas, jusqu’au jour où pendant un cours de sociologie, elle s’est rendue compte qu’elle ne voulait pas finir chômeuse, elle s’est donc mise à travailler. Ainsi dans ce cas la morale sociale a probablement sauvé Vanessa du chômage car elle a voulu éviter les critiques négatives de la société avant qu’elles ne soient encore arrivées.

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