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Dissertation Princesse de Clèves

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Par   •  28 Mai 2020  •  Dissertation  •  1 384 Mots (6 Pages)  •  1 644 Vues

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Madame de Clèves est-elle

un personnage libre de ses choix ?

        « La Princesse de Clèves fut un des premiers romans où l’on vit les mœurs des honnêtes gens, et des aventures naturelles décrites avec grâce » affirme Voltaire en 1751. Par là, il dit que l’ouvrage de Madame de Lafayette, écrit en 1678 en plein courant littéraire du classicisme, présente de nobles et vertueux personnages. Mais sont-ils véritablement maîtres de leurs choix ? Après avoir traité la question des normes fixées par la société, nous nous intéresserons aux choix qu’entreprend malgré tout Madame de Clèves.

        Au départ connue comme « Mademoiselle de Chartres », l’histoire commence avec son entrée à la cour qui fit forte impression en raison de sa beauté. Celle-ci toucha plus particulièrement monsieur de Clèves. Honnête et discipliné, ce dernier n’alla pas la courtiser à la manière du Comte Almaviva dans le Mariage de Figaro. Il ne fit qu’en parler, et Madame de Dampierre lui proposa de venir chez elle le lendemain afin de lui présenter la beauté qu’il avait vue. Tout cela donc dans la vertu et la bienséance. Monsieur de Clèves, homme bon et respectueux, hésite à demander Mademoiselle de Chartres en mariage vis-à-vis de la mère de celle-ci, puisqu’il n’est pas l’aîné de son foyer, mais lorsque le duc de Nevers mourût, il n’y vit plus d’inconvénients. Il alla trouver sa bien-aimée et lui offrit son dessein : « Comme Mademoiselle de Chartres avait le cœur très noble et très bien fait, elle fut véritablement touchée de reconnaissance du procédé du prince de Clèves. Cette reconnaissance donna à ses réponses et à ses paroles un certain air de douceur qui suffisait pour donner de l’espérance à un homme aussi éperdument amoureux que l’était ce prince ». Ils se marièrent mais la prince ne fut pas satisfait du peu d’amour qu’exprimait sa femme. La Princesse de Clèves lui rappela alors que les règles de bienséance ne lui permettait pas de montrer davantage d’émotions, mais tous deux savent qu’elle ne l’aimait pas véritablement : « La qualité de mari lui donna de plus grands privilèges ; mais elle ne lui donna pas une autre place dans le cœur de sa femme ». La princesse de Clèves et monsieur de Nemours se rencontrèrent : c’est alors l’implosion dans les cœurs. Suite à cela, un éloge est conté par madame de Chartres au sujet d’une duchesse dont le nom est tût, amoureuse d’un autre que son mari. Elle taira son amour jusqu’à la mort de l’être aimé, le duc d’Orléans, non sans une grande affliction. Cela lui permettra de garder une réputation saine et noble, de quoi rassurer la Princesse de Clèves.

        De plus, ayant prit connaissance de l’amour de sa fille pour le prince de Nemours, madame de Chartres prêche le faux afin de savoir le vrai et conseille à sa fille de s’éloigner de la reine dauphine chez qui le prince de Nemours passait beaucoup de temps. La princesse de Clèves est alors contrainte de refuser, de nier l’amour que le prince de Nemours a pour elle, mais également sa réciprocité. C’est une manière pour madame d’éviter le conflit et de préserver le mariage de sa tendre fille. La première partie du livre s’achève sur la mort de madame de Chartres. La princesse de Clèves refuse contre son gré les visites du duc de Nemours et elle offre davantage d’amitié et d’attention à son mari tant il le mérite. Elle se doit de renoncer à son histoire avec le duc de Nemours par crainte du regard de la société mais également par respect pour son mari, en particulier quand il il lui dit ces paroles suivantes : « Je crois que si ma maîtresse, et même ma femme, m’avouait que quelqu’un lui plût, j’en serais affligé sans en être aigri ». Pour reprendre les règles de la vertu, madame de Clèves est une femme de bien, elle ne se permettrait pas de blesser son mari au point de l’affliger. Dès son retour à Paris, elle reçoit la visite de rois et de reines. Monsieur de Nemours attendra le dernier moment pour entrer. C’est la première fois qu’ils se voient et se parlent véritablement. Monsieur de Nemours avoue ses sentiments implicitement et avec délicatesse, cependant, l’exigence précieuse de raffinement se renforce ici d’une réserve morale : l’héroïne est mariée. Mais puisque le destin semble à tout prix vouloir séparer les deux amoureux secrets, madame de Clèves se retrouve en possession d’une lettre pleine d’émotion et de ressentiment écrite par une femme, qu’elle croit monsieur de Nemours le destinataire. De cette manière, madame de Clèves renonça à tout signe de vie de la part du duc de Nemours. Elle ne voulut plus le voir, ni l’entendre, ni lui parler. Après quelques entrevues cachées des yeux de tous depuis leur première rencontre, elle renonça à lui par jalousie mais davantage au nom de sa réputation mise en péril par son statut de femme mariée.

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