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La commune de Paris

Synthèse : La commune de Paris. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Octobre 2024  •  Synthèse  •  1 856 Mots (8 Pages)  •  21 Vues

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La commune de Paris est un mouvement populaire insurrectionnel qui a marqué les années 1870 et 1871 notamment car c’est l’une des plus grandes communes insurrectionnelles de cette période. Elle fait suite aux communes de Lyon et de Marseille et prend le contrôle de la ville de Paris pendant environ deux mois. Du 18 mars 1871 : départ du gouvernement en place qui laisse les Parisiens seuls maîtres de la ville, jusqu’à la répression de ces mouvements durant la semaine sanglante du 21 au 28 mai de la même année. Cette commune fait suite à l’effondrement du Second Empire sous Napoléon III à Sedan. Une tentative désespéré de maintenir un pouvoir déjà fragile, qui ne mène qu’à une défaite expéditive et brutale : un fiasco militaire. Le gouvernement capitule mais la population ne l’accepte pas.

I. Contexte de la Commune de Paris.

- qui nait de troubles politiques…

La guerre prussienne est une guerre mal préparée. Le 2 septembre Napoléon III capitule. Les Parisiens apprennent la défaite de Napoléon le lendemain. L’indécision du Conseil des Ministres mené par l’impératrice régente et celle du Corps législatif conduit à un soulèvement populaire. Le 4 septembre est proclamé la IIIe République à l’Hôtel de ville à la suite d’une journée d’émeutes et d’une foule au-devant du palais Bourbon qui envahit ce lieu. Le Corps législatif y réside. Ils pensent la solution d’une union nationale venant d’une représentation nationale élue. Un nouveau gouvernement de Défense nationale est finalement mis en place. Ce gouvernement est dit provisoire sous la présidence du général Trochu et se doit de poursuivre la guerre contre la Prusse. La politique pourtant dit capitularde du Gouvernement de la Défense nationale est approuvée par plébiscite le 3 novembre 1870. Une Affiche Rouge est publiée et demande la création d’une Commune à Paris le 6 janvier 1871 à l’image de la première Commune insurrectionnelle de 1792. Paris capitule le 29 janvier. Le 8 février sont élus au suffrage universel des députés d’une Assemblée nationale majoritairement royaliste et pacifiste. Adolphe Thiers pourtant républicain au départ, s’impose comme chef du pouvoir exécutif. Après le traité préliminaire de paix du 26 février, les canons de la Garde nationale, sans charges, sont envoyés à Montmartre et Belleville. Début mars les Prussiens défilent sur les Champs après la ratification définitive du traité.

- et de troubles sociaux.

Cependant, pour comprendre la création d’une Commune de Paris il est nécessaire de parler des inégalités sociales et injustices politiques de cette période plus en détail. Celles-là même qui gangrenaient la société parisienne du XIXe siècle. Le Paris républicain se souvient encore du massacre ouvrier de juin 1848 et d’une bourgeoisie qui avait amplement tiré profit de la révolution. Cette pensée insurrectionnelle nous vient des conditions de vie déplorables des travailleurs et de l’exploitation des masses populaires. Paris est le théâtre d'une profonde division sociale. Les travailleurs ne peuvent subvenir à des besoins pourtant élémentaires. Les logements étaient souvent insalubres et surpeuplés. Cette exploitation impitoyable était le fruit d'un système économique capitaliste où les propriétaires d'usines cherchaient à maximiser leurs profits au détriment du bien-être des travailleurs ouvriers. Une réalité qui alimente un profond sentiment d'injustice et de colère parmi la classe ouvrière. Dans ce contexte les aspirations républicaines et socialistes gagnaient en force. Le mécontentement populaire s'est intensifié alors que le gouvernement impérial vacillait, créant un vide propice à l'émergence de mouvements populaires et insurrectionnels. La condition des ouvriers en cette période joue un rôle déterminant dans la montée en puissance de la Commune de Paris.

II. Déroulement de la Commune de Paris

- qui prend des mesures…

Le 18 mars sur ordre du gouvernement et de Thiers qui s’est installé dans la capitale pour tenter de calmer le jeu, des détachements de l’armée régulière se dirigent à 3h du matin vers les quartiers où sont entreposés les canons pour les reprendre. Avec le soulèvement des quartiers Est et Centre, les affrontements se soldent par le départ de Thiers et des autres ministres présents à Paris pour Versailles. Il est proclamé de nombreuses communes, aussi bien dans les milieux ruraux qu’urbains, avec le Creusot, Toulouse, Marseille, Lyon, Narbonne et St-Etienne, même si certaines ne tiennent que peu de temps. le 26 mars est le jour de l'élection du conseil de la Commune par quartiers et arrondissements. Puis le 28 mars, le conseil réuni proclame officiellement la Commune de Paris. Plusieurs mesures sont prises. Le 2 avril, la Commune décrète la séparation de l’Eglise et de l’Etat : le budget des cultes est supprimé. La Commune suspend des journaux pro-versaillais début avril, comme « La Liberté », « Le Journal des Débats Politiques et Littéraires » ou encore « Le Moniteur universel ». Les Gardes nationaux anti-communards sont désarmés. Elle détruit la Colonne de la place vendôme le 12 avril. La commune favorise aussi la création de coopératives ouvrières. Elle appelle aussi les citoyens à se mobiliser. Que ce soit dans la construction de barricades par exemple ou, dans la « Déclaration au peuple français » qu’elle fait le 19 avril. Elle indique que le peuple ne doit pas être divisé. La Commune demande la reconnaissance et consolidation de la République. Cela passe par la répartition et fixation correcte de l’impôt, une organisation de la magistrature et la bonne direction des services locaux et publics. On souhaite une unité communale et politique, ils ne veulent plus du « vieux » monde gouvernemental exploitant le prolétaire, auxquels s’accordent des privilèges donnés à d’autres. D’autres mesures s’accompagnent de cette déclaration comme le 28 avril, ou la Commune supprime le système des amendes par lesquelles les patrons pénalisaient leurs salariés. Des caricatures présentent les dissensions entre Thiers et la Commune, représenté,

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