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La commune de Paris : une révolution ratée

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Par   •  14 Avril 2020  •  Analyse sectorielle  •  1 291 Mots (6 Pages)  •  637 Vues

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Du 18 mars 1871 à la « Semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871, Paris est durement frappée par une vague insurrectionnelle. On appellera cette période la Commune de Paris. Cette insurrection contre le gouvernement monarchiste avait pour objectif l’autogestion de la capitale française. Mais la répression de l’exécutif sera très violente causant un grand nombre de morts. On se demandera donc comment et en quoi la révolution de la Commune de Paris a été un échec? Nous étudierons dans un premier temps les débuts et les causes de cette insurrection puis nous continuerons sur ses objectifs et sur son déroulement avant de terminer sur le bilan final.

Dans un contexte de désordre social et de crise économique consécutifs à la guerre contre les prussiens, la ville de Paris est extrêmement fragmentée entre riches d’un coté (7e, 8e, 16e, et 17e arrondissements) et pauvres de l’autre (10e, 11e, 12e, 13e, 18e, 19e et 20e arrondissements). En effet, on observe un phénomène de gentrification. Par opposition, 25% des parisiens sont des ouvriers, soit 442 000 personnes.

Outre ce fait, d’autres causes ont pu alimenter le soulèvement du peuple. Tout d’abord, la liberté de presse de 1868 permet l’émergence de revendications économiques anti-capitalistes. Par exemple, le programme de Benoit Malon et de Eugène Varlin aux élections législatives de 1869 appelle à la nationalisation des banques, assurances et chemin de fer entre autres. Il s’agit ici de l’émergence du communisme, théorisé par Karl Marx.

Pour continuer, les classes populaires parisiennes craignent de ne pouvoir tirer aucun bénéfice de la révolution de 1870, à l’image des expériences récentes. Effectivement, lors des révolutions précédentes, comme celles des Trois glorieuses ou encore celle de février 1848, le « petit peuple » pense qu’une fois de plus la révolution du Second Empire ne profitera qu'aux plus aisés et que le pouvoir leur sera confisqué au profit des riches.

De plus, en 1871 les Parisiens sont méfiants envers l'Assemblée élue en février, où les deux tiers des députés sont des monarchistes de diverses tendances ou des bonapartistes. Les ouvriers ont peur du retour de l’absolutisme. C’est sous ce gouvernement que l’armistice est signée avec l’ennemie prussien. A fortiori, la France perd une partie du territoire national, notamment l’Alsace-Lorraine et doit payer d’importantes indemnités de guerre. Par conséquent, le peuple parisien s’enfonce dans la pauvreté et la précarité. Ils ont le sentiment d’être humiliés et surtout trahis par le gouvernement, après tous les efforts de la résistance contre l’occupation étrangère.

Mais un élément met le feu aux poudres. Le matin du 18 mars 1871, Adolphe Thiers et son gouvernement, évaluant mal l'état d'esprit des Parisiens, envoient au cours de la nuit des troupes sous le commandement du général Lecompte s'emparer des canons de la Garde nationale sur la butte Montmartre. Dès lors, on observe que la population et les gardes nationaux se réunissent et protestent contre cette manœuvre. Par conséquent, le général Lecompte ordonne d’ouvrir le feu sur le peuple mais ses soldats refusent de peur de faire un massacre de civils. Ce général est alors arrêté puis exécuté dans l'après-midi même. Dès lors, Thiers et ses ministres fuient vers Versailles, ce qui va entrainer la création de la Commune de Paris dans les jours suivant.

Suite à cette rébellion, le gouvernement est contraint de quitter de Paris pour aller s’installer à Versailles. Les parisiens se réjouissent de cette décision et organisent des élections.

Le 26 mars, l’extrême gauche obtient la majorité des voix. En somme, comme la municipalité de Paris s’appelait la Commune durant la Révolution française, on reprend ce nom. La proclamation a lieu à l’hôtel de ville devant une foule enthousiaste agitant des drapeaux rouges, symbole de l’insurrection. Les élus sont de diverses classes sociales. On y trouve par exemple des ouvriers, mais aussi des journalistes, des avocats et des

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