Analyse d'une caricature sur le début de la guerre froide
Commentaire de texte : Analyse d'une caricature sur le début de la guerre froide. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar evieailsa • 9 Octobre 2023 • Commentaire de texte • 1 320 Mots (6 Pages) • 316 Vues
Activité 6-analyse d'une caricature sur le début de la guerre froide.
L'expression “Cold war», est forgée dès octobre 1945 par le romancier George Orwell, puis popularisé en 1947 par le journaliste américain Walter Lippmann, pour qualifier un type de conflit qui sur plusieurs points se distingue nettement des affrontements traditionnels. En effet, au lendemain de la seconde guerre mondiale, les années 1945-1946 sont marquées par une défiance croissante entre les Etats-Unis et l’URSS et une intensification des tensions entre les deux superpuissances. Avec un monde qui devient de plus en plus bipolaire l’année 1947 est marquée par le débute de la guerre froide. Quelles sont donc les caractéristiques qui marquent le début de l’affrontement des blocs Est et Ouest en Europe ? Pour répondre à cette question, un document est soumis à notre analyse. Il s’agit d’une caricature publiée, dans le journal québécois The Gazette intitulé « Semis de printemps ». Elle est dessinée par John Collins, un caricaturiste politique rendue populaire par ses dessins exécutés pendant la deuxième guerre mondiale. Etant un américains elle présente un point de vie occidental sur le début de la guerre froide. Elle est publiée « vers 1948 » après la déclaration Truman de mars 1947 qui lance la politique de containment, et probablement durant le blocus de Berlin qui est l’une des premières grandes crises de cet affrontement. Cette période se caractérise alors par une cristallisation des relations entre les deux superpuissances, les Etats-Unis et l’URSS, au sujet de l’Europe.
La caricature est dans un premier temps, représentative du conflit idéologique entre l’est et l’ouest. En effet, elle montre aisément l’opposition idéologique entre l’URSS et les Etats-Unis, incarné par l’opposition de leurs modèle économique et politiques. La composition de ce dessin, séparés en deux parties par une palissade en bois, rappelle la confrontation idéologique qui commence au lendemain de la Seconde guerre mondiale qui a divisé le continent européen. Cette palissade acte de la séparation qui s’est progressivement mise en place en Europe entre la partie sous emprise soviétique et celle restée « libre », mais de fait placé dans la sphère d’influence américaine. A la date de la publication de ce document, « vers 1948 » l’Europe est en effet déjà divisée en deux. Cette division est soulignée par l’appellation « rideau de fer » qui fait référence à l’expression utilisée par l’ancien premier ministre britannique Winston Churchill dans son discours de Fulton en mars 1946.
Les deux idéologies son aisément identifiable à travers la présence de deux personnages. Ceci confirme l’existence de deux sphères d’influence. D’une part, au premier plan, on reconnait l’oncle Sam l’allégorie de l’idéologie états-unienne et occidentale ainsi que le libéralisme économique et politique du système capitaliste. L’abondance du dollar sur le dessin confirme cette identification et montre bien l’importance qu’accorde les Etats-Unis au système économique exporté.D’autre part, au fond, un deuxième personnage dépasse de la palissade. Il s’agit de Joseph Staline qui représente l’idéologie communiste. La physionomie reprend les caractéristiques de ses photos officielles : grosse moustache et fumant la pipe. Le marteau et la faucille sont l’emblème du communisme. Le marteau représente l’ouvrier, tandis que la faucille est l’allégorie de la paysannerie : ensemble, ils forment le prolétariat, qui a accordé à Staline le pouvoir de mener le pays au communisme et à une société sans classe. Ainsi chaque personnage est présent d’un côté de la palissade et donc de l’Europe, semant des graines : pour l’un des dollars, pour l’autre le symbole du PCUS.
Loin d’être neutre, la caricature offre une vision nettement favorable à la politique américaine en Europe et vient diaboliser l’ennemi. En effet au premier plan, l’oncle Sam jardine paisiblement dans son jardin, il est entouré de blanc et inspire la sérénité et la paix. A contrario, Joseph Staline est présenté comme un personnage malfaisant, entouré du ciel noir et semant par-dessus la
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