Puissance Et Tensions Du Monde De La Première Guerre Mondiale à Nos Jours
Dissertation : Puissance Et Tensions Du Monde De La Première Guerre Mondiale à Nos Jours. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 31 Octobre 2013 • 4 251 Mots (18 Pages) • 1 382 Vues
THEME 3 : Puissances et tensions dans le monde de la fin de la Première Guerre Mondiale à nos jours
Chapitre 1 : Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Première Guerre Mondiale
Pays du Moyen- Orient : Afghanistan - Arabie saoudite - Arménie - Azerbaïdjan – Bahreïn- Émirats arabes unis - Géorgie - Irak - Iran - Jordanie - Kazakhstan - Kirghizistan – Koweït - Liban - Oman - Ouzbékistan - Pakistan - Qatar - Syrie - Tadjikistan - Turkménistan – Turquie – Yémen.
Pays du Proche – Orient : Égypte – Irak – Palestine – Israël – Jordanie – Liban – Syrie.
On appelle Moyen Orient l’ensemble des pays compris entre la Méditerranée à l’Ouest, la Turquie au Nord, l’Iran à l’Est et la péninsule arabique au Sud. Le Proche-Orient est un élément de cet espace.
Enjeux cruciaux : Pétrole, problèmes d’eau, problèmes ethniques
Problématique : Quels facteurs font de la région un foyer particulier de conflits avec une telle résonnance ?
I- Le Porche et le Moyen Orient de 1917 à 1947
1) La fin de l’Empire Ottoman
L’Empire Ottoman s’étendait de toute l'Anatolie, le haut-plateau arménien, les Balkans, le pourtour de la mer Noire, la Syrie, la Palestine, la Mésopotamie (aujourd’hui une grande partie de l’Irak), la péninsule Arabique et l'Afrique du Nord (à l'exception du Maroc, de la Kabylie et du Sahara algérien).
Signés entre le Royaume Uni et la France en janvier 1916 alors que l’empire ottoman n’est pas encore vaincu, les accords Sykes-Picot prévoient le partage de ses territoires arabes.
En 1918, l’Empire Ottoman fait partie des vaincus de la Grande Guerre.
En 1920, le Traité de Sèvres confie les possessions arabes de l’empire ottoman à la France et à la Grande Bretagne et prévoit la naissance d’un état Kurde et Arménien. Ce traité est annulé en 1923 par le traité de Lausanne qui consacre la puissance retrouvée de la Turquie : elle recouvre sa souveraineté sur les détroits avec Mustafa Kemal et il n’est plus question d’un Etat Kurde ni d’un Etat Arménien.
Le Proche et le Moyen-Orient se retrouvent sous la domination de l’Occident.
En 1922, la Société des Nations divise la partie arabe de l’Empire Ottoman : la Syrie et le Liban deviennent des protectorats français ; l’Irak, la Transjordanie et la Palestine passent sous contrôle britannique.
Par ces mandats, ces puissances s’opposent aux nationalismes arabes qu’ils soutenaient pourtant jusqu’en 1918 par l’intermédiaire de Thomas Lawrence, en jouant des différences confessionnelles : la France s’oppose ainsi à la création d’une grande Syrie indépendante en créant une Syrie divisée en groupes musulmans opposés, et un Liban majoritairement chrétien.
2) Les conséquences de l’influence occidentale
La découverte des gisements de pétrole accélère l’intérêt occidental pour la région.
Les compagnies anglaises et Irakienne, aux mains des Britanniques, exploitent le pétrole en Iran et en Irak. Les américains s’engagent dans une chasse aux concessions pétrolières en Arabie et dans le Golfe Arabo-persique. En février 1945, la rencontre entre le roi Abdelaziz Ibn Saoud, qui a fondé l’Arabie Saoudite en 1932 et le président Roosevelt scelle un accord de protection militaire du royaume par les USA contre exploitation saoudien.
Mustafa Kemal fait de la Turquie une République en 1922. Il abolit en 1924 le califat, laissant les musulmans sans dirigeant spirituel. Le kémalisme impose la laïcité, rend obligatoire l’usage du turc –et non plus de l’arabe- pour l’appel à la prière, accorde le droit de vote aux femmes mais supprime le multipartisme en 1925.
Kémalisme : Doctrine politique qui veut transformer la Turquie en imposant la république, la laïcité, les droits des femmes, l’abandon des traditions, l’intervention de l’Etat dans l’économie et le nationalisme.
Face à l’influence ottomane puis occidentale se développe le nationalisme arabe et l’islamisme politique. Entre 1919 et 1936, le parti nationaliste égyptien du Wafd unit musulmans et chrétiens coptes contre l’occupant britannique. Incarné à partir de 1928 par une confrérie égyptienne, les Frères musulmans, l’islamisme se donne pour objectif d’instaurer un Etat arabe qui s’appuie sur le respect de la loi coranique : la charia.
Le nationalisme arabe affirme que la nation est avant tout un lien spirituel et moral. Le premier facteur d’unité des Arabes est la langue, véhicule de la mémoire et instrument de la pensée. Le second facteur est l’histoire. Les Arabes sont liés par une histoire nationale. Le troisième facteur est la religion. Il admet la coexistence dans le monde arabe entre christianisme et islam, chrétiens et musulmans parlent la meme langue, revendiquent la meme histoire et se réclament la meme culture.
Islamisme : Doctrine politique qui prend le Coran comme programme politique et prône à la fois l’unité du monde arabe sous une même autorité et la conformité des lois aux principes de l’islam.
Le 3 avril 1924, le chérif de la Mecque Hussein est renversé par Ibn Saud, qui unifie ainsi à la son profit la future Arabie Saoudite. Pour avoir lancé en 1916 un appel à la révolte arabe contre l’Empire Ottoman, Hussein, chérif de la Mecque, c’est-à-dire gardien des lieux saints, est considéré comme le fondateur du nationalisme arabe. Son fils Faysal est ensuite roi de Syrie puis d’Irak et son fils Abdallah roi de Jordanie.
3) La Palestine sous mandat britannique, un espace de tensions
La Palestine accueille, à partir du XIXème siècle, plusieurs vagues d’immigration juive : les alyas. L’antisémitisme, stimulé par l’essor des nationalismes, se manifeste par des pogroms en Russie et en Europe de l’Est, où réside la majeure partie des Juifs d’Europe. Une idéologie, le sionisme, incite les Juifs à rejoindre la terre originelle du judaïsme et à organiser le travail de la terre en collectivités autonomes : Les kibboutz.
Sionisme : Idéologie théorisée par Théodor Herzl dans les années 1890, qui vise à doter le peuple juif d’un Etat. Sion est le nom d’une des collines de Jérusalem.
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