Frontières géopolitiques de France
Dissertation : Frontières géopolitiques de France. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Aurélie MONET • 27 Mai 2020 • Dissertation • 858 Mots (4 Pages) • 693 Vues
Dans le contexte de la pandémie récente, la question des frontières est d’actualité. Pourtant, elle est posée depuis des années et le sujet est souvent abordé : les espaces frontaliers, marges ou nouvelles centralités en France ?
Pour bien répondre à cette question, il faut quelque peu approfondir ces termes. Les espaces frontaliers sont des espaces proches des frontières. Ils peuvent donc être considérés à la fois comme des marges, c’est-à-dire des espaces enclavés, et comme des centralités, donc des pôles de développements du fait de leur proximité avec d’autres territoires.
Nous expliquerons d’abord le mode de pensée à l’origine des frontières. Ensuite, nous nous pencherons sur l’aspect socio-économique de celles-ci. Et pour finir, nous démontrerons en quoi l’intégration devrait être priorisée au détriment de la marginalisation.
II- Les frontières, entre limites et intégration
A. Les « différentiels »
Le différentiel exprime la différence entre des normes juridiques ou des valeurs (d’un pays à un autre). A l’échelle frontalière, le différentiel peut être politique, économique (différentiel de salaires), d’ordre culturel (différence de pratiques ou de valeurs) ou bien démographique (main-d’œuvre disponible). Il produit des flux matériels ou immatériels avec des rayons d’action différents : produits de la contrebande distribués sur le territoire en profondeur, mobilités plus réduites de travail ou de résidence…
On peut considérer les différentiels comme une conséquence directe des frontières. Le différentiel le plus impactant est le différentiel économique, puisque de nombreux européens s’expatrient en raison de différences de salaire entre leur pays d’origine et un autre pays d’Europe.
B. Les leviers de développement et d’intégration (l’industrie, les services, le tourisme)
Quand un pays doit se développer, il a tendance à commencer par améliorer son industrie. C’est le moyen le plus efficace d’enrichir le pays sans interagir avec ses voisins et d’affirmer une certaine indépendance. En revanche, si son but est la coopération avec d’autres états, une création de zone industrielle transfrontalière peut être considéré comme un levier d’intégration plutôt que de développement. Par exemple, la production d’automobiles dans les années 60 à la frontière du Canada et des États-Unis a profité aux deux partis.
Au niveau des services, l’installation du siège des multinationales dans des pays a la fiscalité avantageuse est également un levier d’intégration, mais la plupart du temps, les services servent d’outil de développement car ils doivent être à proximité des résidents. Les services comportent les administrations, universités, etc…
Et le troisième pilier aussi impactant pour le développement que pour l’intégration est le tourisme, puisqu’il mêle finances et relations avec l’étranger. On peut prendre par exemple le tourisme d’achat, pratiqué par les individus qui vont à l’étranger seulement pour acheter des produits moins chers ou de meilleure qualité que les produits locaux. En matière de valorisation environnementale, les parcs naturels forment des entités de coopération transfrontalières
...