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Le communisme en France au XXe siècle

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Par   •  3 Septembre 2022  •  Cours  •  5 424 Mots (22 Pages)  •  290 Vues

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Cadrage et problématique

Le PCF voit le jour en 1920 (alors SFIC) dans la dynamique de la révolution russe de 1917, il fait naître des espoirs chez de nombreux socialistes et semble connaitre une évolution cyclique :

Minoritaire dans l'entre-deux guerres

Majoritaire dans la gauche à la Libération jusqu'au année 1970

Érosion régulière jusqu'à nos jours, ils deviennent quasiment confidentiels.

Par ailleurs le PCF fut le parti communiste d'Europe occidentale le plus "aligné sur Moscou" durant des décennies. Sa perte d'influence semble alors être parallèles au déclin soviétique et à la disparition de l'URSS.

Ce n'est pas le seul écho historique du PCF, le parti semble lié avec les deux guerres mondiales, l'affrontement au fascisme, le premier "État ouvrier" et la guerre froide.

Le communisme en France est-il réductible à une telle analyse géopolitique planétaire ? n'a-t-il pas tenté et en partie réussi durant près d'un demi-siècle à combiner la foi dans la "grande lueur qui se lève à l'est" et certains des héritages du mouvement ouvrier, révolutionnaire mais aussi patriotique spécifique à la France ?

Annonce du plan

La réintégration au jeu polique pour un temps

Au congrès de Tours

La "scission majoritaire" au sein de la SFIO au Congrès de Tours en décembre 1920 donne la naissance à la SFIC se réclamant de la révolution russe et des principes léninistes. À la fin de la Grande-Guerre, la SFIO était déchirée par différents courant non-homogènes :

Pacifistes

Tenant et adversaires de l'Union Sacrée

Réformistes ou partisans de la Russie bolchévique où la IIIème internationale fut proclamée en mars 1919.

En août 1920 une délégation dirigée par Marcel Cachin et Ludovic Frossard est envoyée à Moscou au congrès de Komintern. Ils sont alors acquis aux "21 conditions" imposés par Lénine (soutien inconditionnel à la révolution russe et au pouvoir bolchévique, stricte application des directives du Komintern, lutte contre l'impérialisme, centralisme démocratique, discipline rigoureuse, subordination du travail syndical aux orientations du Parti, rupture avec la franc-maçonnerie.)

Cachin et Frossard ont réussi à convaincre trois quart des délégués qui décident de constituer la SFIC et réunissant 120k membres, Cachin contrôle alors l'Humanité créé par Jaurès. Néanmoins ils ne réussissent à convaincre que 15 députés sur les 68. Frossard devient secrétaire général du parti.

La SFIO la "vieille maison" est maintenue par Blum, Longuet, Thomas Renaudel, Guesde mais aussi par ses 53 députés restant, on voit bien que la partie parlementariste est moins révolutionnaire que sa base.

Les communistes français apparaissant comme le produit des tradtions et d'expériences très diversifiées

Le parti possède un héritage jauressien de pacifisme qui tient aussi de l'impact de la conférence de Zimmerwald en 1915 et de Kienthal en 1916. Pour eux le capitalisme est responsable de la guerre et ils considèrent la direction de la SFIO complice pour avoir participé à l'Union Sacrée. Pour cette mouvance, le Komintern incarne l'internationalisme prolétarien, ils ont alors dès 1917-1918 créé des comités de soutien à la révolution russe et se sont opposés à des intervention de pays vainqueurs contre le pouvoir bolchévique. Les partisans d'un socialisme révolutionnaire (ancré dans le monde ouvrier) se reconnaissent dans cette révolution. Ils sont alors porteurs d'une tradition ouvriériste du courant guesdiste de la SFIO mais aussi d'un mouvement anarcho-syndicaliste de la CGT pour les socialistes révolutionnaires. Benoît Frachon est issu de cette mouvance tout comme Pierre Monatte.

Le mythe de l'Octobre russe séduit les jeunes militants parmi lesquels nombre d'anciens combattants répondant à l'appel du Komintern (révolution mondiale), ils associent alors 1917 à 1793 un pont est jeté entre les deux grandes expériences révolutionnaires.

La dynamique scissionniste touche également le mouvement syndical : a CGT-U

Avec l'échec des grèves de 1919-1920, les mesures répressives du gouvernement et du patronat mais aussi la victoire du Bloc national (11/1919), la crise gagne la CGT où les militants communistes font une fraction d'après les "21 conditions". La direction de la CGT était réformiste depuis 1914 et "l'Union Sacrée" et à l'initiative de Léon Jouhaux les responsables des comités syndicalistes révolutionnaires (communistes) sont excluent au congrès de Lille en 1921. Alors les militants syndicalistes quittent la CGT et créent la CGT-Unitaire qui rejoint ensuite l'internationale syndicale rouge de Moscou.

Le bolchévisme crée des difficultés au SFIC, la prolétarisation du parti et l'organisation de cellule d'entreprises se heurte à la tradition française héritée de la SFIO d'organisation territoriale dans un but électoral. La rupture avec la franc-maçonnerie est alors difficiles pour nombres de militants. Alors Frossard estime que les "21 conditions" sont inatteignables à court terme ce qui explique les tensions entre le SFIC et le Komintern.

Le sectarisme des orientations communistes

Les

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