Le Régime Soviétique
Cours : Le Régime Soviétique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar vane • 22 Mai 2013 • Cours • 1 244 Mots (5 Pages) • 589 Vues
Introduction
Accroche
En octobre 1917, les bolcheviques, dirigés par Lénine, prennent le pouvoir par la force en Russie, qui devient l'URSS en 1922. Ils s'y maintiennent en imposant une véritable dictature fondée sur l'existence d'un parti unique (le parti communiste) et la répression des opposants. De 1924, année de la mort de Lénine, à 1928, Staline, secrétaire général du parti, s'impose peu à peu comme le seul maître du pays.
Problématique et annonce du plan
De 1928 à sa mort, en 1953, Staline fait du régime soviétique un régime totalitaire fondé sur le contrôle absolu des individus. Quelles sont les caractéristiques de ce régime ? Comment est-il remis en cause par ses successeurs ?
Le totalitarisme soviétique (1928-1953)
Un chef tout-puissant
De 1917 à 1933, l'URSS est dirigée par les membres du bureau politique du parti.
À partir de 1933, Staline, abandonnant le principe de collégialité, dirige seul l'URSS. Il est à la fois chef de l'État et chef du parti communiste, parti unique depuis octobre 1917. Il contrôle ainsi tout le personnel politique qui lui est entièrement soumis.
Par ailleurs, il organise un véritable culte de la personnalité autour de lui : surnommé « le petit père du peuple », il est célébré à travers des portraits et des poèmes ; des villes (Stalingrad) et des usines portent son nom.
Staline renforce son pouvoir absolu et le culte de la personnalité à la suite de la victoire de l'URSS sur l'Allemagne nazie en 1945. Ainsi, la célébration de son 70e anniversaire en 1949 est l'occasion de glorifier le « génial guide ».
Une société embrigadée
Le régime recherche une totale adhésion de la population à l'idéologie officielle, le marxisme-léninisme, que Staline adapte à ses priorités (le stalinisme). Il s'agit d'édifier une société sans classe sociale et de créer un homme nouveau.
Ainsi, les jeunes sont encadrés par des mouvements de jeunesse : les pionniers et les komsomols. Les adultes le sont par des syndicats officiels et des organisations de loisirs, également contrôlés par le parti. Ils se doivent de participer à des manifestations de masse, telles que des défilés populaires sur la place Rouge à Moscou, ou à de grandes parades sportives.
L'embrigadement de la population est renforcé par une propagande incessante fondée sur le contrôle par le parti de tous les moyens d'information (presse, radio, cinéma) et sur la censure. La production artistique elle-même y contribue : à partir de 1934, les artistes doivent appliquer le principe du réalisme socialiste qui glorifie les réalisations du régime.
Un régime de terreur
Le régime soviétique utilise la terreur pour éliminer toute opposition, réelle ou supposée.
Elle est mise en œuvre par la police politique (GPU puis NKVD) chargée d'arrêter les opposants. Ceux-ci sont exécutés ou envoyés dans les camps du Goulag.
Il s'agit en fait d'une terreur de masse, visant des parties entières de la population : paysans aisés (koulaks) opposés à la collectivisation des terres en 1930-1931 ; responsables du parti et officiers en 1936-1938 (procès de Moscou) ; ethnies (comme les Tatars de Crimée) et prisonniers de guerre après 1945. En 1953, les camps du Goulag comptent 2,4 millions de prisonniers.
Une économie centralisée
En 1928, Staline abandonne la NEP (1921-1928), politique de libéralisation économique. Son objectif est de mettre rapidement en place une économie socialiste.
La priorité est donnée au développement industriel qui fait l'objet d'une planification autoritaire confiée au Gosplan. Des plans quinquennaux fixent notamment les activités prioritaires et les objectifs de production. L'industrie lourde et l'énergie sont favorisées. Dès 1940, l'URSS devient la 3e puissance industrielle mondiale.
En même temps, pour soumettre les paysans et moderniser l'agriculture, les terres sont collectivisées de force : des kolkhozes (coopératives) et sovkhozes (fermes d'État) remplacent les exploitations individuelles. En raison d'une forte résistance des paysans, la production agricole stagne.
La progressive remise en cause du totalitarisme soviétique (1953-1991)
Khrouchtchev et la déstalinisation
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