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La France rurale

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Par   •  17 Novembre 2018  •  Dissertation  •  2 985 Mots (12 Pages)  •  789 Vues

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Michelet affirme en 1845 dans Le Peuple que les campagnes sont injustement sacrifiées au développement de la ville et des industries alors qu’elles constituent la majeure partie de la nation française, la plus forte, la plus saine et la meilleure.

A travers ces mots, l’auteur décrit clairement le monde rural comme un monde injustement oublié, comme le perdant de l’industrialisation et de la formidable période de développement et de progrès que représentait la deuxième moitié du XIXe siècle.

Le terme rural signifie « ce qui est relatif à la campagne ». La campagne c’est ce qui n’est pas urbain, c’est à dire que ce sont des zones essentiellement agricoles, même si on y trouve également des industries (de textile notamment). Le monde rural est composé de villages, et a une faible densité de population. En ce qui concerne les paysages, on y retrouve essentiellement des champs et des forêts.

La période que nous allons traiter s’étend de 1870 à 1914. Il s’agit du 2e processus d’industrialisation, qui s’arrête avec le déclenchement de la 2GM en Europe. Au niveau de la France, la période débute donc sur la fin du II empire avec la défaite de Napoléon III à Sedan en 1870 et la proclamation de la IIIe République.

Lorsque l’on traite des campagnes en France au XIXe siècle, on a une vision d’immobilité, de retard, comme si elles étaient en dehors du progrès qui frappe le reste de la France et de L’Europe, comme en témoigne la citation de Michelet.

Dans quelle mesure y-a-t-il un paradoxe à présenter les campagnes françaises comme les grandes sacrifiées du progrès alors qu’elles sont en proie à des transformations fondamentales ?

L’État des campagnes françaises en 1870 semble très archaïque (I). Cependant, de nombreux facteurs d’évolution transforment progressivement le monde rural français durant la période (II). Il y a donc certes une modernisation, mais qui reste encore limitée en France contrairement à d’autres pays d’Europe (III).

I. L’état des campagnes françaises en 1870 semble très archaïque.

A) Les paysages ruraux en 1870 sont le produit d’héritages de l’ancien régime.

Le monde rural français fait l’objet d’une importante diversité de paysages. Sa principale activité,bien qu’elle n’en soit pas la seule, reste l’agriculture. En effet, il existe 3 types de paysages agraires: d’une part, les openfield (Paysage agraire à champs ouverts les uns sur les autres, sans clôture et sans haie, et caractérisé par un morcellement des champs en lanières et un habitat rural groupé en village.), c’est à dire des champs ouverts. D’autre part, des enclos, ou des bocages, que l’on trouve essentiellement dans le massif central et dans le nord de la France. Enfin, la structure agraire méditerranéenne, plus présente dans le sud du pays. De plus, les forets, qui représente 20% de l’espace rural français, participent à la production de bois de construction et de bois de chauffage. Néanmoins, la fertilité des sols diffère selon les territoires, et créé des lors des inégalités de richesse entre les différents territoires. Le monde rural français se caractérise par des dispositions en villages, qui font preuve d’une grande diversité en fonction de leur activité principale (comme l’élevage ou la culture). Néanmoins, cette disposition en bocage connait de nombreuses évolutions, notamment des modifications de leur morphologie par la construction de mairies-écoles, de maisons bourgeoises ou encore de gares lors de l’essor du chemin de fer.

B) De plus, au début de la période, les structures sociales des campagnes présentent toujours des aspects désuets.

En 1870, les campagnes sont sujet à des conditions de vie qui restent difficiles. En effet, le taux de mortalité reste haut (en particulier le taux de mortalité infantile). De grandes épidémies frappent le monde rural, tout comme des guerres, qui ont des lors des conséquences non négligeable sur la démographie. Ces pics de mortalité fluctuent en fonction des saisons, puisqu on observe des de ces en hausse systématique au coeur de la période hivernale. A cela s’ajoute les nombreuses disparité régionales (par exemple entre le bassin parisien et des régions plus reculées).En France, sous l’ancien régime, les petites et moyennes exploitations étaient bien présentes. En effet, la petite propriété paysanne caractérise depuis l’avant révolution les campagnes françaises. Néanmoins, pour être viable, la petite exploitation se doit, jusqu’en 1880 d’être pluri active. En effet, de part sa taille réduite, la pression démographique, un chômage saisonnier très important, ou encore des possibilité d’exode encore limitées, contraignent les petites exploitation à se doter de plusieurs activités.

C) En fait, en 1870, la France rurale semble en décalage politique avec le reste du pays.

La sphere politique reste un facteur de décalage majeur entre le monde rural et le monde citadin. Ce décalage passe d’abord à travers l’éducation dans le système scolaire. Comparé a d’autres l’Allemagne, la France peine, et met plus de temps à instaurer un système scolaire efficace dans les campagnes. En effet, La jeunesse rurale est scolarisée (quand elle l’est) par des religieux, ce qui témoigne bien de l’importance du culte dans la vie des ruraux. Mais au dela de ce problème, si les familles paysannes peuvent scolariser leurs enfants depuis le Second Empire, elles trouvent ça inutile, et préfèrent attribuer à la jeunesses une place importante dans la vie de l’exploitation, comme un travail à part entière. D’autre part, les campagnes françaises sont confronté à un réel problème linguistique. En 1863, une étude du ministère de l’instruction publique affirme que dans 22% des communes, les habitants ne parlent pas français, mais utilisent des patois locaux.

II. Cependant, de nombreux facteurs d’évolution transforment progressivement le monde rural français durant la période

A) Les progrès techniques du XIX-XXe siècle ont pour conséquence de remodeler les paysages ruraux.

1) Les systèmes agraires se restructurent. En effet, le développement des transports, de la mécanisation, et de la chimie, ainsi que l’essor du capitalisme entre autres, ont des conséquences sur la morphologie des campagnes. Ces progrès viennent s’ajouter au processus un peu plus ancien qui est celui de la révolution agricole, et qui a été entamé au XVIIIe siècle par les grands propriétaires. Ainsi, pendant le XIXe

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