La 3e République

En quoi les années 1870 montrent-elles les incertitudes quant-à l’affirmation du projet républicain en France ?

A – Les tentatives d’une Restauration monarchique dans les années 1870-1875

* Les royalistes profitent des crises de la jeune République pour remporter brillamment les premières élections législatives de 1871. Adolphe Thiers, royaliste modéré, ancien ministre du roi Louis Philippe, est élu comme premier président de la IIIe République : s’il montre une certaine méfiance à l’égard des républicains, il refuse toutefois de s’engager réellement sur les voie des royalistes révélant ainsi les divisions de la classe politique sur la nature à donner à ce nouveau régime.

* Pour les royalistes, cette république ne doit être qu’une phase de transition avant la mise en œuvre d’une nouvelle Restauration de la monarchie comme en 1815. Toutefois, les députés royalistes ne s’entendent pas sur le prétendant à nommer sur le futur trône de France, entraînant ainsi une division politique qui les empêchent de véritablement s’unir pour conduire ce projet politique.

B – La conquête et la percée électorale des républicains après 1876

* Le jeune député républicain Léon Gambetta, qui avait notamment conduit l’opposition républicaine sous le Second Empire, puis participer à proclamer la IIIe République et à instaurer le Gouvernement provisoire, entame une longue série de voyages politiques en France afin de gagner des électeurs : il gagne rapidement le surnom de « commis voyageur de la République », incarnant la voie du nouveau régime.

* Les républicains sont conscient de la nécessité de s’unir pour défendre le nouveau régime face aux forces royalistes. L’objectif est de gagner des voix, notamment en ralliant à la cause républicaine la bourgeoisie et les paysans qui étaient plutôt partisans de Napoléon III. A force de campagnes électorales, les républicains remportent largement les élections législatives de 1876 : la République est définitivement acquise aux républicains.

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